Bergamo - Como (245 km)

Nibali - show

Vincenzo Nibali

38ème à 8'55"

Vincenzo Nibali a réalisé un véritable show dans le final du Tour de Lombardie, en attaquant là où bon lui semblait pour s'imposer en solitaire, avec une vingtaine de secondes d'avance sur Daniel Moreno et quelques unités supplémentaires sur Tibaut Pinot, puis un petit groupe avec Alejandro Valverde, Diego Rosa et Mikel Nieve. Ils étaient 11 à s'échapper peu après le départ et Stefan Schumacher, Enrico Barbin, Jan Polanc, Matteo Busato, Dennis Van Winden, Simon Geschke, Pier Paolo de Negri, Marco Canola, Cesare Benedetti, Jerome Coppel et Oscar Gatto ont obtenu jusqu'à 8 minutes d'avance, pas assez pour se maintenir à l'avant lorsque la grande bagarre a éclaté derrière eux. C'est Michal Kwiatkowski qui a lancé les hositilités sur le Madonna di Gisallo avec notamment Tim Wellens, Tom Jelte-Slagter, Matteo Trentin, Robert Gesink ou Giacomo Nizzolo, mais leur avance était minime sur un petit peloton d'une vingtaine d'unités emmené par les Astana. C'est sur la montée de Civiglio, avant-dernière difficulté de la journée à une vingtaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, que Vincenzo Nibali a produit son accélération, prenant une quarantaine de secondes d'avance dans la descente vertigineuse qui suivait. Les poursuivants avec Valverde, Pinot, Rosa, Moreno, Gallopin, Chaves ou Henao notamment n'étaient pas loin, mais n'ont jamais réussi à revenir sur Nibali-le-téméraire, qui a remporté son premier véritable momument cycliste d'un jour sur les rives du lac de Côme. Pour Frank Schleck, la journée avait été moins glorieuse: si les Trek Factory Racing avait réussi une bonne course jusqu'au pièd de l'anti-pénultième montée du jour, le terrible Mur de Sorano où ils étaient bien placés à l'avant, les jambes n'ont pas répondu comme il le fallait par la suite. Frank Schleck s'est retrouvé distancé en compagnie de Philippe Gilbert ou de Dan Martin notamment, mais il n'a jamais abdiqué et il a terminé la course en 38ème position dans un petit groupe de 7, en compagnie de Maxime Monfort et de Steve Morabito entre-autres.

Photo(s): http://ilombardia.it / http://www.trekfactoryracing.com

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Milano - Torino (186 km)

La vie en Rosa

Diego Rosa

Abandon

Les Astana ont continué leur domination sur cette fin de saison 2015 avec la victoire de Diego Rosa dans Milan-Turin, en solitaire devant Rafal Majka et son coéquipier Fabio Aru. Il y avait du beau monde au départ à Milan, mais ce sont Samuele Conti, Alessandro Malaguti, Nicolas Lefraçois, Luca Chirico et Daniel Teklehaimanot qui étaient les premiers sous les projecteurs avec une attaque qui leur a valu cinq minutes d'avance après une heure de course seulement. Ce sont les Movistar et les Astana, évidemment, qui ont assuré la poursuite et, à une vingtaine de kilomètres du but, l'échapée était terminée. Dans l'avant-dernière ascension du Superga, cette côte très pentue qui précède l'arrivée à Turin, Leopold König a lancé une offensive, puis Montaguti et Rafal Majka, mais les Astana ont ramené le peloton réduit, une trentaine d'unités, jusqu'au pièd de la dernière montée du jour. Diego Rosa a accéléré dès les premières pentes du Superga et il s'est détaché à trois kilomètres du but, devant un groupe de poursuivants hésitants. Wout Poels et Rafal Majka ont fini par prendre l'initiative un peu plus loin, mais c'était déjà trop tard: Rosa n'allait plus être rejoint. Frank Schleck était en proie à des problèmes intestinaux ajourd'hui et il n'a pas terminé la course.

