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ACTUALITÉ COUREURS
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Frank Schleck et Jempy Drucker sont deux coureurs licenciés à l'ACC Contern. Suivez ici leur actualité et leurs résultats
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JUILLET 2016
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31 juillet 2016
4ème Ride London Classic
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London > London (202 km) |
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Drucker à l'attaque
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Tom Boonen
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79ème à 3'33"
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Parti en tant que défendeur du titre, Jempy Drucker n'a laissé le soin à personne pour animer la course pendant cette Ride London Classic. Jempy était particulièrement offensif aujourd'hui et, à quelques kilomètres de la ligne, il était encore candidat à sa propre succession, dans un groupe d'une demie-douzaine de coureurs qui tentait de garder le peloton à distance. A la fin, ce n'était pas suffisant et c'est Tom Boonen qui a remporté la course au sprint, devant Mark Renschaw, Michael Matthews et une soixantaine d'autres concurrents. Dès les premiers kilomètres, Jempy Drucker était parti à l'offensive dans un groupe de six avec Wallays, Holmes, Gardias, Rickaert et Lastra. Dans la partie des monts, vers la mi-course, Ian Stannard, Geraint Thomas et Pat Bevin ont distancé le peloton pour se joindre au groupe Drucker, mais leur avantage n'était pas énorme, moins de deux minutes à 75 km de l'arrivée. Et malgré une belle tentative en solitaire de Geraint Thomas dans le final, malgré un travail impressionnant de Drucker dans l'échappée, le peloton emmené surtout par les Etixx-Quick-Step et les Lotto-Soudal a repris rapidement du terrain dans les derniers kilomètres, avalant les échappés un à un pour jusqu'à 8 kilomètres du but. Un Jempy Drucker exténué a terminé la course en roue libre à la 79ème position après plus de 150 kilomètres devant.
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du 2 au 24 juillet 2016
103ème Tour de France
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21. Chantilly - Paris (133 km)
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Greipel fait parler sa puissance
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Andre Greipel
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Chris Froome
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51ème à 0"
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34ème à 1.27'39"
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175 coureurs ont pris le départ de la 21ème et dernière étape du Tour de France 2016, pour un moment de parade puis la dernière danse sur les Champs Elysées, celle traditionnellement réservée aux sprinters. Et 2016 n'a pas échappé à la règle puisque c'est André Greipel qui s'est imposé après un sprint tout en pouissance, ouvert de loin par Alexander Kristoff. Idéalement placé dans la roue du Norvégien, Greipel a surgi au bon moment et avait suffisamment de réserves pour résister au retour de Peter Sagan, parti de beaucoup trop loin. Un groupe de 8 coureurs a essayé pendant longtemps de tenir le peloton à distance sur le circuit final autour des Champs Elysées, mais Alexis Gougeard, Lawson Craddock, Marcus Burghardt, Daniel Teklehaimanot, Jérémy Roy, Jan Barta, Rui Costa et Brice Feillu n'avaient jamais beaucoup plus qu'une trentaine de secondes d'avance et ils ont été rattrappés à temps pour le sprint massif, emmené par les Lotto-Soudal, puis par les Katusha à grande allure. Frank Schleck a terminé l'étape en 51ème position dans le peloton, dans le même temps que le vainqueur et occupe donc la 34ème position au classement général final, une place qui aurait pu être beaucoup meilleure s'il n'avait pas été malade en cours de route.
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20. Mégève - Morzine (146 km)
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Schleck à l'offensive
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Ion Izaguirre
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Chris Froome
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40ème à 11'27"
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34ème à 1.27'39"
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Il a fallu attendre la toute, toute dernière étape de montagne de la Grande Boucle pour voir Frank Schleck à l'offensive. Le Luxembourgeois, bien jusqu'aux Pyrénées mais malade en milieu de Tour de France, semble s'être refait une santé et, libéré d'un point de vue tactique depuis les mésaventures de la veille, il n'a pas loupé sa toute dernière occasion de se mettre en évidence. Frank a profité de la première ascension de la journée, le col des Aravis, pour effectuer la jonction avec un groupe de tête de 15 coureurs qui se trouvait devant depuis les premiers kilomètres de course, sur le plat. D'autres coureurs ont effectué le grand saut et ils se sont retrouvés à 30 ensemble au sommet du col, parmi-eux Jasper Stuyen, l'équipier de Schleck ainsi que des coureurs comme Pantano, Alaphilippe, Nibali, Kreuziger, Sagan, Chavanel, Henao, Izaguirre, Costa, Fuglsang, Rolland, Zakarin, De Gendt, Gallopin ou Gastauer, l'autre Luxembourgeois. La présence de Kreuziger dans le groupe de tête a néanmoins incité le peloton à la vigilance et le groupe n'a jamais pu prendre plus de 5 minutes d'avance, dans un premier temps. Malheureusement pour Frank Schleck, la sélection dans le groupe de tête s'est opéré dans une descente, sur l'autre versant du col de la Colombière, où la pluie devenait de plus en plus intense. Sur des routes glissantes, le groupe de tête a explosé et Nibali, Sagan, Kreuziger, Izaguirrre, Gougeard, Costa, Alaphilippe et Pantano se sont installé en tête de la course, pendant que Schleck et les autres ont dû laisser filer et se faisaient rattraper par le groupe maillot jaune plus loin, un à un, sur les pentes du col de la Ramaz, à une cinquantaine de kilomètres de la ligne d'arrivée. Après avoir joué une dernière fois aux équipiers pour ramener Mollema, en difficulté dans la Ramaz, sur le premier peloton avant le début du col de Joux-Plane, dernière difficulté majeure de ce Tour de France, Schleck a laissé filer le groupe des favoris pour terminer l'étape sans prendre le moindre risque dans la dernière descente vers Morzine, en solitaire, et en 40ème position du classement du jour et à plus de 11 minutes du vianqueur. Celui-ci s'appelle Jon Izaguirre, l'Espagnol qui se trouvait dans le groupe d'échappés avec les deux Luxembourgeois en début de course et a franchi le sommet du col de Joux-Plane ensemble avec Pantano et Nibali, qu'il avait rattrappé dans les toutes dernières pentes avant le sommet. Dans la descente et sous la pluie, Izaguirre était tout simplement impérial et il a lâché Pantano et Nibali, pourtant réputés parmi les meilleurs descendeurs du monde, dès les premiers virages pour s'imposer avec une vingtaine de secondes d'avance sur Jarlinson Pantano, le vainqueur de Culoz. Quant au fameux match pour le podium entre les favoris, il n'a tout simplement pas eu lieu, tout le monde se contentant de suivre le rythme imposé par la Sky dans des derniers kilomètres sans doutes neutralisés par la pluie et des routes dangereuses, sauf Bauke Mollema et Joaquin Rodriguez, les deux seuls coureurs à avoir été capables d'attaquer dans le col de la Joux-Plane, l'une des ascensions les plus difficiles des Alpes.
