31 juillet 2011: 32ème Polynormande
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31.07.2011 Avranches - Saint-Martin-de Landelles (157 km)
Delaplace est dans la place
Résultats:
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Anthony Delaplace
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82ème à 9'35"
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Ils étaient quinze à dominer la Polynormande de bout en bout, en partant après une vingtaine de kilomètres seulement pour fournir le futur vainqueur et ses dauphins. Jeremy Roy était parmi les instigateurs d'un groupe qui comprenait entre-autres Delaplace, Dion, Reza, El Fares, Arnaud Gerard, qui avait déjà remporté la Polynormande ou encore Thomas Degand, le coéquipier de Jempy Drucker. Le Luxembourgeois évouluait dans le peloton principal qui, à la mi-course, avait déjà près de 5 minutes de retard car il n'y avait personne qui avait un intérêt d'entamer la poursuite. Dans les derniers tours de circuit, comprenant chacun deux ascensions, le groupe de tête s'est scindé en plusieurs entités et ils étaient cinq à demeurer aux commandes: Julien El Farès, Arnaud Gérard, Florian Vachon, Anthony Delaplace et Mikael Cherel. Ce dernier a tenté sa chance en solitaire, mais c'est finalement Delaplace qui s'est avéré le plus costaud avec un démarrage à vingt kilomètres du but. Au terme d'un impressionnant cavalier seul, le coureur de Saur-Sojasun a remporté la victoire avec près de deux minutes d'avance sur El Farès et Gérard. Le peloton s'est également disloqué dans le dernier tour, la première partie emmenée par Gallopin a terminé à plus de 4 minutes trente du vainqueur. Sur le circuit très difficile, Jempy Drucker s'est fait décorcher dans le dernier tour et il a terminé dans un petit groupe avec notamment Vogondy et Casper, 82ème à plus de 9 minutes.
30 juillet 2011: 31ème Clasica San Sebastian
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30.07.2011 San Sebastian - San Sebastian (234 km)
6ème place pour Frank Schleck
Résultats:
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Philippe Gilbert
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6ème à 14"
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Frank Schleck est passé près de la victoire dans la Clasica San Sebastian, il était dans le bon groupe qui s'est dégagé dans la dernière ascension de la journée, à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée. Le Luxembourgeois a couru de façon offensive et il a tout tenté pour arracher la victoire, mais il n'a rien pu faire face à l'accélération de Philippe Gilbert, sur le plat et en vue de la dernière ligne droite. 161 coureurs se sont élancés sur le coup de 11 heures du matin dans la capitale du Pays Basque et il ne fallait pas attendre beaucoup plus de 10 kilomètres pour voir se développer un groupe d'échappés assez intéressant, comprenant Karsten Kroon, Julian Sanchez, Matt Brammeier, Klaas Lodewyck, Eloi Ruiz et Murillo Fischer. Ils ont obtenu jusqu'à 10 minutes d'avance avant que les Euskatel, impatients de se montrer à domicile, ne lancent la poursuite dans le peloton. Dans la deuxième ascension du Jaizkibel, principale difficulté de la journée, l'écart était redenscendu en-dessous de la minute et l'échappée était donc condamnée quand les gros bras sont passé à l'offensive. Frank Schleck a lancé une attaque, mais Philippe Gilbert et Samuel Sanchez était prompt à réagir, suivi par d'autres coureurs. Ils étaient une quarantaine à franchir le sommet du Jaizkibel ensemble et à se lancer dans la descente vers la montée d'Arkale, ultime montée au programme. Stijn Devolder s'est essayé en solitaire, puis Vanendert et Zubeldia ont tenté leur chance et Frank Schleck a également durci la course, sans pour autant parvenir à créer un décision. Ils étaient une dizaine encore en lice au sommet de l'Arkale et fonçaient vers la ligne d'arrivée, c'est-à-dire Schleck, Gilbert, Sanchez, Rodiguez, Barredo, Uran, Deveneyns, Van Avermaet, Vanendert et Zubeldia. Carlos Barredo a pu se dégager de ce groupe dans la descente et il semblait bien parti pour tenir le coup, quand Philippe Gilbert a produit son accélération, à trois kilomètres du but. Le champion de Belgique était encore impressionnant, il a doublé Barredo sous la flamme rouge pour s'imposer en solitaire, avec 12 secondes d'avance sur le coureur de la Rabobank. Greg Van Avermaet a remporté le sprint pour la troisième place, à la tête d'un groupe de 7 coureurs dans lequel Frank Schleck a franchi la ligne d'arrivée en 6ème position du classement du jour, 14 secondes derrière un vainqueur incontesté et incontestable.