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Busto Arsizio - Varese (199 km)

Nibali s'est bien remis de la Vuelta

Vincenzo Nibali

30ème à 3'31"

Après la Vuelta, Frank Schleck a encore un objectif: le Tour de Lombardie, une de ses courses de prédilection où il avait jadis (2005) déjà terminé sur le podium. La préparation pour cette classique de légende passe nécessairement par les courses italiennes de l'Automne comme par exemple les Trois Vallées Varésiennes. Le Luxembourgeois y a joué un rôle d'équipier en faveur du rapide Giacomo Nizzolo et il était présent jusque dans le final, après la dernière ascension du difficile Montello, à une dizaine de kilomètres de la ligne d'arrivée. Ils restaient une trentaine de coureurs à l'avant mais les Astana n'avaient de cesse de partir à l'attaque, avec Diego Rosa et Fabio Aru notamment. Avec Schleck, Arredondo et Felline, les Trek ont jeté leurs dernières forces dans la bataille, mais à trois kilomètres de la ligne, Vincenzo Nibail a placé une accélération à laquelle personne ne pouvait résister. Dans une ultime bosse avant la flamme rouge, l'Italien s'est envolé et il a fait oublier sa mésaventure dans la Vuelta en s'imposant avec quelques secondes d'avance devant Sergey Frisanov et Giacomo Nizzolo, les plus rapides des poursuivants. Frank Schleck a terminé la course en roue libre à la trentième position, à plus de trois minutes de Nibali. Auparavant, la course a été marquée par une longue échappée de vingt coureurs, dont Dario Cataldo, Arnold Jeannesson ou Stefano Pirazzi.

Photo(s): http://www.trevallivaresine.com / http://www.trekfactoryracing.com

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Richmond - Richmond (261 km)

Sagan arc-en-ciel

Peter Sagan

Abandon

Pas de chance pour Jempy Drucker aux championnats du monde de cyclisme sur route à Richmond, aux Etats-Unis. Alors que le parcours était fait sur mesure pour les coureurs explosifs comme lui, alors qu'il était particulièrement en forme et en confiance à la sortie d'une belle Vuelta, alors qu'il avait une petite équipe luxembourgeoise (avec Alex Kirsch et Laurent Didier) entièrement acquis à sa cause, son périple s'est terminé sur chute à une centaine de kilomètres de l'arrivée, juste au moment au la véritable course débutait avec les premières attaques de favoris dans le peloton. C'est dans une ligne droite peu avant la linge d'arrivée que Drucker s'est retrouvé par terre après une chute à haute vitesse: il a mis longtemps à se relever et le peloton était en train d'exploser de tous parts suite au rythme élevé: impossible de revenir donc et le Luxembourgeois a mis un terme à sa saison quelques kilomètres plus tôt que prévu. Devant, les échappés du matin, Jesse Sergent, Ben King, Conor Dunne et Serghie Tvetcov entre-autres, étaient sur le point de se faire rejoindre pour laisser la place à un groupe aux noms impressionnants: Ian Stannard, Bauke Mollema, Tom Boonen, Andrey Amador, Michal Kwiatkowski, Dani Moreno et Elia Viviani ont obtenu une trentaine de secondes d'avance, mais les Australiens et les Allemands ont ramené la meute à un tour de la fin. C'est un peloton de plus en plus réduit d'une cinquantaine d'unités qui était encore en lice pour la victoire et les attaques étaient nombreuses dans le dernier tour: Tom Dumoulin, Tyler Farar, Kansantin Sioutsou ou Zdenek Stybar ont tenté leur chance, mais la seule attaque qui a fait mouche fût celle de Peter Sagan. C'est dans la partie la plus pentue du circuit, sur le pavé et à trois kilomètres de la ligne, que le Slovaque a accéléré et il a défendu son mince avantage jusqu'au bout, remportant un premier titre de champion du monde salué de tous, devant Michael Mathews et Ramunas Navardauskas, les deux les plus rapides de ce qui restait encore comme peloton.

Photo(s): http://www.uci.ch

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Brakel - Bortmeerbeek (199 km)

De Bie anticipe

Sean De Bie

5ème à 1"

Sean De Bie a surpris les sprinters et leurs équipes avec un démarrage dans le final de cette 5ème Classique Impanis-Van Petegem et le jeune Belge s'est imposé devant Dimitri Claeys, Floris Gerts, Danny Van Poppel et Jempy Drucker, cinquième donc. Les BMC en particulier se sont fait avoir par le sens tactique du dernier ressortissant de la dynastie De Bie, après avoir délivré une course tactique presque parfaite jusque-là. Alessandro De Marchi était présent dans l'échappée du matin avec David De la Cruz, Julien Morice et Braian Van Gothem, puis, lorsque les quatre coureurs se sont fait reprendre à 6 kilomètres du but, les coéquipiers de Jempy Drucker se sont mis en tête du peloton pour préparer un sprint massif en faveur du Luxembourgeois. Mais la journée avait été éprouvante sous la pluie, les effectifs étaient réduits et les derniers kilomètres longs, ponctués de différentes attaques: lorsque De Bie a accéléré aux deux kilomètres, ils n'étaient plus que deux aux côtés de Drucker. Floris Gerts a bien sauté dans la roue du Belge, mais il ne pouvait rien contre le finish époustouflant de De Bie, parti seul sous la flamme rouge. Aucune autre équipe ne voulait prendre les responsabilités dans un peloton réduit qui a terminé finalement quelques longueurs, Danny Van Poppel remportant le sprint devant Drucker et Roy Jans.