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19. Albertville - Saint-Gervais-Mont-Blanc (146 km)
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Mauvaise journée pour les Trek
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Romain Bardet
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Chris Froome
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57ème à 17'30"
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33ème à 1.20'30"
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Plus que deux occasions de s'illustrer pour les grimpeurs, mais il y a de quoi les réjouir sur les deux dernières étapes alpestres de ce Tour. Pas moins de 5 ascensions concentrés sur 146 kilomètres aujoud'hui, entre Albertville et Saint-Gervais, avec un beau petit col non-répertorié dès le départ, en direction des paysages somptueux du lac d'Annecy. L'action a donc démarré très, très rapidement, notamment par une attaque de Thomas De Gendt peu après le coup de pistolet: une vingtaine de coureurs se sont échappés sur les pentes du Collet de Tamié, parmi-eux quelques suspects usuels qui se sont déjà mis en évidence plus souvent qu'à leur Tour: Majka, De Gendt, Gallopin, Pantano, Vuillermoz, Rolland, Costa, Navarro, Lutsenko, Kiserlovski ou Tony Martin, par exemple. Ils ont rapidement pris trois minutes d'avance, un écart qui s'est ensuite stabilisé par rapport au peloton emmené par ... les Astana et les Katusha, en quête de victoire d'étape sans doute. En haut de la montée de Cisanne, point culminant de l'étape à une cinquantaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, les échappés n'avaient plus qu'une bonne minute et demie d'avance sur un premier peloton réduit toujours emmené par les Astana de Fabio Aru, un groupe dans lequel ne figurait plus Frank Schleck. Le Luxembourgeois a dû lâcher prise bien avant les pentes les plus difficiles de la montée de Bisanne et s'est retrouvé dans un troisième groupe au sommet, à plusieures minutes des leaders. Le travail de sape des Astana a payé et les échappés du matin se sont fait reprendre un par un, Rui Costa etant le dernier à résister sous la pluie qui avait fait son apparition. Les routes étaient glissantes et une série de coureurs ont fait des chutes dans les derniers kilomètres avant l'ascension finale, dont le maillot jaune Chris Froome, mais églament Porte, Nibali et Mollema. Romain Bardet a profité de la confusion pour partir de l'avant et rattraper, puis lâcher Rui Costa sur les pentes de la montée vers l'arrivée au Bettex, avec une bonne minute d'avance sur le groupe maillot jaune dans lequel ne figurait pas Bauke Mollema, suite à sa chute dans la descente du col de Domancy. Malgré plusieures accélérations parmi ses poursuivants, Bardet a tenu bon jusqu'au bout et il s'est imposé dans cette 19ème étape, avec une vingtaine de secondes d'avance sur Rodriguez, Valverde, Meintjes, Quintana, Aru et Martin. Chris Froome n'a perdu que quelques secondes sur ses adversaires principaux aujourd'hui, en dépit de sa chute et le fait qu'il a effectué les 15 derniers kilomètres sur le vélo de son coéquipier Geraint Thomas. Il mène donc toujours au classement général, avec désormais plus de 4 minutes d'avance sur Bardet, Quintana et Yates, ses plus proches pousuivants. Frank Schleck a franchi la ligne d'arrivée en 57ème position à plus de 17 minutes, dans ce qui est une très mauvaise journée pour son équipe car Bauke Mollema, le principal infortuné du jour, rétrograde de pas moins de 8 places au classement général.
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18. Sallanches - Mégève (17 km clm)
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Froome enfonce le clou
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Chris Froome
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Chris Froome
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88ème à 3'41"
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32ème à 1.03'36"
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Par-delà la côte de Domency chère à Bernard Hinault qui y fût champion du monde en 1980, c'est un contre-la-montre court mais pentu qui attendait les coureurs sur la Grande Boucle aujourd'hui. Entre Sallanches et Mégève en effet, ils n'avaient de cesse de changer de braquet, de longs faux-plats montants alternant avec des parties plus pentues, jusqu'à du 12 %, pour une dénivellation totale de près de 700 mètres. Ce sont des Français qui ont mis la barre très haut dans les premières heures de course, Alexis Gougeard, Nicolas Edet et Jérôme Coppel ayant tour-à-tour l'honneur de s'assoir sur le thrône de leader au classement. Mais leur joie était de courte durée puisqu'ils se sont fait déthrôner par Ion Izaguirre, le champion d'Espagne de la spécialité et vainqueur du contre-la-montre au Tour de Suisse et puis surtout par Tom Dumoulin. Le Néerlandais était l'un des seuls à partir sur un vélo de contre-la-montre, ce qui ne l'a pas empêché de signer un meilleur temps provisoire en haut de la côte de Domancy, après 6 kilomètres d'effort. 11 bornes plus haut, à Mégève, le champion des Pays-Bas a fait exploser le chrono avec une moyenne époustouflante de 33 km/h: 31'04" pour les 17 kilomètres, 40 secondes de mieux que le meilleur temps en vigueur. La référence de Dumoulin avait évidemment toujours valeur lorsque Frank Schleck s'est élancé, peu après, sur son parcours. Le Luxembourgeois est parti très prudamment et, en haut de la côte de Domancy, il avait déjà perdu plus d'une minute et demie sur Dumoulin, se classant dans le dernier tiers des coucurrents. Il a trouvé le bon rythme par la suite, ne perdant que quelques secondes entre le deuxième et le troisième pointage intermédiaire et remontant d'une quarantaine de positions dans le classement provisoire jusqu'à l'arrivée, où il affichait finalement un débours de 3'20" sur le Néerlandais volant. Avec une moyenne proche des 30 km/h tout de même, son temps final de 34'24" lui a valu la 88ème place dans le classement au terme de la journée. Car les favoris étaient évidemment encore à venir et les premiers à s'approcher du meilleur temps de Dumoulin furent Richie Porte et Fabio Aru, à égalité de temps et échouant à 12 secondes. Un coureur, un seul, a réussi à améliorer encore le meilleur temps et c'était, bien sûr, Christopher Froome. En 30'43", l'homme en jaune a fait 21 secondes de mieux que le champion des Pays-Bas et enfonce, bien-sûr, le clou au classement général: près de 4 minutes d'avance maintenant sur Bauke Mollema (17ème aujourd'hui), 20 secondes de plus sur le toujours surprenant Adam Yates (16ème) et quatre minutes et demie sur Quintana (10ème). Pour Romain Bardet (bon 5ème) et Richie Porte (4ème ajourd'hui), le podium final est également encore envisageable, à une bonne minute de Mollema seulement. Avant les deux dernières étapes de montagne, Frank Schleck est maintenant 32ème au classement général, à une heure et trois minutes d'un Froome plus que jamais en lice pour sa troisième victoire finale.
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17. Berne > Finnhaut-Emosson (185 km)
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Zakarin le rescapé
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Illnur Zakarin
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Chris Froome
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44ème à 20'56"
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32ème à 59'55"
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Immuablement, les étapes de montagne suivent le même schéma lors de ce Tour de France 2016. Un grand groupe d'échappés s'en va disputer la victoire d'étape dont les favoris au classement général se désintéressent, des postulants qui sont en position d'attente jusque dans la dernière ascension du jour où ils ne parviennent à attaquer, tellement le rythme imposé par l'impressionnante équipe Sky est elevé, asphyxiant tout le monde. Et un Chris Froome qui se contente de suivre, grappillant ci et là quelques secondes pour conforter son maillot jaune. Comme aujourd'hui, lorsqu'il a suivi sous la flamme rouge une accélération de Richie Porte, le seul à en avoir une dans les jambes, pour prendre une dizaine de secondes à Yates et Bardet et surtout, plus de trente unités à Quintana et Mollema, présumés ses deux adversaires les plus coriaces. 8 minutes auparavant, Illnur Zakarin avait déjà remporté la victoire d'étape devant Jarlinson Pantano et Rafal Majka, ses deux derniers compagnons d'échappée. Rescapé de sa terrible chute dans le Tour d'Italie, il y a quelques semaines, le Russe les a lâché à cinq kilomètres d'une arrivée de toute beauté sur le barrage d'Emondson, sur les hauteurs de Finnhaut et au terme d'une montée finale particulièrement éprouvante. Les trois coureurs avaient fait partie d'un groupe de 14 fuyards qui s'étaient détachés en deux vagues après une bonne heure de course couverte à très, très vive allure, 52 km/h de moyenne. Tanel Kangert, Stef Clement, Jarlinson Pantano , Kristjian Durasek, Tony Gallopin, Rafal Majka, Peter Sagan, Domenico Pozzovivo, Steve Morabito, Alexey Lutsenko, Greg Van Avermaet, Thomas Voeckler Ilnur Zakarin et Brice Feillu ont obtenu jusqu'à 11 minutes d'avance sur le peloton avant de se départager la victoire d'étape dans les deux principaux obstacles du jour, le col de la Forclaz et la montée de Finnhaut. Un col de la Forclaz qui fût fatal à Teejay Van Garderen, seul favori distancé, mais également à Frank Schleck. Le Luxembourgeois est un peu malade depuis quelques jours et, après avoir abattu son boulot d'équipier en faveur de Bauke Mollema en début d'étape, il n'a pas pu suivre les meilleurs à une vingtaine de bornes du but, dans ce col classé première catégorie. Il a terminé l'étape à son rythme, en 44ème position à près d'une douzaine de minutes du maillot jaune.