28.07.11 Luxembourg-Luxembourg
Frandy-town
Résultats:
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Frank Schleck
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vainqueur
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3ème à 2"
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39ème à 1'13"
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"Frandy-town", c'est le mot qu'a utilisé Robbie McEwen pour désigner la ville où se déroulait le Gala Tour de France, et il avait sûrement raison. Jeudi passé, la ville de Luxembourg ne vivait que pour eux, pour Frank et Andy Schleck, les premiers frères dans l'histoire du cyclisme à avoir grimpé ensemble les marches du podium au Tour de France. L'exploit était historique et l'acceuil au Gala à la hauteur, au point presque de faire passer pour de simples figurants les autres vedettes, Voeckler, Petacchi, Greipel, Martin, Nuyens ou encore McEwen, tiens. Au fil de la journée, les attaques se sont succédées, avant qu'une échappée royale ne se dessinait vers la fin de course avec tous les favoris, ou presque. A cinq tours de la fin, Frank et Andy Schleck ont pu se dégager encore de ce groupe avec Thomas Voeckler et ils ont profité de leur supériorité numérique pour propulser Frank l'aîné vers la victoire, Andy terminant troisième à deux secondes. Jempy Drucker, qui a fait partie des coureurs les plus offensifs tout au long de la course, a eu moins de réussite et il a terminé la course dans le peloton, 39ème à plus d'une minute du champion de Luxembourg. plus de détails ici
24.07.2011: 21. Créteil - Paris Champs-Elysées (95 km)
Jamais deux sans trois
Résultats:
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Mark Cavendish
Cadel Evans
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51ème à 0"
3ème à 2'30"
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68ème à 0"
2ème à 1'34"
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Pour la troisième année consécutive, Andy Schleck termine donc deuxième du Tour de France, une petite déception certes au vue de ses exploits dans les Alpes, mais qui est amenuisé par le fait qu'il fût rejoint sur le podium des Champs-Elysées par son frère Frank, auteur d'une superbe Grande-Boucle lui-aussi. Les deux frères ont animé la course cette année-ci, c'est eux qui ont tiré les ficelles dans la montagne, qui ont joué la carte de l'offensive et mis le grain de sel qui lui donnait goût, à ce Tour. Mais malheureusement, ils sont tombé sur un super Cadel Evans, un Evans complet qui n'a jamais connu de réelle faiblesse, qui a maîtrisé la situation à tout instant, attendant sagement son heure de gloire dans l'ombre des deux frères, avant de les anéantir dans le contre-la-montre de Grenoble. Il n'était pas tout simplement pas possible de venir à bout de l'Autralien cette année-ci, cette année il avait préparé tout spécialement le Tour, faisant l'impasse
sur les classiques de printemps par exemple, pour arriver au mois de juillet avec 7 courses dans les jambes seulement, dans un état de fraîcheur parfait. Mais sur le podium à Paris, Andy et Frank avaient retrouvé le sourire, en donnant, déjà, rendez-vous l'année prochaine. Après le traditionnel défilé et les photos-souvenir du début d'étape, la course a démarré comme il se doit sur les Champs-Elysées avec une première attaque de Juan-Antonio Flecha. Thomas Voeckler, 4ème au classement général, a essayé de se glisser, ni vu, ni connu, dans un groupe d'échappés, mais cela ne pouvait évidemment pas réussir. C'est un groupe de six qui a réussi à se dégager du peloton pendant un long moment, à l'initiative de Ben Swift, et qui comprenait entre-autres Paulinho, Koren, Riblon, Roy et Bak, envoyé en tant que patrouilleur par l'équipe de Mark Cavendish. L'écart maximal avec le peloton était d'une quarantaine de secondes, mais à l'approche du dernier tour, l'avantage des 6 hommes descendait en flèche. Lars Bak, qui n'avait pas mené un mêtre dans l'échappée, a tenté sa chance au moment de la jonction, mais c'est Philippe Gilbert qui a ramené tout le peloton, espèrant un succès de Greipel ou Roelandts au sprint massif. Mais peu avant la flamme rouge, les HTC-Columbia avaient réussi à mettre sur les rails leur rampe de lancement pour Cavendish et, idéalement lancé par ses pairs, ce dernier n'a eu aucun mal à remporter la victoire d'étape devant Boasson Hagen et Greipel, très rapide sur la fin mais revenant de loin. Les frères Schleck ont passé la ligne d'arrivée dans le peloton, tout comme Cadel Evans en jaune.