Photo(s): http://impanis-vanpetegem.be

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21. Alcala de Henares - Madrid (99 km)

Jempy finit en beauté

John Degenkolb

Fabio Aru

3ème à 0"
	118ème à 3.37'37"

89ème à 41"
	24ème à 48'48"

Jempy Drucker a terminé en beauté le premier Grand Tour de sa carrière avec une belle troisième place à Madrid, prouvant au passage qu'il sait être compétitif tout au long de trois semaines de course avec pas moins de cinq places dans le Top 10. Pour son dernier sprint, Drucker a échoué de peu, de très peu seulement derrière Degenkolb et Van Poppel, respectivement premier et deuxième de l'étape. Idéalement placé dans la roue de Van Poppel à l'entame du sprint, Drucker a produit son effort au bon moment et il est bien revenu dans les derniers mètres, mais n'a cependant pas réussi à remonter complètement le Néerlandais et l'Allemand, parfaitement lancé par ses coéquipiers. Les Giant-Alpecin avaient d'ailleurs tout le mérite de cette victoire d'étape puisqu'ils avaient travaillé dur toute la journée pour provoquer le sprint et venir à bout notamment, des échappés Pichon, Fraile, Montaguti, Visconti, Verona et King. Fabio Aru a assuré la victoire finale dans cette Vuelta 2015 devant Rodriguez et Majka en terminant l'étape dans le peloton. Quelques secondes plus tard, Frank Schleck a également franchi la ligne d'arrivée en 89ème position. Le Luxembourgeois a connu des hauts et des bas durant cette Vuelta comme durant le reste de la saison, mais qu'importe: une splendide victoire d'étape a éclipsé tout le reste et nous a fait rêver, à nouveau.

Photo(s): http://www.lavuelta.com / https://www.flickr.com

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20. San Lorenzo de El Escorial - Cercedilla (176 km)

Aru renverse la tendance

Ruben Plaza

Fabio Aru

106ème à 19'43"
	118ème à 3.38'01"

34ème à 7'30"
	24ème à 48'27"

Dans la toute dernière étape de montagne de cette Vuelta, Aru et les Astana ont renversé la situation: face aux incessantes attaques des ses opposants les purs grimpeurs, le rouleur Tom Dumoulin a fini par plier et il a dû laisser son beau maillot de leader sur la route: sauf accident, le vainqueur final de cette 70ème Vuelta a Espana s'appelle Faibo Aru. La route était encore une fois difficile aujourd'hui: 4 ascensions de première catégorie pour un final en apothéose et du suspense jusqu'au bout. Ils étaient pas moins de 38 à se dégager en tête de la course en plusieures vagues après une multitude d'attaques et un enième départ ultra-rapide: Plaza, Hansen, Vorganov, Rubiano, Arashiro, Amador, Visconti, Ventoso, Quintero, Dombrowski, Howes, Henao, Roche, Rojas , Oliveira, De Marchi, Moinard ou Vanendert entre-autres faisaient partie du lot, tout comme l'habituel représentant des Trek Factory Racing en la personne d'Haimar Zubeldia, cette fois-ci. Frank Schleck avait également tenté d'intégrer le groupe en début d'étape, mais une crevaison au mauvais moment a mis fin à ses espoirs. Pour Ruben Plaza, l'allure n'était pas assez rapide à l'avant et bientôt, le coureur de la Lampre a laissé ses compagnons d'échappée derrière lui pour se lancer dans un impressionnant raid solitaire couronné de succès: après plus de 100 kilomètres d'échappée, Plaza s'est imposé à Cercedilla avec plus d'une minute d'avance sur José Goncalves et Alessandro De Marchi, autres rescapés de l'échappée matinale. Impressionnant !! D'autant plus que la grande bagarre avait éclatée derrrière: les Astana ont imprimé un rythme d'enfer dans l'avant-dernière difficulté du jour, mettant dans le rouge le maillot rouge. Esseulé, Dumoulin a lutté courageusement et il a failli revenir dans la descente du Puerto de la Morcuera, seulement pour se faire reléguer un peu plus loin encore dès les premières pentes de la prochaine montée: Majka et Quintana s'étaient détaché du groupe des favoris et derrière, Aru continuait à mettre la pression avec quelques-uns de ses coéquipiers, Landa et Sanchez notamment. Derrière les échappés du matin, Majka et Quintana ont finalement terminé à près de trois minutes, Rodriguez et Aru à trois minutes et demie et Dumoulin à 7 minutes et demie, en compagnie de Frank Schleck notamment. Après avoir dû essuyer une chute et une crevaison en début d'étape, le Luxembourgeois a terminé 34ème de l'étape, dans un groupe d'une douzaine d'unités. Pour Jempy Drucker, il s'agissait évidemment aujourd'hui d'économiser un maximum d'énergie pour l'étape de demain, tout en s'assurant de finir dans les délais: il a terminé 106ème dans le classement à plus de 19 minutes, dans un petit peloton d'une trentaine de coureurs.