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16. Moirans-en-Montagne - Berne (209 km)
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Du sur-mesure pour Sagan
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Peter Sagan
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Chris Froome
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47ème à 39"
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28ème à 46'58"
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Avant de savourer une deuxième journée de repos demain, les coureurs avaient encore du labeur aujourd'hui sur la route vers Berne, patrie de Fabian Cancellara. Si le profil de l'étape n'avait rien de spectaculaire sur papier, les routes du Jura ne sont pas planes pour autant et la course fut une nouvelle fois éprouvante, avec un départ tonitruant: près de 50 km couverts dans la première heure de course, sous la houlette de Tony Martin et de Julian Alaphlippe. Les deux coureurs de chez Etixx-Quick-Step ont accéléré au kilomètre huit et, malgré de multiples contres dans un peloton qui est resté à quelques secondes seulement, personne n'a pu établir la jonction avec l'ancien champion du monde du chrono et l'un des coureurs les plus en vue de ce Tour. Vers la mi-course, le duo avait plus de cinq minutes d'avance mais l'écart est allé en descendant par la suite, le peloton étant emmené notamment par les Tinkoff de Sagan et par les BMC, qui passaient à quelques kilomètres de leur siège social seulement, à Bienne. C'est à une vingtaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, dans la côte de Muhleberg, que les deux courageux ont dû abdiquer, cédant la place à d'autres attaquants sur un profil en dents de scie: Rui Da Costa a produit un solo impressionnant sur une douzaine de kilomètres, puis, peu avant la flamme rouge, Sep Vanmarcke a tenté le coup à la faveur d'un passage en pavé. La route était légèrement montante et le rythme élevé, imposé par les Giant-Alpecin: ils n'étaient plus qu'une trentaine à se disputer la victoire d'étape, parmi-eux aussi l'enfant du pays. Cancellara a bien tenté de jouer la gagne dans la dernière ligne droite, mais il y avait-là des hommes bien plus rapides que lui: Alexander Kristoff notamment qui a lancé le sprint de loin, avant de se faire remonter sur la ligne par Peter Sagan, le maillot vert qui trouvait là un terrain à sa mesure et qui s'est imposé d'un centimètre devant Kristoff et un autre Norvégien, Sondre Enger. Frank Schleck ne s'est pas immiscé dans la lutte pour la gagne et il a laissé filer les kamikazes sur les deux derniers kilomètres dans les rues sinueuses et en pavé de Berne, avec plusieurs virages très serrés. Frank a franchi la ligne d'arrivée en 47ème position à une quarantaine de secondes, dans un petit groupe contenant notamment Greipel et Roelandts.
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15. Bourg-en-Bresse > Culoz (160 km)
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Pantano au Culoz
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Jarlinson Pantano
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Chris Froome
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68ème à 19'02"
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28ème à 46'19"
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Ce n'était pas de la haute montagne, mais cela y ressemblait vachement: sur les routes magnifiques en direction de Culoz et du Lac du Bourget, les coureurs ont peut-être eu affaire à l'étape la plus difficile de ce Tour 2016. Si le col du Grand-Colombier, épouvantail de la journée à grimper deux fois par différents versants, culminait à de maigres 1500 mètres d'altitude, l'inclinaison de ses pentes a fait souffrir les coureurs, comme le reste du parcours: pas un seul mètre de plat et près de 4000 mètres de dénivellation positif compressés en 140 kilomètres de course seulement. Un terrain idéal pour les attaquants donc et ils étaient trente à flairer le bon coup, parmi-eux de sérieux clients: Izaguirre, Oliveira, Nibali, Kangert, Majka, Pozzovivo, Vuillermoz, Zubeldia, Coppel, Pantano, Rolland, Dumoulin, Slagter, Pauwels, Morabito, Reichenbach, Zakarin, Voeckler, Alaphilippe, Navarro ou encore Plaza, pour ne citer que ceux-là. Derrière, les Sky se sont contenté d'assurer le train, tant et si bien que l'échappée a pris le large, près de 8 minutes d'avance à l'entame du premier passage au Grand Colombier. Mais l'entente n'était pas au beau fixe dans le groupe et les attaques nombreuses: Pauwels, Dumoulin ou Nibali s'étaient déjà essayé en solitaire auparavant, avant que Zakarin, Majka, Alaphilippe et Pantano ne s'installent en tête de la course dans l'ascension splendide du Grand Colombier. Alaphilippe et Zakarin éliminés sur incident technique dans la descente, Pantano au bord de la rupture dans la dernière ascension du jour, Rafal Majka semblait parti pour la gagne, en solitaire dans les lacets, avant de se faire rejoindre par un fantastique Pantano dans la dernière descente, le Colombien y jouant de son culot et de ses talents d'équilibriste. L'étape s'est donc jouée dans un sprint à deux et Jarlinson Pantano a ajouté un deuxième trophée de renom à son tableau de chasse de l'année, après une étape du Tour de Suisse il y a quelques semaines. Chez le favoris, les Astana avaient mis la barre très haute dans la première ascension du col du Grand Colombier, imprimant un rythme que Frank Schleck notamment n'était pas en mesure de suivre, mais ce ne fût qu'un feu de paille. L'attaque de Fabio Aru était neutralisée sans problèmes par une équipe Sky surpuissante, tout comme celles de Valverde et de Bardet, peu avant la dernière descente. Les favoris ont donc franchi ensemble la ligne d'arrivée de cette étape qui était pourtant considérée comme l'une des plus sélectives de ce Tour. Frank Schleck n'était pas dans un grand jour, il a souffert jusqu'au bout en terminant l'étape en 68ème position dans un petit groupe de 4 coureurs avec Sylvain Chavanel notamment, à 19 minutes du vainqueur du jour.