23.07.2011: 20. Grenoble - Grenoble (42 km clm)
Les ailes ne suffisaient pas
Résultats:
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Tony Martin
Cadel Evans
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17ème à 2'38"
3ème à 2'30"
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20ème à 2'41"
2ème à 1'34"
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Le maillot jaune donne des ailes, oui, mais aujourd'hui, elles n'étaient pas assez grandes pour Andy Schleck face à un Cadel Evans maître du temps, qui a été de loin le plus rapide de tous les favoris sur ce chrono et a en toute logique repris à Andy Schleck le maillot jaune de leader du Tour de France, à un jour de la fin. Dès le départ, le ton était donné: Cadel Evans était surpuissant, il emmenait un grand braquet avec conviction dans les portions difficiles, là où ses concurrents, Schlecks et autres, devaient se contenter de mouliner pour essayer de limiter la casse. Au premier pointage, le verdict était déjà sévère: Cadel Evans est passé en troisième position, derrière Martin et Contador, mais il avait déjà repris plus de la moîtié des 57" à Andy Schleck dont il avait besoin pour se vêtir virtuellement de jaune. Et ce n'était que le début: Evans était survolté, ne faiblissait pas et prenait le bonnes trajectoires, bref, il faisait un sans-faute. Au deuxième temps intermédiaire, après 27 kilomètres, l'Australien avait repris déjà 1'49" à son rival luxembourgeois et s'était donc paré de jaune pour de bon, face à un Andy Schleck moins puissant et beaucoup plus hasardeux dans ses trajectoires. A l'arrivée, un seul homme, un spécialiste, était plus rapide que Cadel Evans: Tony Martin a remporté la victoire d'étape en 55'33", c'est-à-dire avec une moyenne impressionnante de 46 km/h sur un parcours difficile et avec sept petites secondes d'avance sur le nouveau détenteur du maillot jaune et, déjà, plus d'une minute sur Alberto Contador. Andy Schleck est arrivé 17ème du chrono, une belle performance, certes, si on voit qu'il a fait exactement le même chrono que le champion d'Italie Andrea Malori ou qu'il a devance des spécialistes comme Jérôme Coppel, qui se battait pour une place dans le Top 10 au classement général, ou comme Van de Velde, Karpets et Millar. Mais Andy a dû encaisser plus de 2'30" de retard sur Cadel Evans, trop pour espérer garder le maillot jaune face à un rouleur hors pair et il terminera donc plus que probablement le Tour de France pour la troisième année consécutive à la deuxième place. Son frère Frank a également accouché d'une très bonne performance. Réputé moins bon rouleur qu'Andy, Frank a fait jeu égal avec ce dernier, il l'a même devancé au premier pointage où il a pris une belle quinzième place à 55" de Tony Martin. Il était donc parti très fort, Frank Schleck, et même s'il a perdu quelques secondes par après, il a terminé l'étape à une honorable 20ème place, trois secondes derrière son frère Andy. Avec cette performance, Frank a su tenir à distance Voeckler, treizième, Contador, troisième, et Sanchez, sixième, dans la bataille pour les trois premières places au classement général. Il pourra donc monter sur le podium à Paris, à côté de son frère. Un bel exploit, sans doute, mais Frank et Andy auraient peut-être préféré qu'il n'y aurait qu'un seul des deux sur le podium, mais sur la plus haute marche.
22.07.2011: 19. Modane - Alpe d'Huez (109 km)
Le maillot jaune au tournant
Résultats:
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Pierre Rolland
Andy Schleck
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8ème à 47"
2ème à 53"
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9ème à 57"
premier