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19. Medina del Campo - Avila (186 km)

A l'heure française

Alexis Gougeard

Tom Dumoulin

121ème à 26'11"
	122ème à 3.22'02"

63ème à 18'06"
	22ème à 44'41"

A une étape de montagne de la fin, Tom Dumoulin semble solidement accroché à son maillot rouge puisqu'il n'a pas vacillé aujourd'hui et s'est même offert le luxe de grapiller quelques secondes sur son plus proche poursuivant, Fabio Aru. Une nouvelle fois, la journée était dominée par un grand groupe d'échappés dont les meilleurs sont allé jusqu'au bout: Knees, Gougeard, Moinard, Lemoine, Duarte, Duque, Bouet, Delage, Coppel, Oliveira, Monfort, Amador, Ventoso, King, Engoulvent, Machado, Vorganov, Brutt ou Irizar étaient les représentants les plus connus de ce groupe de 24 à prédominance française, une fois n'est pas coutume. Après un départ encore très rapide et une série de chutes, le peloton a ralenti son rythme, laissant un avantage de plus de 15 minutes aux échappés. Dans le final, les attaques se sont succédés en tête de la course avec Machado, Duque et Gougeard qui se sont retrouvés devant à une vingtaine de bornes de la ligne. Le Français a insisté en solitaire pour s'imposer avec une quarantaine de secondes d'avance sur Nelson Oliveira et Maxime Monfort, ses poursuivants les plus proches. Si les Movistar notamment ont tenté de mettre en difficultés Dumoulin dans l'ascension la plus difficile de la journée, à une trentaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, celui-ci a riposté sur une petite côte en pavé dans le final: à deux kilomètres de la ligne, le maillot rouge a pris quelques mètres d'avance qu'il a gardé jusqu'au bout, à une quinzaine de minutes derrière le vainqueur d'étape tout de même. Frank Schlek a terminé dans première partie du peloton en 63ème position, tandis que Jemp Drucker s'est classé 121ème à une bonne dizaine de minutes de Dumoulin.

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18. Roa - Riaza (204 km)

Roche résiste

Nicolas Roche

Tom Dumoulin

101ème à 18'32"
	120ème à 3.12'09"

53ème à 8'45"
	23ème à 42'53"

Statu-quo au classement général pendant la 18ème étape où Nicolas Roche a confirmé sa bonne forme en s'imposant en solitaire, après avoir déjà frôlé la victoire d'étape à plusieures reprises sur cette Vuelta. L'Irlandais faisait partie d'un grand groupe de 25 coureurs qui se sont échappés après une cinquantaine de kilomètres couverts à vive allure: Minard, Durasek, Hansen, Van der Sande, Rojas, Cousin, Gautier, Vorganov, Bennati, Zubeldia et Bart De Clerq notamment faiaient partie des fuyards. La présence de ce dernier, aux portes du Top 10 dans le classement général, a empêché l'écart de grandir outre mesure, mais ils ont néanmoins obtenu 6 minutes d'avantage vers la mi-course, avant que les Astana n'augmentent le ryhtme dans le peloton. Dans la dernière montée du jour, classée première catégorie à une quinzaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, Nicolas Roche et Haimar Zubeldia s'en sont allé disputer la victoire d'étape au sprint, l'Irlandais se montrant plus rapide que le coéquipier de Frank Schleck. Derrière eux, aussi bien Joaquin Rodriguez que Fabio Aru sont partis à l'offensive dans les quarante derniers klomètres, mais aucun d'eux n'a pu en tirer un avantage: à 40 secondes du duo de tête, le groupe des favoris comptait encore une vingtaine d'unités, parmi-eux le maillot rouge Tom Dumoulin. Frank Schleck et Jempy Drucker n'ont pas accompagné les meilleurs aujourd'hui et ils ont terminé 53ème et 101ème de l'étape, à 8 et à 18 minutes respectivement de Nicolas Roche.