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14. Montélimar > Villars-les-Dombes (209 km)
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Cavendish déploie ses ailes
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Mark Cavendish
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Chris Froome
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147ème à 2'32"
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23ème à 30'24"
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C'est dans le parc d'oiseaux de Villars-les-Dombes que Mark Cavendish a déployé ses ailes dans la dernière ligne droite, pour fêter son trentième succès d'étape sur le Tour de France, son quatrième pour cette année déjà. Une fois n'est pas coutume, c'était une journée plus ou moins tranquille pour la plupart des coureurs du peloton, le violent vent de face décourageant quiconque aurait eu envie de rouler plus vite que de circonstance sur un tracé relativement plat ... et long, plus de 200 kilomètres encore aujourd'hui. Il a fallu attendre une trentaine de kilomètres pacourus à du 30 à l'heure pour que quatre courageux décident tout de même d'aller de l'avant: Jérémy Roy, Martin Elmiger, Alex Howes et Cesare Benedetti n'ont cependant jamais obtenu plus de 5 minutes d'avance sur un peloton mené à allure tranquille par les équipes des sprinters. Dans le vent de face, les Lotto, Etixx, Direct Energy ou encore Katusha ont carrément joué au chat et à la souris avec les échappés, réglant l'écart à leur guise en envoyant un homme de plus ou de moins dans la poursuite. Jérémy Roy et Martin Elminger étaient les plus costauds dans l'échappée et ils ont laissé leurs compagnons d'échappée derrière eux pour poursuivre en duo dans le final, avec moins d'une minute d'avance sur un peloton menaçant. Dans les dix derniers kilomètres, celui-ci a subitement haussé l'allure pour revenir sur les fuyards à trois bornes de la ligne et se préparer au sprint massif lancé par les Etixx-Quick Step. Mais Marcel Kittel était bien trop tôt dans le vent et il s'est fait voler la vedette par Mark Cavendish, le plus rapide dans les tous derniers mètres malgré un petit écart de trajectoire, devant Kristoff, Sagan, et Degenkolb, le revenant. Pour Frank Schleck, la journée s'est passé tranquillement dans le peloton, à l'abri du vent, jusqu'à 5 kilomètres de la ligne d'arrivée, lorsqu'il était victime d'une crevaison, au moment où le peloton avait atteint son allure maximale. Le Luxembourgeois est reparti rapidement après un changement de roue et il a tenté de revenir, mais en vain: Frank a franchi la ligne blanche un peu plus de deux minutes après le vainqueur, 147ème dans un groupe d'une trentaine de rescapés.
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13. Bourg-Saint-Andéol > La Caverne du Pont-d'Arc (37,5 km clm)
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Froome prend une option
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Tom Dumoulin
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Chris Froome
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104ème à 7'11"
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22ème à 27'52"
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Si le débât pour le maillot jaune semblait jusque-là sujet à suspense, Froome grapillant des secondes par-ci et par-là sans être aussi dominateur que par le passé, le vainqueur sortant a pris une sérieuse option sur la victoire finale lors du contre-la-montre d'une quarantaine de kilomètres dans les décors splendides de l'Ardèche. Derrière l'indomptable Tom Dumoulin, vainqueur à près de 45 km/h sur un parcours sinueux, vallonné et balayé le vent, Chris Froome a pris la deuxième place à une bonne minute du Néerlandais volant, mais devant tous ses adversaires au classement général à qui il a pris pas mal de temps: 50 secondes à Mollema, une minute 45 à Valverde et Van Garderen, 2 minutes à Yates, Quintana et Porte et autour des 3 minutes à Bardet, Martin et Aru. De quoi s'installer confortablement en tête du classement général donc, puisque Bauke Molleman, le coéquipier de Frank Schleck et auteur du meilleur chrono de sa carrière, est désormais deuxième à une minute et 45 secondes, tandis que tous les autres ont plus de deux minutes et demie de déficit sur Froome. Mention bien également dans ce contre-la-montre pour Nelson Oliveira, qui en a surpris plus d'un en troisième position du classement du jour, ainsi que pour les spécialistes Coppel, Dennis, Thomas, Izaguirre, Martin et Cummings, tous auteur d'un temps dans le Top 10. Etant donné ses ambitions limitées pour le classement général, Frank Schleck n'est évidemment pas aller titiller les meilleurs rouleurs sur leur territoire et il a terminé son parcours en 57'26", avec une moyenne de 39 km/h et à plus de 7 minutes du vainqueur. Le Luxembourgeois a ainsi terminé 104ème seulement dans le classement du jour en compagnie de bon nombre de sprinters, faisant prévaloir la prudence sur un parcours où les multiples virages et les bourrasques de vent ont fait valser de façon spectaculaire, entre-autres, Alaphilippe et Theuns.
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12. Montpellier > Mont-Ventoux (178 km)
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L'incident Froome
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Thomas De Gendt
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Chris Froome
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42ème à 11'41"
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22ème à 21'44"
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L'étape du Mont Ventoux était attendue par de nombreux observateurs avec impatience et ils n'ont pas été déçus par le dénouement spectaculaire de la journée. Même décapité pour cause de vents trop violents soufflant sur son sommet lunaire, le Mont Chauve forge le respect et se dressait devant les coureurs comme juge de paix, attendant l'explication des favoris sur ses pentes raides. En attendant, ceux-ci ont laissé une échappée de 14 coureurs prendre le large en tout début d'étape: Lindeman, Vanmarcke, Clement, Pauwels, Teklehaimanot, Voss, Greipel, De Gendt, Coquard, Chavanel, Sörensen, Keisse, Navarro et Lemoine ont pris près de 20 minutes d'avance, avant que le peloton ne s'enflamme à nouveau dans les bordures. Etixx et Trek Segafredo notamment ont accéléré l'allure et, bien avant le Géant de Provence, ils n'étaient plus qu'une cinquantaine ensemble dans le peloton maillot jaune, y compris un Frank Schleck qui n'était pas dans son assiette, handicapé par des maux au ventre. Au pièd de l'ascension finale, l'avantage des échappés n'était plus que de 8 minutes, assez cependant pour pouvoir se disputer la victoire du jour. De Gendt, Pauwels et Navarro se sont installé devant et c'est bien Thomas De Gendt qui était le plus costaud. Après avoir franchi déjà les deux sommets précédents en tête de la course, il a réussi à laisser Pauwels et Navarro derrière lui dans les 500 derniers mètres pour s'imposer devant son compatriote. Malheureusement pour lui, sa victoire fût rapidement éclipsé par les rebondissements spectaculaires dans la course des favoris. Une fois n'est pas coutume, ce sont les Movistar qui sont passé à l'offensive, avec l'attaque de Valverde, puis celle de Quintana, des accélérations qui n'ont pas mis en difficulté les autres prétendants à la victoire finale, mais qui ont fait mal à Frank Schleck, visiblement pas dans un grand jour, et qui a dû laisser filer les meilleurs. A trois kilomètres de l'arrivée, c'est Chris Froome qui est passé à l'offensive et seuls Richie Porte et Bauke Mollema pouvaient tenir la roue du maillot jaune, avec Quintana et les autres distancés à quelques secondes. Mais le monde était dense dans le Ventoux, un jour de 14 juillet, et les motos officielles avaient du mal à se frayer un chemin dans la foule, obligés parfois de mettre pièd à terre. C'est une telle moto à l'arrêt qui s'est fait percuter de plein fouet par Porte, Mollema et Froome, le maillot jaune cassant son vélo dans la manoeuvre. Sans vélo de rechange, Froome a continué sa course à pièd, pendant quelques centaines de mètres, en attendant de se faire fournir une bécane de rechange. Finalement, le Britannique termine sa course bien après celle des autres favoris, Mollema, Porte, Quintana, et perdra son maillot jaune pendant quelques minutes ... avant de le récupérer sur le tapis vert, après décision du Jury qui a annulé les écarts creusés par la moto malheureuse. Avant le contre-la-montre de demain, Chris Froome est donc toujours leader du Tour de France, mais les écarts entre les premiers restent minimes, de l'ordre des secondes. Frank Schleck a effectué le reste de la montée à son rythme et il a terminé l'étape seul et en piteux état, 42ème à près de 12 minutes de De Gendt.