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Le maillot jaune attendait Andy Schleck au terme des 21 tournants de l'Alpe d'Huez, enfin, serait on tenté de dire puisque le précieux paletot s'était refusé à lui la veille, pour quelques secondes seulement. Pourtant, les efforts de son exploit sur le Galibier pesaient dans les jambes aujourd'hui et, si Andy a franchi le sommet du col du Galibier pour la deuxième fois en tête de la course, il ne pouvait suivre les meilleurs dans la montée de l'Alpe d'Huez et a calqué sa course essentiellement sur son rival le plus dangereux au classement général, Cadel Evans. C'est Alberto Contador qui a dynamité la course dès le piéd du premier col de la journée, dans une ultime tentative de renverser la vapeur à sa faveur dans le classement général. Avec plusieures accélérations, le vainqueur sortant du Tour a fait exploser le peloton et Andy Schleck était le seul à pouvoir prendre sa roue. Frank Schleck n'avait pas digéré un départ aussi rapide, Cadel Evans avait des problèmes de mécanique et Thomas Voeckler était en difficultés. Rapidement, Contador et Schleck ont rejoint les fuyards du départ pour passer avec eux le sommet du col du Télégraphe, à 90 kilomètres de l'arrivée. Thomas Voeckler avait à ce moment-là une trentaine de secondes de retard, le premier peloton avec Frank Schleck,
Photo: acc contern
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Evans ou encore Basso suivait à plus d'une minute. Contador et Schleck ont continué leur effort dans le Galibier qu'Andy Schleck a franchi en tête, suivi par le coureur de chez Saxo-Bank. Mais les écarts n'étaient pas énormes, Evans et Basso avaient entamé la poursuite et ils suivaient à moins d'une minute, puis, un peu plus loin, Thomas Voeckler et un Frank Schleck décidément pas dans son assiette essayaient de limiter les dégâts. La descente vers Bourg-d'Oisans est longue, les routes sont larges et Voeckler disposait encore d'équipiers: il y a eu un regroupement et ils étaient une trentaine à aborder ensemble les 21 virages, parmi-eux les principaux favoris et l'homme en jaune, décidément très tenace. Dès le pièd de l'Alpe, Contador remettait cela et s'envolait en compagnie de Sanchez, à la poursuite de Pierre Rolland, qui s'était isolé seul en tête peu avant le début du col. Derrière, Andy Schleck a réagi, mais il ne parvenait pas à se débarrasser de Cadel Evans. Craignant une attaque de l'ancien champion du monde plus haut dans la montée, Andy a temporisé un peu, ce qui a permis le retour de son frère Frank, de Cunego, Hesjedal et quelques autres. L'accélération de Cadel Evans est venu à trois kilomètres du but, mais il n'arrivait pas à mettre en difficulté Andy et Frank, qui avait retrouvé son deuxième souffle. Devant, le Français Pierre Rolland a créé la grosse surprise du jour en se débarrassant de Sanchez et Contador à 2 kilomètres de la ligne pour s'offrir une première victoire sur le Tour de France, acquise avec intelligence et panache. Une petite minute derrière le coéquipier de Voeckler, Frank et Andy Schleck ont franchi la ligne d'arrivée aux positions 8 et 9, dans un petit groupe avec, entre-autres, Velits, Evans, l'étonnant De Gendt et Cunego. Pour Thomas Voeckler, c'était le jour de montagne de trop: il a terminé à 3'22" du vainqueur et doit donc abandonner le maillot jaune à Andy Schleck, qui, avant le contre-la-montre décisif de demain, possède 53" d'avance sur son frère Frank, 57" sur Evans et 2'10" sur l'ancien porteur de la tunique dorée.
21.07.2011: 18. Pinerolo - Galibier (201 km)
Le grand numéro des Schleck
Résultats:
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Andy Schleck
Thomas Voeckler
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2ème à 2'07"
4ème à 2'36"
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vainqueur
3ème à 1'08"
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Les frères Schleck ont fait un grand numéro sur cette deuxième étape alpestre et, après une course tactique parfaite de la part de l'équipe Leopard-Trek, Andy Schleck a fait taire toutes les critiques en partant loin de l'arrivée pour s'offrir un long moment en solitaire et une victoire d'étape en haut du col du Galibier. Cerise sur le gâteau, son frère Frank a distancé tous les autres prétendants à la victoire finale dans les ultimes hectomètres pour réaliser le doublé. Si Andy avait jusqu'à 4 minutes d'avance sur les autres favoris en cours d'étape, il a cependant perdu un peu temps dans l'ascension finale et n'a pas endossé le maillot jaune qui s'accroche sur les épaules de Voeckler pour quelques secondes encore. C'était l'étape-reine de ce Tour de France, celle de tous les superlatifs: trois cols Hors Catégorie à franchir avec d'abord le Col d'Agnel, dont le point culminant est situé sur la deuxième route la plus haute de France à 2.744 mètres, avec ensuite la légendaire Casse déserte du col de l'Izoard et, en guise de dessert, l'arrivée du Tour de France la plus élevée jamais réalisée, en haut du col du Galibier à plus de 2.600 mètres d'altitude. Près de 70 kilomètres de montée au total pour faire la différence et pourtant, le peloton a démarré à 100 à l'heure avec d'innombrables attaques sur le plat. Ce n'est qu'après le sprint intermédiaire, point stratégique pour le classement du maillot vert, qu'une échappée de 16