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17. Burgos - Burgos

L'exploit de Tom Dumoulin

Tom Dumoulin

Tom Dumoulin

74ème à 4'51"
	125ème à 2.54'15"

85ème à 5'17"
	23ème à 34'46"

Epoustouflant, Tom Dumoulin! En 40 kilomètres à peine, dans l'unique contre-la-montre individuel de ce Tour d'Espagne, la révélation de cette Vuelta a remis les pendules à l'heure en faisant coup double: victoire d'étape et maillot rouge de leader. Pour ce, le Néerlandais volant a couvert les 38,7 kilomètres sinueux et assez vallonnés autour de Burgos en 46 minutes et une secondes, à la moyenne ahurissante de 50,4 km/h. Les dégâts sont évidemment à la hauteur de sa performance: Bodnar et Valverde à une minute, Kiryienka, Coppel et l'étonnant Nairo Quintana à une minute et demie, Aru à près de deux minutes, Majka et Chaves à plus de deux minutes et demie et le désormais ancien maillot rouge Rodriguez à plus de trois minutes. Au classement général, avant les trois dernières étapes, Tom Dumoulin a trois secondes seulement d'avance sur Fabio Aru et un peu plus d'une minute sur Joaquin Rodriguez, le grand perdant du jour. Pour Jempy Drucker et Frank Schleck, la devise était à l'économie d'énergie aujourd'hui puisqu'aucun des deux n'a encore d'ambitions au classement général et pourtant, ils s'en sont plutôt bien sortis: Drucker a terminé 74ème à près de 5 minutes (moyenne 45,6 km/h) et Schleck s'est classé 85ème avec une trentaine de secondes de retard supplémentaires (moyenne 45,2 km/h)

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16. Cuarca - Ermita de Alba. Quiros (185 km)

L'échappée belle de Frank Schleck

Frank Schleck

Joaquin Rodriguez

106ème à 29'05"
	126ème à 2.51'15"

vainqueur
	23ème à 31'20"

Après des années de disette, dues surtout à la mauvaise fortune sous forme blessures ou de chutes, Frank Schleck a donc retrouvé le chemin de la victoire sur cette 16ème étape de la Vuelta 2015, une victoire acquise avec la manière qui plus est. Depuis une enième déception sous forme de non-participation au Tour de France suite à une blessure, Frank avait coché le Tour d'Espagne et plus particulièrement cette étape-ci sur son calendrier, et il avait travaillé dur ces derniers mois pour être fin prêt. Mis en confiance par sa forme depuis le début de cette Vuelta et malgré un violent vent de face, Schleck a attaqué dès le départ et l'Alto Aristébano qui se profilait déjà à l'horizon: 10 coureurs se sont retrouvés à l'avant sur cette première des 7 difficultés du jour et bientôt, l'avance de Schleck, Verona, Rolland, Torres, Fraile, Bennett, Lemoine, Warbasse, Moser et Grmay a avoisinné les dix minutes. Mieux encore, dans la montée de l'Alto de Cabrunana, vers la mi-course, l'écart avait grimpé à 22 minutes puisque dans ces conditions difficiles, seuls Katusha et Tinkoff semblaient avoir les moyens d'animer un semblant de chasse dans le peloton. Dans l'avant-dernière ascension du jour, Schleck a haussé le ton et seul Rodolfo Torres parvenait à l'accompagner: les deux hommes ont entamé la montée finale vers Ermita de Alba, aux pentes régulières et impitoyables, avec un avantage d'une petite minute sur leurs prochains poursuivants et un écart toujours confortable d'une dizaine d'unités sur le peloton. Ils se sont livré une belle bataille dans l'utlime difficulté du jour avec des attaques successives mais, à trois kilomètres du sommet, Torres était cuit: Frank Schleck s'est envolé et il s'impose avec une bonne minute d'avance sur Rodolfo Torres, près de 2 minutes sur Moreno Moser et 9 minutes sur un premier groupe de favoris duquel a émergé dans les ultimes hectomètres Joaquin Rodriguez, raflant le maillot rouge de leader à Aru pour une seconde. Grâce à sa superbe victoire d'étape, Frank Schleck remonte également de quelques positions au classement général où il est désormais 23ème et il se positionne également dans la liste des meilleurs grimpeurs, deuxième de ce classement annexe derrière Oscar Fraile, le collectionneur le plus ardu de cette Vuelta jusque-là. Pour Jempy Drucker, la devise était évidemment "sauve qui peut" aujourd'hui étant donné le profil de l'étape, mais le Luxembourgeois n'a eu aucun mal à rentrer dans les délais puisqu'il a franchi la ligne d'arrivée dans le premier des deux grupettos, 106ème dans le classement à une petite demi-heure d'un Frank Schleck heureux comme tout.