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11. Carcassonne > Montpellier (163 km)
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Un vent de folie
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Peter Sagan
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Chris Froome
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110ème à 3'42"
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24ème à 15'08"
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Après le calvaire des Pyrénées de ces derniers jours et avant celui qui les attend au Mont Ventoux demain, les sprinters avaient de quoi retrouver le sourire, le temps d'une journée, en étudiant le profil de la 11ème étape. Pas l'ombre d'une côte répertoriée dans les 100 derniers kilomètres de l'étape, mais avant de pouvoir en découdre dans la dernière ligne droite, encore fallait-il venir au bout des sempiternels attaquants ... et du vent de folie qui soufflait sur le Tour aujourd'hui. La brise était soutenue entre Carcassonne et Montpellier et, dès le départ, l'allure était très élevée et le peloton s'est divisé plusieures fois dans les bordures. Dans un moment de répit, deux hommes ont pu s'échapper et prendre 4 minutes d'avance, mais l'aventure d'Arthur Vichot et Leigh Howard s'est rapidement terminée lorsque la grande bagarre a momentanément éclatée, sous l'impulsion des Trek-Segafreda notamment: même le maillot jaune Chris Froome s'est mêlé à la lutte, l'espace de quelques kilomètres. Heureusement pour quelques-uns (Van Garderen, Majka, Pinot, Martin, Chavanel entre-autres), le vent a faibli par la suite et cela s'est calmé un peu: le regroupement des différents pelotons s'est opéré à une quarantaine de kilomètres du but. Mais la trève n'a pas bien durée longtemps: à une quinzaine de kilomètres de la ligne, le tachymètre s'est enflammé à nouveau dans le peloton, en file indienne et au bord de la rupture. Ce diable de Peter Sagan, déjà à l'attaque ces deux derniers jours, en a rajouté une couche en attaquant avec son coéquipier Maciej Bodnar, emmenant dans leurs bagages deux passagers inattendus: le maillot jaune Chris Froome et son fidèle de service à lui, Geraint Thomas. Les quatre hommes ont collaboré selon les règles de l'art, évidemment, et ils ont rapidement pris une vingtaine de secondes d'avance sur un peloton qui s'était à nouveau désintégré. Malgré l'insistance des équipes de sprinters derrière eux, Sagan, Froome et Bodnar ont résisté jusqu'au bout, où Peter Sagan s'est imposé sans problèmes devant le maillot jaune et devant son coéquipier. Un premier peloton comprenant tous les coureurs du Top 10 sauf Rodriguez et Meintjes a terminé à 6 secondes, emmené par un Alexander Kristoff qui se serait bien passé des trois coureurs arrivés devant lui. Frank Schleck a également perdu du temps dans les bordures des tous derniers kilomètres et il a rallié l'arrivée en 110ème position a près de 4 minutes, dans un troisième groupe d'une trentaine de coureurs et tout content d'avoir échappé aux très nombreuses chutes d'une journée de folie.
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10. Escaldes-Engordany > Revel (197 km)
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Echappée royale pour Matthews
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Michael Matthews
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Chris Froome
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85ème à 9'39"
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24ème à 11'20"
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Après une journée de repos bien méritée à Andorre, certains avaient des fourmis dans les jambes sur le chemin de retour vers la France. Les Pyrénées avaient encore mis un dernier obstacle en travers de la route des coureurs, avant de devoir les laisser filer pour de bon, et Brice Feillu était le premier à attaquer sur le Port d'Envalira, long de 24 kilomètres et entamé dès le départ. Pinot, Sagan, Majka, Rui costa, Gallopin, Chavanel, Zarain, Dumoulin, Nibali sont également parti à l'offensive, mais le peloton ne leur a jamais laissé beaucoup d'espace. Rui Costa a pu franchir le sommet de l'Envalira détaché, avec une petite minute d'avance, mais les attaques et les contres n'ont pas cessé dans la longue, longue descente en direction d'Ax-les-Thermes, si bien qu'une échappée royale de 15 costauds s'est retrouvé devant à la sortie des montagnes, avec toujours 130 kilomètres plus ou moins plats à effectuer jusqu'à Revel. Sous une fine pluie, Mikel Landa, Gorka Izagirre, Vincenzo Nibali, Peter Sagan, Samuel Dumoulin, Damiano Caruso, Greg Van Avermaet, Edvald Boasson Hagen, Stephen Cummings, Tony Gallopin, Rui Costa, Sylvain Chavanel, Luke Durbridge, Daryl Impey et Michael Matthews ont enfin pu prendre de l'avance, plus de 6 minutes, sur un peloton qui a préféré attendre ses brebis égarés avant de reprendre la poursuite. Katusha et Direct Energie s'y sont mis un moment, faisant descendre l'écart à 4 minutes, mais ils ont abdiqué ensuite dans les vents de travers, de sorte que l'avantage des hommes de tête a recommencé à grimper dans les quarante derniers kilomètres de course. Les petits jeux tactiques ne se sont pas fait attendre en tête de la course et, après plusieures accélérations et des bordures, 7 coureurs seulement sont restés devant à trente bornes de la conclusion: Sagan, Matthews, Impey, Durbridge, Van Avermaet, Boasson Hagen et Dumoulin. Tous des hommes rapides avec avantage numérique aux Orica-Bike Exchange, qui ne se sont pas privés d'attaquer à tour de rôle dans le final pour fatiguer leurs adversaires. Tactique payante puisque c'est Michael Mathews qui l'emporte finalement au sprint devant Sagan, Boasson Hagen et Van Avermaet. Le peloton avec Frank Schleck a franchi la ligne d'arrivée neuf minutes plus tard après une journée malgré tout très éprouvante à près de 45 km/h de moyenne, du moins jusque dans les quarante derniers kilomètres.