Photos: acc contern
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coureurs a pu prendre le large, parmi-eux deux coéquipiers des frères Schleck, c'est-à-dire Montfort et Posthuma, mais aussi des concurrents comme Nicolas Roche, Maxim Iglinskiy, Leonardo Duque, Dries Devenyns, Markus Burghardt, Johnny Hoogerland, Perez Moreno ou Marten Tjallingi. Après avoir connu jusqu'à 8 minutes d'avance, ils ont franchi le sommet du col d'Angel, première difficulté de la journée, 5 bonnes minutes devant un peloton où, déjà, les Léopard-Trek avaient commencé par durcir la course pour éliminer un maximum d'équipiers de leurs adversaires. C'est dans le col de l'Izoard, là-même où, il y a quelques années déjà, il s'était révélé au grand public en tenant tête à Danilo Di Luca dans un Tour d'Italie d'exception, qu'Andy Schleck a lancé son grand numéro. Jens Voigt s'est sorti les tripes en tête du peloton pour faire une première sélection, puis Andy a attaqué vers la mi-pente et, dans cet endroit mythique et lunaire qu'est la Casse Déserte, il avait déjà pris une petite minute d'avance sur ces poursuivants, emmenés par des coéquipiers de Contador et Evans. Au sommet de l'Izoard, où Maxim Iglinskiy est passé en solitaire avec une bonne minute d'avance sur Roche, Andy Schleck avait déjà rejoint son coéquipier Posthuma et ils ont basculé avec 2 minutes de retard, alors qu'il fallait attendre 120 secondes supplémentaires pour voir arriver les autres favoris, où Frank Schleck roulait dans les roues, évidemment. Avec l'aide précieuse de Posthuma, puis de Maxime Monfort, Andy Schleck a foncé sur les traces du leader solitaire Iglinskiy qu'il a rejoint dans les premières rampes du col du Lautaret, hors-d'oeuvre du Galibier. Le Luxembourgeois avait à ce moment-là trois minutes d'avance sur un peloton d'une trentaine d'unités avec ses principaux rivaux, mais également son frère Frank. Une quinzaine de kilomètres plus loin, au pièd de la montée finale proprement dite, l'écart était monté à quatre minutes malgré le vent de face et les efforts conjugés des coureurs d'Euskatel, de Saxo-Bank et de BMC dans son dos. C'en était trop pour Cadel Evans qui a forcé l'allure, sans pour autant parvenir à se détacher car il était marqué très étroitement par Voeckler, alors que Frank Schleck s'obstinait à rester dans le sillage de Contador. Devant, Andy s'était retrouvé tout seul entretemps et commençait à sentir tous les efforts de la journée dans ses jambes, mais il n'a pas baissé les bras pour autant: à cinq kilomètres de la ligne d'arrivée, son avance était encore de plus de trois minutes sur le groupe maillot jaune, toujours emmené par Evans et qui perdait de plus en plus d'unités. A un kilomètre du but, l'écart était resté stable, mais la fin du col était impitoyable et Andy était en train de souffrir. Cadel Evans continuait à monter en puissance derrière lui et seul Frank Schleck parvenait encore à le suivre, pendant que Voeckler s'accrochait avec toute la volonté du monde au maillot jaune. Finalement, un Andy Schleck exténué, mais heureux s'est offert la victoire d'étape avec 2'07" d'avance sur son frère Frank, qui a distancé Evans au sprint dans les derniers mètres de l'étape. Derrière l'ancien champion du monde et Ivan Basso, le surprenant Thomas Voeckler a terminé l'étape en 5ème position, avec 2'21" de retard. Au classement général, le sympathique Français demeure donc toujours en haut de l'affiche, avec désormais 15 secondes d'avance sur Andy Schleck et 1'08" sur Frank. Cadel Evans, 4ème, pointe à 1'12", alors que Cunego, Basso et Contador ont maintenant plus de trois minutes de retard et probablement perdu le Tour de France. Demain, rendez-vous sur l'Alpe d'Huez ....
20.07.2011: 17. Gap - Pinerolo (179 km)
Tel est pris qui croyait prendre ...