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15. Comillas - Sotres (176 km)

Rodriguez toujours dans la course

Joaquin Rodriguez

Fabio Aru

139ème à 22'07"
	127ème à 2.31'02"

80ème à 17'33"
	31ème à 40'22"

Revoilà Joaquin Rodriguez. Alors que ces derniers jours, les Aru, Froome ou Quintana étaient le plus souvent dans l'actualité de la Vuelta, ensemble avec les révélations Dumoulin ou autres Chaves, l'Espagnol était resté plus discret qu'à son habitude, mais néanmoins en bonne position au classement général. Il a frappé un grand coup aujourd'hui en prenant la victoire d'étape en haut de l'Alto Ermita de Elba et en revenant à une toute petite secondes du maillot rouge Aru au classement général. L'étape était difficile à nouveau avec pas moins de sept ascensions, dont la dernière classée hors catégorie, mais ils étaient à nouveau très nombreux à vouloir s'illustrer: après une heure de course couverte à 49 km/h, Kadri, Viela, Rollin, Ramirez, Maes, Berhane, Rolland, Tjallingii et Zubeldia ont réussi à s'échapper avec un avantage maximal de cinq minutes. Mais dans la terrible ascension finale avec ses pourcentages élevés, l'avantage des hommes de tête a fondu comme neige au soleil, malgré l'insistance d'Haimar Zubeldia qui s'est installé seul en tête de la course. Mais derrière, Quintana avait attaqué dans le peloton et le rythme était élevé, imposé par les Movistar et les Astana. Zubeldia s'est fait rattraper à deux kilomètres du but et sous la flamme rouge, au plus fort de la pente, Joaquin Rodriguez a placé une de ces accélérations dont il a le secret, s'imposant un kilomètre plus loin avec une douzaine de secondes d'avance sur Majka et son copain Moreno, Aru et Quintana terminant à peine quelques secondes plus loin. Avec son coéquipier devant et ses chances de bien figurer au classement général envolés, Frank Schleck a préféré s'économiser pour un autre jour et il a terminé dans un premier grand groupe d'une bonne cinquantaine d'unités, 80ème à plus de 17 minutes du vainqueur du jour. A peine cinq minutes plus tard, Jempy Drucker a franchi la ligne d'arrivée tout seul en 139ème position. Le coureur de chez BMC semble plutôt bien digérer la montagne et termine de plus en plus souvent devant le gruppetto des autres sprinters, tout en essayant de garder des forces pour une possible autre arrivée au sprint, pourquoi-pas la plus convoîtée à Madrid.

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14. Vitora - Alto Campoo (215 km)

De Marchi marche bien

Alessandro De Marchi

Fabio Aru

117ème à 20'35"
	125ème à 2.09'10"

22ème à 4'36"
	22ème à 23'04"