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9. Vielha Val d'Aran > Andorra-Arcalis (185 km)
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Dumoulin brave la tempête
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Tom Dumoulin
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Chris Froome
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30ème à 8'41"
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23ème à 11'20"
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C'était le gros morceau des Pyrénées version 2016: cinq cols répartis sur 185 kilomètres avec la montée finale vers Andorre-Arcalis, mais également le Port de la Bonaigua, classé première catégorie, à escalader dès le départ. Les Movistar ont profité de ce début d'étape pour tenter de mettre les Sky en défaut, en envoyant Alejandro Valverde à l'attaque avec trois de ses équipiers et une quinzaine d'autres coureurs, dont un Contador malade qui allait abandonner la course un peu plus tard. Mais les coéquipiers de Chris Froome n'ont jamais paniqué et bientôt, ils avaient les échappés en point de mire à nouveau, des échappés qui ont gentiment fait comprendre à Valverde que sa présence n'était pas la bienvenue dans le groupe. L'Espagnol a donc abdiqué et il s'est laissé rétrograder vers le peloton, un peloton qui a adopté par la suite une allure beaucoup plus modérée ... du moins jusque dans les derniers kilomètres de l'étape. Les anciens compagnons d'échappée de Valverde ont donc pu prendre le large: ils étaient une vingtaine avec notamment Sagan, Majka, Pinot, Sanchez, Navarro, Frank, Dumoulin, Rui Costa, Gallopin ou De Gendt à prendre un peu plus de 10 minutes d'avance, direction les trois montées successives menant jusqu'à la station de ski d'Andorre. Assez donc pour se dire qu'ils pouvaient jouer la victoire d'étape et les attaques étaient nombreuses dans ce groupe de tête, sur le final. Coppel, De Gendt, Bennet, Rosa, Pinot y sont allé à tour de rôle et même à plusieures reprises, mais c'est Tom Dumoulin qui a choisi le meilleur moment. Sur une partie plus roulante, juste avant les derniers kilomètres plus dures vers l'arrivée, le Néerlandais s'est extirpé du groupe pour prendre rapidement une petite minute d'avance. Dans les dernières pentes vers Arcalis, sous le deluge et les grelons, Dumoulin n'a pas faibli et il a donc remporté l'étape avec 38 secondes sur Da Costa et Majka, ses plus proches poursuivants. Dans le groupe des favoris, l'allure a subitement accéléré à 8 kilomètres de l'arrivée et ils n'étaient bientôt plus très nombreux. Frank Schleck aussi a dû laisser filer à 7 kilomètres de la ligne environ, alors que les gros bras venaient de lancer leur affrontement. Froome, Quintana, Porte, Yates et Martin étaient au-dessus du lot mais, malgré toute une série d'accélérations, ils n'ont pu se départager, terminant à plus de 6 minutes de Dumoulin et une vingtaine de secondes devant d'autres prétendants: Bardet, Mollema, Meintjes ou Rodriguez. Frank Schleck, lui, a franchi la ligne d'arrivée en 30ème position, avec deux minutes de retard sur le maillot jaune. Si Chris Froome est bien en tête du classement général à la sortie des Pyrénées, il ne semble pourtant pas au-dessus du lot et les écarts sont toujours très minimes: Yates, Quintana, Rodriguez, Martin, Mollema, Bardet, Meintjes, Henao et Valverde n'ont toujours qu'une poignée de secondes de retard sur le vainqueur sortant. Frank Schleck aussi n'est pas trop mal placé au classement général, 23ème à plus de 11 minutes, un classement qui ne devrait néanmoins plus être sa priorité pour la suite du Tour de France, qui aura lieu après la journée de repos de demain.
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8. Pau > Bagnères-de-Luchon (184 km)
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Froome prends tous les risques
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Chris Froome
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Chris Froome
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22ème à 1'41"
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27ème à 9'14"
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Quatre ascensions au programme de cette deuxième étape dans les Pyrénées, y compris le Tourmalet et le Peyresourde, n'ont pas empêché le peloton de commencer la journée à vive allure: 51 kilomètres couverts dans la première heure de course. Pas étonnant donc que le peloton explose dès les premières rampes du Tourmalet, d'autant plus que les attaques y étaient nombreuses: Dumoulin, Navarro, Stuyven, Alaphilippe, Tony Martin, Rafal Majka ou encore Thibaut Pinot, à la dérive hier, étaient parmi les plus offensifs dans le début d'ascension. Parmi les attaquants, Majka, Martin et Pinot ont montré le plus d'insistance et, au sommet du col, ils ont pu établir un avantage de deux minutes environ sur un premier peloton déjà très réduit, sans Nibali ou le maillot jaune Van Avermaet, mais avec Frank Schleck, malgré des ennuis mécaniques qui l'ont contraint à changer de vélo deux fois. Ils y avait encore trois ascensions au programme et les trois leaders ont continué leur bonhomme de chemin par-delà le col affublé du joli nom de Hourquette d'Ancizan, avant de se faire rattrapper un peu plus loin, dans l'ascension du col de Val Louron, lorsque les Movistar ont accéléré dans le groupe des favoris. Le rythme était élevé durant toute l'ascension mais sans à-coups, et ils étaient encore une trentaine ensemble au sommet de Val Louron, parmi-eux un Frank Schleck qui devait s'accrocher par moments. Il restait le col de Peyresourde mais il a fallu attendre les tous derniers kilomètres pour voir les favoris se découvrir avec un festival offensif: Henao, Bardet, Froome, Quintana, tout le monde y est allé de sa petite attaque, des accélérations fatales à Frank Schleck, décroché à un kilomètre et demi du sommet. Mais personne n'a pu se détacher pour de bon dans la montée et ils étaient encore une dizaine ensemble au sommet où Froome a surpris tout le monde en se lançant tombeau ouvert dans la descente, alors que les Movistar ont hésité un instant. Le vainqueur sortant du Tour a pris tous les risques pour s'imposer finalement à Bagnères de Luchon, avec une quinzaine de secondes d'avance sur le groupe Quintana réglé par Dan Martin devant Joaquin Rodriguez. Frank Schleck a bien limité les dégâts dans le final et, au terme d'une très bonne prestation, il termine 22ème de l'étape, dans un deuxième groupe avec notamment Contador, Barguil ou Fuglsang, à 1'41" de Froome, nouveau maillot jaune de ce Tour de France pour quelques secondes.
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7. L'Isle-Jourdain > Lac de Payolle (163 km)
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Cummings à sa manière
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Steve Cummings
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G. van Avermaet
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26ème à 4'00"
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41ème à 13'20"
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Il a fallu changer les braquets sur les vélos la nuit dernière, car la première étape pyrénéenne était bel et bien au menu aujourd'hui, pas la plus dure certes, mais avec quand-même arrivée en altitude au Lac de Payolle à 1.127 mètres d'altitude et un passage au col d'Aspin, un peu avant et quelque 300 mètres plus haut encore. L'étape était passionnante du début à la fin avec tout d'abord une bataille des sprinters pour les quelques points à glaner dans les sprints intermédiaires: Sagan et Cavendish ont infiltré un groupe de douze avec notamment Rui Costa et Luis-Leon Sanchez, mais Kittel et Greipel ont envoyé leurs coéquipiers en tête du peloton pour annuler l'offensive. Les contres étaient immédiats après le regroupement et, en plusieurs vagues, 29 coureurs se sont retrouvés à l'avant, et non des moindres: il y avait là, entre-autres, Cancellara, Nibali, Vuillermoz, Bakelants, Geschke, Martin, Chavanel, Stuyven, Breschel, Cummings, Roelandts, Izagirre et, surprise, le maillot jaune Greg Van Avermaet. Pas question évidemment de laisser des coureurs de cette trempe prendre trop d'avance et les Sky de Chris Froome se sont mis à l'avant du peloton, stabilisant l'écart à 5 minutes. Frank Schleck avait de quoi voir venir avec deux de ses coéquipiers à l'avant et il a pu se concentrer sur sa mission du jour, accompagner Bauke Mollema le plus longtemps possible. A une bonne vingtaine de kilomètres de l'arrivée, peu avant d'aborder le col d'Aspin et suite à différentes attaques, les hommes de tête se sont dipersés, avec toujours 5 minutes d'avance sur le peloton: Stephen Cummings s'est installé seul en tête et l'Anglais a franchi le sommet du col d'Aspin avec une minute d'avance sur Daniel Navarro et quelques secondes de plus sur Daryl Impey. Le Britannique n'a pas faibli dans la descente et il s'est imposé au lac de Payol à sa manière: en solitaire après un numéro exceptionnel. Impey et Navarro ont pris les positions 2 et 3 avec 1'04" de retard et Vincenzo Nibali, qui n'avait pas cessé d'attaquer dans l'Aspin avant de s'effondrer, suivait à 2 minutes avec le maillot jaune Greg Van Avermaet pas loin derrière. Celui-ci a donc encore glâné quelques secondes sur le favoris au classement général, des favoris qui se sont livrés à une course d'attente aujourd'hui: le rythme était très élevé dans le col d'Aspin, causant la perte de Zakarin et Pinot notamment, Barguil, Pozzovivo et Alaphilippe ont bien tenté d'attaquer, mais ils étaient encore une bonne quarantaine ensemble au sommet de l'Aspin, y compris Frank Schleck. Adam Yates a remis le couvert dans une descente très difficile, où Frank Schleck a dû laisser quelques mètres sur le groupe, mais tout cela a été neutralisé par la flamme rouge qui s'est effondrée avec son arche, causant la chute de Yates et l'arrêt de tout le peloton des favoris. Frank Schleck a finalement passé la ligne d'arrivée dans ce groupe, 26ème dans le classement du jour à 4 minutes de Steve Cummings.