Résultats:
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Edvald Boasson Hagen
Thomas Voeckler
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17ème à 4'26"
3ème à 1'22"
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24ème à 4'26"
4ème à 2'36"
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Après les hors-d'oeuvres d'hier et avant les grosses pièces au Galibier et à l'Alpe d'Huez, l'entrée du menu alpestre était relativement soft sur le papier, par rapport à ce qui attend les coureurs dans les deux jours à venir. 5 côtes et cols de catégorie un, deux et trois et, mauvaise nouvelle pour les frères Schleck, une descente dangereuse et très technique de 8 kilomètres juste avant l'arrivée, en Italie, attendaient les coureurs. En pratique cependant, l'étape était une nouvelle fois très dure avec des attaques dès le départ, non-seulement de la part des deux principaux protagonistes de hier, Boasson Hagen et Hushovd, mais également de Casar, Gerdeman, Sanchez, Di Gregorio, Costa, Van Garderen, Roche et d'autres. Après plus de 50 kilomètres parcourus en moins d'une heure de course, une fois de plus, c'est un groupe de 14 coureurs qui a pu former la principale échappée de la journée, comprenant Boasson Hagen et Casar, encore eux, plus Perez Moreno, Tjallingii, Mollema, Fofonov, Muravyev, Amador, Paterski, Chavanel, El Fares, Leukemans, Bozic et Hivert. Dans la principale ascension de la journée, vers Sestrières, Ruben Perez Moreno a accéléré dans le groupe de tête et il a franchi le point culminant de l'étape d'aujourd'hui, à 2.035 m d'altitude, avec une petite minute d'avance sur ses anciens compagnons d'échappée et avec un peu plus de deux minutes sur un trio sorti du peloton, composé de Nicolas Roche, Johnny Hoogerland et Kevin De Weert. Le peloton, dans lequel les frères Schleck roulaient en deuxième ligne derrière les Europcar et dans lequel les favoris avaient observé la trève jusque-là, plongeait avec plus de 6 minutes de retard dans la longue, longue descente en direction de l'arrivée. Le coureur de chez Euskatel avait cependant un peu présumé de ses forces et il s'est fait rattraper dans les pentes rudes da la dernière montée de la journée, le col de Pramartino, proche de l'arrivée et classée deuxième catégorie. Edvald Boasson Hagen a accéléré à la mi-pente et c'est lui qui a franchi le sommet en tête de la course avec une trentaine de secondes d'avance sur les prochains poursuivants. Soucieux d'effacer sa déception d'hier, il s'est lancé à corps et âme perdue dans la descente si redoutée vers Pinerolo. Le coureur de chez Sky maîtrise son art et il s'est imposé de façon bien méritée à l'arrivée avec une quarantaine de secondes d'avance sur Bauke Mollema. Dans le peloton également, la bagarre était intense. Les coureurs de Leopard-Trek avaient pris la tête du groupe au pièd de l'ascension, bientôt relayé par les BMC et les Liquigas, évoluant à domicile. Mais Alberto Contador ne s'est pas fait prier pour attaquer et, comme hier, essayer de gagner du temps. Andy Schleck était à chaque fois prompt à réagir, puis c'est son frère Frank qui a pris l'initiative, imposant un rythme élevé dans le groupe des favoris qui ne comptait plus qu'une dizaine d'unités au sommet du col. Trés attentif, Andy Schleck a pris la tête du groupe dès le début de la descente pour éviter à tout prix de se faire pièger. Mais Voeckler et Sanchez ont pris tous les risques pour créer un écart et ils ont réussi dans un premier temps.
Samuel Sanchez, un des meilleurs descendeurs du peloton, s'est envolé avec son copain Contador dans la roue, mais le maillot jaune a terminé sa course à deux reprises dans les bas-côtés de la route. Plus en confiance par beau temps que sous la pluis, les frères Schleck ont réagi en grands patrons et, sur le plat des derniers kilomètres, ils ont bouché le trou avec Sanchez et Contador, Frank allant même jusqu'à sprinter dans la dernière ligne droite pour imposer son autorité et prendre la 17ème place à l'arrivée. Andy Schleck était également dans ce même groupe en 24ème position, tout comme Cunego, Evans et une demie-douzaine d'autres concurrents, alors que Voeckler a perdu à son propre jeu et il a dû laisser filer une bonne vingtaine de secondes dans l'opération. Il n'a donc plus que 1'18" d'avance dans un classement général qui reste cependant largement inchangé avant la grande explication du Galibier.
19.07.2011: 16. St-Paul-Trois Châteaux - Gap (163 km)
Descente piègeuse pour les Schleck
Résultats:
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Thor Hushovd
Thomas Voeckler
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22ème à 4'44"
3ème à 1'49"
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36ème à 5'32"
4ème à 3'03"
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Une étape pour baroudeurs, encore une, et après la journée de repos, les coureurs n'ont pas attendu longtemps avant de déclencher la grosse bagarre, y compris pour la victoire finale. Avec un col de deuxième catégorie à 10 kilomètres de la ligne, chacun espérait évidemment faire partie de la bonne échappée qui avait toutes les chances pour aller au bout. Les attaques étaient incessantes dès le départ et plus de 51 kilomètres ont été parcourus dans la première heure de course malgré un terrain en légère pente ascendante. Les bagarreurs habituels comme Chavanel, Dumoulin, Flecha, Di Gregorio, Millar, Westra, Kreuziger, Mollema, Coppel ou Hoogerland avaient sans doute marqué cette étape d'une petite croix dans leur caldendrier car ils ont tous tenté leur chance, sans succès cependant. Ce n'est qu'après une deuxième heure de course presque aussi rapide (46 km/h de moyenne) que 10 coureurs ont pu prendre le large pour se disputer la victoire d'étape