Alessandro De Marchi est l'un de ceux qui d'ordinaire travaillent beaucoup pour leur équipe, les BMC de Jempy Drucker en l'occurrence. Et quand il ne doit pas travailler, il se lance à l'offensive dans de longs raids, comme hier où il faisait partie du groupe Oliveira et comme aujourd'hui où son esprit téméraire s'est vu récompensé pour la deuxième fois à la Vuelta, par une victoire en hauteur sur l'Alto Campoo, à près de 2000 mètres d'altitude. Si le final était difficile avec deux cols dans les cinquante derniers kilomètres, le début du tronçon était plutôt roulant et après la victoire d'Oliveira hier, ils étaient beaucoup à vouloir intégrer l'échappée du jour et le rythme était élevé dès le départ. Il a fallu attendre une soixantaine de kilomètres avant de voir le bon coup partir et De Marchi y était présent avec Mikel Chérel, Salvatore Puccio, Joaquin Rojas et Carlos Quintero. Le peloton avait besoin de répit et il a laissé faire, si bien que l'écart était de plus de dix minutes à la mi-course et de neuf minutes encore à l'entame de l'ascension finale vers l'arrivée, longue de 15 kilomètres. Mikel Chérel y a attaqué plusieurs fois dans le brouillard, mais dans le dernier kilomètre, c'était bien De Marchi le plus fort: le coéquipier de Jempy Drucker s'est imposé avec une vingtaine de secondes d'avance sur Puccio, Rojas et le malheureux Chérel, peu récompensé pour son esprit offensif. Dans un peloton bien cadenacé par les Astana, la bataille des favoris n'a commencé qu'à trois kilomètre du but et, si Fabio Aru était le premier à se montrer offensif, c'est Nairo Quintant qui est allé ceuillir les lauriers, terminant sixième de l'étape à plus de trois minutes de De Marchi, mais quelques secondes devant Rodriguez, Chaves, Aru et les autres. Frank Schleck a suivi les meilleurs jusqu'à l'attaque d'Aru, à trois kilomètres du but, et il a concédé moins d'une minute à Quintana dans le final, terminant 22ème de l'étape, une position qu'il occupe également dans le classement général. Pour Jempy Drucker, la devise était évidemment à l'économie d'énergie et, en attendant des jours meilleurs, le Luxembourgeois s'est glissé dans le grand gruppetto dans l'avant-dernière difficulté du jour, une cinquantaine de coureurs qui sont arrivés en haut du Campoo avec plus de vingt minutes de retard sur le vainqueur du jour.

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13. Calatayud - Tarazona (178 km)

Le jour des échappés

Nelson Oliveira

Fabio Aru

125ème à 8'19"
	125ème à 1.52'14"

102ème à 4'48"
	23ème à 22'07"

C'était une vraie étape de transition aujourd'hui, en attendant la montagne des prochains jours, encore de la montagne. Sur un parcours vallonné, les échappés avaient toutes leurs chances de réussir et Nelson Oliveira en a profité pour s'octroyer une belle victoire d'étape, en solitaire et avec une minute d'avance sur ses anciens compagnons d'échappée réunis. Les attaques étaient nombreuses dès le départ et même Frank Schleck s'y est mis dès les premières pentes de la journée, sans succès cependant. Emmenés par Sylvain Chavanel, ils étaient huit à partir peu après, rejoints un peu plus tard par 16 autres coureurs: outre Chavanel, il y avait là entre-autres Oliveira, Arashiro, De Marchi, Coppel, Plaza, Meyer, Henao, Roche, Nocentini, Simon, Terpstra, Monfort, Rojas ou encore Stephen Cummings, vainqueur d'étape au dernier Tour de France dans une situation similaire. Il y avait du beau monde devant, donc, mais vers la mi-course, ils n'avaient toujours que 2 minutes d'avance sur un peloton ou les Astana de Fabio Aru maintenaient un rythme élevé, soucieux d'éviter toute surprise. Mais beaucoup de coureurs ont déjà laissé des forces dans cette Vuelta ô combien difficile et dans la dernière ascension du jour, à une trentaine de kilomètres du but, l'écart a pris son envol. Chavanel et Oliveira, encore eux, ont fait exploser le groupe de tête et, dans la descente de l'Alto del Moncayo, Oliveira s'était installé seul devant avec plus de cinq minutes d'avance sur le peloton. Les dés étaient jetés et l'ancien champion du Portugal, impressionnant, n'a fait qu'accroître son avance jusqu'à l'arrivée ou il s'est imposé en solitaire, devant Julien Simon, Nicolas Roche et Sylvain Chavanel. La première partie du peloton avec Frank Schleck (102ème) et les favoris du classement général suivait à près de 5 minutes, tandis que Jempy Drucker a terminé 4 minutes supplémentaires plus tard en 125ème position, dans un petit groupe d'une demie-douzaine de coureurs contenant entre-autres Pierre Rolland.