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6. Arpajon-sur-Cère > Montauban (191 km)
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Numéro 29 pour Cavendish
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Mark Cavendish
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G. van Avermaet
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96ème à 4"
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43ème à 12'17"
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Après la dure journée d'hier, deux coureurs ont osé défier le peloton sur l'étape de transition d'aujourd'hui, coincée entre le Massif Central et les Pyrénées que l'on va déjà aborder demain. Yukia Arashiro et Jan Barta et ont attaqué dès le départ et le peloton les a laissé faire: 4 minutes d'avance après une heure de course pour le coureur de la Lampre et celui de Bora-Argon, sans conteste l'équipe la plus offensive de ce Tour. Avec une fin d'étape relativement plat, il n'a pas fallu longtemps pour que les équipes des sprinters viennent prêter main fort aux coureurs BMC dans la gestion de l'écart, stabilisé autour des 4 minutes dans un premier temps. Sans véritablement forcer l'allure, le peloton a joué au chat et à la souris avec les deux échappés pendant très longtemps, réduisant graduellement l'écart avant de les rattraper à 22 kilomètres de la ligne d'arrivée. Sous l'impulsion des Direct Energie notamment, le rythme avait augmenté de façon considérable depuis quelque-temps et personne n'estimait raisonnable d'attaquer encore dans les derniers kilomètres. Sprint massif à Montauban et ce sont les Etixx-Quick-Step qui ont déposé Marcel Kittel dans la dernière ligne droite, avec Kristoff à sa gauche et Cavendish sur sa droite. Les trois coureurs sont longtemps resté sur une ligne et, si Kristoff a faibli sur la fin, Mark Cavendish a pu très légèrement prendre l'ascendant pour l'emporter de quelques centimètres devant Kittel et le Britannique Daniel McLay, très fort sur la fin et que l'on n'attendait pas à pareille fête, dans un sprint quasiment royal. Après une journée relativement tranquille, à part dans le final, Frank Schleck a terminé l'étape dans le peloton, à 4 secondes du vainqueur Cavendish.
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5. Limoges > Le Lioran (216 km)
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La chevauchée de Van Avermaet
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G. van Avermaet
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G. van Avermaet
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44ème à 10'18"
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43ème à 12'17"
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Début des choses sérieuses aujourd'hui dans le Tour de France avec une étape de moyenne montagne comprenant pas mois de sept côtes et cols de deuxième, troisième et quatrième catégorie, situés pour la plupart dans le dernier tiers d'un tracé très long, plus de 200 kilomètres encore, pour la troisième journée consécutive. Malgré ce menu de costauds, le peloton a démarré à toute allure, 44 km/h de moyenne dans la première heure de course, et les attaques étaient nombreuses, tout le monde voulant être dans l'échappée du jour sur un tel terrain. Frank Schleck aussi à tenté à plusieures reprises de se glisser dans un groupe, mais sans succès: neuf autres coureurs ont finalement réussi à prendre le large. Cyril Gautier, Serge Pauwels, Rafal Majka, Andriy Grivko, Bartosz Huzarski, Thomas De Gendt, Greg Van Avermaet, Romain Sicard et Florian Vachon ont pris un peu plus de 10 minutes d'avance, avant de se diviser sur ce terrain particulièrement difficile. Seuls De Gendt, Van Avermaet et Grivko demeuraient en tête de la course et ils ont encore élargi leur avantage sur un peloton pas vraiment pressé d'en découdre avant l'heure: près de 15 minutes à une cinquantaine de kilomètres de la ligne d'arrivée. Le plus dur était encore à venir, cependant, et dans le très difficile col de Pas de Peyrol, Grivko a dû laisser filer les deux Belges, alors qu'il y avait encore 30 kilomètres à parcourir et que l'écart sur le peloton était redescendu en-dessous des 10 minutes. Un peloton de plus en plus réduit où beaucoup de coureurs étaient en difficultés, Nibali et Sagan notamment, mais aussi Frank Schleck, qui a dû laisser filer les favoris à un petit kilomètre du sommet, alors que les Movistar imprimaient un rythme très élevé. Le Luxembourgeois n'avait pas digéré les efforts du début d'étape et il peinait à trouver le bon rythme face à l'impressionnante accélération des équipiers de Valverde et Quintana. Par la suite, Frank a tenté de limiter les dégâts dans un tout petit groupe avec, notamment, Vuillermoz, Morabito et Bakelandts. Dans l'avant-dernière difficulté du jour, le col du Perthus, Greg Van Avermaet a laissé De Gendt derrière lui et il s'est envolé seul vers un doublé: victoire d'étape et maillot jaune. Le Belge s'impose après une chevauchée fantastique et avec plus de deux minutes d'avance sur Thomas De Gendt et 5 minutes sur Rafal Majka, troisième juste avant le groupe des favoris. Romain Bardet avait tenté une accélération dans le final, mais sans succès: ils étaient encore une petite trentaine ensemble à l'arrivée où Joaquin Rodriguez a pris la quatrième place devant Dan Martin et les autres. Frank Schleck a terminé l'étape en 43ème position, à plus de 5 minutes des principaux favoirs, mais il n'est pas le seul à avoir perdu du temps sur Froome et compagnie aujourd'hui: quelques secondes pour Contador, 8 minutes pour Zakarin et Nibali, plus de 17 minutes pour Tom Dumoulin, par exemple.
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4. Saumur > Limoges (237 km)
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Pour quelques millimètres (bis)
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Marcel Kittel
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Peter Sagan
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69ème à 0"
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74ème à 2'07"
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Encore une étape-marathon, la plus longue de ce Tour avec 237 kilomètres et, comme hier, la décision après près de 5 heures et demie de course est tombée pour quelques millimètres seulement. Le sprint était royal à Limoges avec tous les ténors présents, mais il a fallu recourir au photo-finish pour départager les fleurs entre Marcel Kittel et Bryan Coquard. Alexander Kristoff avait lancé l'emballage de loin, mais quand Kittel a produit son effort, il a rapidement pris la tête du peloton, tandis que Bryan Coquard revenait lentement, mais sûrement de l'arrière. C'était un duell au couteau dans les tous derniers mètres, épaule contre épaule en légère montée, les deux hommes jettant leur vélo en avant sur la ligne avant de devoir attendre le verdict du photo-finish, indécis sur leur sort. Marcel Kittel remporte finalement l'étape d'un poil devant Coquard, Sagan, Groenewegen et Kristoff. Auparavant, l'étape avait été marquée d'une longue échappée de quatre coureurs: Markel Irizar et Andreas Schillinger étaient issus d'une première tentative de sept coureurs qui comprenait également De Gendt, Vermote ou Impey, avant d'insister et de se faire rejoindre par Oliver Naesen et Alexis Gougerard partis en contre un peu plus loin. Le quatuor a pu prendre jusqu'à 6 minutes d'avance sur un peloton qui ne leur a guère concédé plus, avant de refermer l'étau progressivement: échappée terminée à 7 kilomètres de l'arrivée. Frank Schleck a terminé l'étape dans le premier peloton qui comptait encore une centaine de coureurs environ, 69ème dans le même temps que le vainqueur.