entre-eux. Il y avait-là également des habitués comme Thor Hushovd, Ryder Hesjedal, Edvald Boasson Hagen, Jeremy Roy, Mikail Ignatiev, Dries Devenyns, Andrej Grivko, Tony Martin ainsi qu'Alan Perez Lezaun et ils ont rapidement établi un écart supérieur à 6 minutes, alors que la pluie tombait de plus en plus drue sur les coureurs. Dans le col de Manse, classé deuxième catégorie, le groupe de tête a évidemment explosé, alors que ce sont les coureurs de BMC qui ont imprimé le tempo dans le peloton pour Cadel Evans, suivi immédiatement par les Léopard-Trek des frères Schleck. C'est à ce moment-là qu'Alberto Contador s'est lancé dans une attaque surprise, à la recherche du temps perdu. Les Léopards ont vite réagi et Cancellara a ramené les frères Schleck dans la roue du coureur Saxo-Bank, accompagné par Evans et Voeckler, entre-autres. Andy Schleck a essayé de relancer le mouvement, mais c'est Contador qui a accéléré une nouvelle fois, emmenant le Luxembourgeois et Voeckler avec lui, puis les autres ont rappliqué également. La troisième attaque de Contador fût la bonne: Evans et Sanchez parvenaient à le suivre, mais Frank Schleck a accusé le coup. Andy a jeté un coup d'oeil en arriére, il a hésité et c'était déjà trop tard: il avait perdu le contact et les deux frères se sont retrouvé en poursuite dans un petit groupe avec le maillot jaune ou encore Vanendert, Basso et Uran, le porteur du maillot blanc. Ryder Hesjedal a franchi le sommet du col en tête de la course avec une poignée de mètres d'avance sur Boasson Hagen et Hushovd, mais il s'est fait rejoindre par les deux Norvégiens dès le début de la descente, alors que le trio Contador, Evans, et Sanchez avait une trentaine de secondes d'avantage sur les frères Schleck en haut de la bosse. La plongée vers Gap était dangereuse et technique sous la pluie, pas vraiment à l'avantage des Schleck qui se sont fait rejoindre et dépasser par d'autres coureurs, même si Frank parvenait très bien à limiter les dégâts. Ryder Hesjedal a lancé le sprint pour la victoire d'étape en faveur de son coéquipier Thor Hushovd et le champion du monde a remporté son deuxième succès sur ce Tour de France, avec une longueur d'avance sur Boasson Hagen et le Canadien. Mais les yeux était déjà braqué sur ce qui se passait derrière eux: Cadel Evans a effectué la descente à tombeau ouvert et il a pu se dégager de ses deux compagnons pour franchir la ligne d'arrivée à la onzième place, 3 petites secondes devant Contador et Sanchez. Frank Schleck a pu accrocher le groupe Voeckler, Gilbert et compagnie dans la descente et il a terminé l'étape en 22ème position avec une vingtaine de secondes de retard seulement sur Cadel Evans. Son frère Andy, quant-à-lui, a vécu un calvaire dans cette descente périlleuse et malgré l'aide précieuse de Maxime Montfort, il est arrivé à Gap avec une petite minute de retard sur ses concurrents les plus dangereux. Au classement général, Thomas Voeckler a gardé son maillot jaune, mais derrière, Cadel Evans a repris le dessus sur Frank Schleck, récupérant la deuxième place avec 4 secondes d'avance sur le champion de Luxembourg. Andy Schleck reste quatrième, mais il pointe désormais à trois minutes du Français ainsi qu'à une bonne minute de Cadel Evans, avec une quarantaine de secondes d'avantage encore sur Contador.
17.07.2011: 15. Limoux - Montpellier (192 km)
Cavendish reprends ses droits
Résultats:
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Mark Cavendish
Thomas Voeckler
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34ème à 0"
2ème à 1'49"
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41ème à 0"
4ème à 2'15"
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Beaucoup de gens affirment que Mark Cavendish est le meilleur sprinter du monde. A Montpellier, Tyler Farrar était plus rapide que l'homme de l'île of Man dans les derniers hectomètres, mais Cavendish avait, une fois de plus, était délivré de façon absolument parfaite dans la dernière ligne droite par ses équipiers et, quand l'Américain a produit son effort, il avait déjà une telle avance qu'il ne pouvait plus être battu. C'était un sprint royal donc, pour la 15ème étape avec, dans l'ordre, Cavendish, Farrar, Petacchi, Oss, Rojas, Swift ou encore Ciolek qui luttaient pour la gagne. Il faut dire que c'était la dernière chance pour les sprinters avant Paris et il était donc inévitable que l'étape se termine par un emballage massif. Mais, avant d'en arriver là, l'étape fût très éprouvante, notamment à cause du vent. Elle soufflait dans le dos, la belle brise, et donnait lieu à une course très, très rapide. Cinq hommes avaient réussi à prendre le large, mais l'avantage de Niki Terpstra, Michael Delage, Samuel Dumoulin, Mikail Ignatyev et Anthony Delaplace n'a jamais excédé les quatre minutes. Car dans le peloton, tout le monde voulait être devant: les sprinters pour contrôler l'écart et se préparer à la fin d'étape et les favoris au classement général pour éviter les bordures et les chutes. La course était donc très nerveuse et rapide, de plus en plus rapide. A 45 km/h de moyenne, l'avantage des hommes de tête n'était plus que de l'ordre de la minute, à 40 kilomètres du but et les échappés se sont fait reprendre un par un. Le dernier, Niki Terpstra, a fait de la résistance jusqu'à 4 kilomètres de la ligne avant d'être avalé par un peloton ou les Saxo-Bank et les Léopard-Trek rivalisaient avec les HTC ou les Garmin pour occuper les premiers rangs. Philippe Gilbert a lancé une dernière offensive à deux kilomètres du but, mais à 70 km/h, il était repris lui-aussi pour laisser place au sprint massif, inévitable. Après une telle étape, la journée de repos sera certainement appréciée par beaucoup de coureurs, avant la remontée vers les Alpes.