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12. Escaldes-Engordany - Lleida (173 km)

Drucker a digéré les montagnes

Danny Van Poppel

Fabio Aru

6ème à 0"
	125ème à 1.48'43"

79ème à 0"
	24ème à 22'07"

Jempy Drucker semble avoir plutôt bien digéré l'étape super-difficile d'hier puisqu'il a pu réaliser un nouveau Top 10 lors de la 12ème étape, le quatrième déjà sur cette Vuelta. C'était une étape de transition donc, avec certes encore un col de deuxième catégorie en début de parcours, mais un final plat, destiné aux sprinters. Ce sont les Giant-Alpecin dans un premier temps, puis les Trek de Frank Schleck et les Lampre qui ont contribué à ce que le sprint final ait effectivement lieu, en menant la chasse pour leurs sprinters respectifs Degenkolb, Van Poppel et Richeze, et derrière les cinq échappés du jour, Maxime Bouet, Miguel Ángel Rubiano, Jaco Venter, Bert Jan Lindeman et Alexis Gougeard. Malgré une belle résistence de Bouet et de Venter jusque dans le tout dernier kilomètres, les échappés se sont fait reprendre un à un dans le final pour un sprint dans lequel Van Poppel a failli ne pas participer finalement, victime d'une crevaison à 10 kilomètres du but. Mais avec le support de Frank Schleck notamment, le Néerlandais volant a su faire son retour à temps et s'imposer sur la ligne avec deux longueurs d'avance sur Impey, Van der Sande, Maes, Degenkolb et Drucker, 6ème donc dans le classement. Le Luxembourgeois était bien placé à l'entame du sprint, mais il a produit s'est retrouvé un brin trop tôt dans le vent, au moment ou Nikki Teprstra a lancé l'emballage. Bel effort également pour Frank Schleck dans les derniers kilomètres lorsqu'il a aidé Van Poppel à revenir à l'avant du peloton, avant de se classer finalement 79ème de l'étape, dans le même temps que son coéquipier.

Photo(s): http://www.lavuelta.com / https://www.flickr.com

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11. Andorra la Vella - Cortals d'Encamp (138 km)

Landa et Aru, duo gagnant

Mikel Landa

Fabio Aru

155ème à 31'57"
	125ème à 1.48'43"

22ème à 6'40"
	25ème à 22'07"

L'équipe Astana a dominé ce qui pourrait très bien être l'une des étapes les plus dures dans l'histoire du Tour d'Espagne, en plaçant ses deux meilleurs pions aux deux premières places de l'étape, le lieutenant Mikel Landa l'emportant devant le capitaine, Fabio Aru, nouveau maillot rouge de leader de cette Vuelta. L'étape ne comptait guère que 140 kilomètres, mais avec plus de 5.000 mètres de dénivellation, elle a fait des dégâts, notamment chez Quintana, à plus de quatre minutes, chez Frank Schleck qui a perdu plus de 6 minutes en 22ème position ou chez Chris Froome, qui a laissé plus de 8 minutes sur la route pentue vers Andorre. Dès la première des six ascensions, le peloton s'est divisé en morceaux et si Jempy Drucker a rapidement intégré le gruppetto des sprinters en espérant pouvoir éviter l'élimination, ils se sont retrouvés à 19 devant, avec notamment Landa, Coppel, Oliveira, Plaza, Moreno ou Lemoine, et bientôt quatre minutes d'avance. Dans l'avant dernière ascension du jour, le terrible Collada de la Comella, les Astana ont mis la pression à tous les niveaux: Landa s'est porté à l'avant avec Fraile, Atapuma, Sicard, Boswell, Oliveira et Poljanski tandis que derrière, ses coéquipiers ont imprimé un rythme d'enfer qui a mis Froome et Roche notamment en difficultés. Les sept hommes de tête ont abordé la montée finale vers Andorre avec plus de 2 minutes d'avantage sur un peloton très réduit de favoris au classement général, assez d'avance pour permettre à ;Mikel Landa de remporter l'étape. L'Espagnol a effectué une fin d'étape remarquable malgré tous les efforts déjà fourni et il a réussi à garder son propre coéquipier Aru à distance, plus d'une minute encore à l'arrivée. Car l'Italien avait attaqué à l'arrière et personne n'est parvenu à le suivre, Rodriguez et Moreno étant ceux qui ont le mieux limité les dégâts. Sur la ligne, Landa s'est donc imposé avec 1'22" sur Aru, deux minutes sur Rodriguez et Majka, trois minutes sur Chaves et Dumoulin et quatre sur Quintana et Valverde. Frank Schleck a plutôt bien limité la casse en 22ème position tandis que Jempy Drucker est arrivé à Andorre avec 32 minutes de retard, 155ème dans un petit groupe d'une vingtaine d'unités qui contenait également Van Asbroeck, Engoulvent ou Popovych.

Photo(s): http://www.lavuelta.com / http://www.trekfactoryracing.com

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