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3. Granville > Angers (223 km)
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Pour quelques millimètres
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Mark Cavendish
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Peter Sagan
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163ème à 1'17"
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81ème à 2'03"
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Un homme, un seul, a tenté de tenir tête au peloton pendant la plus grande partie de cette étape-marathon destinée pourtant aux finisseurs. Avec une étape aussi longue et sans grande difficulté, les équipes des sprinters étaient évidemment attendus au tournant et personne n'a vraiement voulu prendre l'initiative pour une échappée au long cours. Personne ... sauf Armindo Fonseca: sur la route vers sa Bretagne natale, le coureur de Fortuneo a pu s'octroyer plus de 11 minutes d'avance en solitaire, mais, après une cinquantaine de kilomètres de course déjà, le peloton a réagi et remis l'écart dans des proportions un peu plus raisonnables: entre 5 et 6 minutes vers la mi-course. A 80 kilomètres de la ligne d'arrivée, Fonseca était toujours seul en tête et Thomas Voeckler en a eu pitié: le Français a lancé un contre dans le peloton et, en l'espace d'une quinzaine de kilomètres, il a bouché le trou: Fonseca avait enfin quelqu'un pour tenir un brin de causette, alors que le peloton se rapprochait tout doucement. A 25 kilomètres de l'arrivée, les poursuivants n'avaient plus qu'une petite minute de retard et à 8 kilomètres de la ligne, les fuyards se sont fait reprende, après plus de 210 kilomètres d'échappée en ce qui concerne Fonseca. Le sprint massif était donc sur les rails, emmené par les deux équipes Lotto, la Néerlandaise et la Belge, ou encore les Etixx-Quick-Step, qui ont emmené à un rythme tel que le peloton s'est divisé en deux parties, suite notamment à une chute dans les derniers kilomètres. C'est le train rouge qui a ouvert la voie pour Greipel en vue de l'arrivée, mais le champion d'Allemagne s'est retrouvé un peu tôt dans le vent et s'est fait coiffer la victoire sur le fil par Mark Cavendish. Pour quelques millimètres, le maillot vert remporte sa 28ème victoire d'étape sur le Tour de France devant Greipel, Coquard, Sagan et Theuns, devenant ainsi le deuxième coureur le plus titré du Tour, à égalité avec Bernard Hinault et derrière l'inégalable Eddy Merckx, bien sûr. Frank Schleck a perdu du temps dans le final, il était du mauvais côté de la route quand le peloton s'est déchiré dans les innombrables virages du final et il a passé la ligne dans un troisième groupe, 163ème à 1'17" du vainqueur.
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2. Saint-Lô > Cherbourg (183 km)
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L'arc-en-ciel brille jaune
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Peter Sagan
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Peter Sagan
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49ème à 32"
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49ème à 46"
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Un profil beaucoup plus vallonné pour la deuxième étape de la Grande Boucle 2016 avec plusieures côtes éparpillées le long de la route, dont trois dans les dix derniers kilomètres et même une arrivée en montée, sur les hauteurs de Cherbourg. Paul Voss est immédiatement reparti à l'attaque pour protéger son maillot à pois dans les deux premières difficultés de la journée et le peloton a laissé faire: ensemble avec Jasper Stuyven, Vegard Breen et son coéquipier Cesare Benedetti, l'Allemand avait déjà une minute et demie d'avance après 3 kilomètres de course seulement. Un avantage qui a encore grandi jusqu'à un maximum de six minutes et demie, avant que le peloton emmené par les coéquipiers de Mark Cavendish ne stabilise l'écart. Mais il a fallu attendre jusqu'à une cinquantaine de kilomètres de la ligne d'arrivée pour que l'écart diminue vraiment, lorsque d'autres équipes comme les IAM, Katusha, Astana ou BMC sont venus apporter leur renfort en tête du peloton. Le suspense était de mise: à trente kilomètres de l'arrivée, Stuyven et compagnie avaient encore près de 4 minutes d'avance et à 10 kilomètres, leur avantage était toujours de plus de 2 minutes sur un peloton dans lequel Frank Schleck roulait plutôt en retrait. Il restait deux côtes à escalader et Jasper Stuyven a mis a profit l'avant-dernière difficulté pour s'extraire seul en tête de la course, avec toujours une minute et demie d'avance sur les poursuivants emmenés par les BMC. Le coéquipier de Frank Schleck a résisté avec superbe, mais la dernière côte était un poil trop dur pour lui: peu après la flamme rouge, Stuyven s'est fait rattraper par une peloton emmené tambour battant par les Tinkoff pour Peter Sagan. Avec un tel rythme, le peloton s'est évidemment brisé ne mille morceaux et ils étaient encore une trentaine à se disputer la victoire dans la dernière ligne droite, en haut de la côte. Julian Alaphilippe a emmené le sprint de loin, mais s'est fait rattrapper dans les tous derniers mètres par le champion du monde qui fait coup double: victoire d'étape et maillot jaune à Cherbourg. Frank Schleck a perdu le contact avec les meilleurs en tout début de montée, là où la route était étroite, sinueuse et où cela frottait beaucoup. Sur la fin de l'ascension, Frank a plutôt bien limité les dégâts en 49ème position, à une trentaine de secondes du vainqueur et devant Contador (sur chute), Fuglsang et Porte (sur crevaison), les principaux perdants du jour.
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2. Mont-St-Michel > Utah-Beach (188 km)
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Le sprint le plus long
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Mark Cavendish
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Mark Cavendish
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145ème à 0"
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145ème à 10"
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Sur fond de commémoration du débarquement de la deuxième guerre mondiale, la 103ème édition du Tour de France s'est élancée du très photogénique Mont-Saint-Michel pour une prossession de 188 km majoritairement plats vers Utah-Beach, haut-lieu de l'histoire, évidemment. En début d'étape, il y avait tout de même un maillot de meilleur grimpeur à distribuer et quelques courageux sont donc partis à l'offensive pour tenter de gagner, au pire, lu maillot à pois, au mieux, une victoire d'étape et un maillot jaune. Paul Voss, Jan Barta, Leigh Howard, Anthony Delaplace et Alex Howes étaient ceux-là et ils ont pu prendre plus de trois minutes d'avance, avant que les Lotto-Soudal et les Etixx-Quick Step ne haussent le rythme dans le peloton. Face au vent violent, l'avantage des cinq hommes de tête s'est rapidement évaporé et, à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, le peloton les avait déjà en point de mire, même si Howes et Delaplace ont réussi à tenir tête en duo pendant une bonne trentaine de kilomètres encore, avec une avance minimale cependant. Place donc au sprint massif attendu, un sprint perturbé par une grosse chute qui a entre-autre gênée Kristoff et Greipel, déconnectés de leurs poissons-pilote respectifs. Dans l'interminable ligne droite le long de Utah Beach, Peter Sagan a débarqué le premier, mais c'était beaucoup trop loin de l'arrivée: le champion du monde s'est fait successivement remonter par Marcel Kittel, puis par Mark Cavendish. Le Britannique a su attendre patiemment dans la roue du champion du monde pour produire son effort au bon moment et il s'impose au terme d'un très long sprint, avec un bon vélo d'avance sur Kittel, Sagan et Greipel. Frank Schleck a pu éviter tous les pièges de cette journée de tous les dangers et il a terminé son étape à l'abri dans le peloton, 145ème dans le classement et dans le même temps que le vainqueur.
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