16.07.2011: 14. Saint Gaudens - Plateau de Beille (169 km)
Round d'observation
Résultats:
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Jelle Vanendert
Thomas Voeckler
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8ème à 48"
2ème à 1'49"
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3ème à 46"
4ème à 2'15"
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L'explication au Plateau de Beille a tourné court et les favoris ont pratiqué un round d'observation sur cette étape difficile, car personne en dehors des frères Schleck n'a pris la moindre initiative. C'est le Belge Jelle Vanendert qui en a profité pour remporter l'étape d'une fort belle manière, devant Sanchez et Andy Schleck. L'équipe Leopard-Trek avait débuté l'étape de belle manière puiqu'ils ont réussi à glisser deux de leurs coureurs, Jens Voigt et Linus Gerdemann, dans l'échappée de 24 coureurs qui s'est dégagé peu après le départ. Outre les deux Allemands, il y avait d'autres solides rouleurs comme Chavanel, le champion de France, comme Luis Sanchez, Millar, Mollema, Di Gregorio, Casar, Riblon ou encore Quinziato. L'avantage des attaquants a atteint les 8 minutes mais ils ne devaient pas rester longtemps ensemble: dans le col d'Agnes, ils étaient onze à l'avant, parmi lesquels Jens Voigt allait faire les frais d'une double chute. Les groupes se reforment et se déforment au fil des montées et, à l'approche de la dernière montée, alors que l'avance sur un peloton emmené par Leopard-Trek était descendue en-dessus des trois minutes, ils étaient toujours une quinzaine à l'avant de la course. Dès les premières rampes du Plateau de Beille, Sandy Casar s'est isolé seul en tête alors que les Leopards continuaient à donner le ton dans le peloton, relayés par les seuls Garmin-Cervélo à certains moments. Il restait alors aux favoris une quinzaine de kilomètrs pour s'expliquer, mais personne n'a pris l'initiative. Personne, sauf les frères Schleck: Frank a attaqué, puis Andy a attaqué une, deux, trois, quatre fois, mais à chaque accélération, Evans, Contador et ce diable de Voeckler était prompt à sauter dans sa roue et tout le monde stoppait son effort ensuite. Il aurait bien aimé avoir du renfort, Andy, mais personne ne voulait, ou ne pouvait, faire cause commune avec lui. Jelle Vanendert s'est dit alors qu'il fallait profiter de cette rivalité et, en effet, quand le Belge a accéléré, tout le monde regardait les Schleck et, sans réaction de leur part, Vandendert a vite pris une trentaine de secondes d'avance, dépassant un Sandy Casar en perdition. Le Belge était drôlement costaud, sur la fin de cette ascension et il n'a pas cessé d'agrandir son avance sur un groupe de favoris qui progressait par à-coups. Alors que Frank se retrouvait un peu en retrait sur les derniers kilomètres et ne donnait plus l'impression de facilité qu'il avait inspiré à Luz-Ardiden, Andy a encore tenté sa chance, sur la fin, mais ce n'est que dans les tout derniers hectomètres qu'il a pu enfin se détacher pour empocher un bien maigre gain: deux secondes de gagnés sur ses poursuivants. Derrière Vanendert et Sanchez, qui s'était détaché du groupe Schleck à trois kilomètres de la ligne, Andy a coupé la ligne d'arrivée en troisième position, à 46 secondes, alors que son frère Frank a terminé 8ème, ensemble avec Evans, Uran, Contador, Voeckler, Basso, Peraud et Rolland. Les Français impressionnent donc dans ce Tour de France et leur réussite est symbolisée par le maillot jaune de Thomas Voeckler, toujours leader de l'épreuve après le passage dans les Pyrénées, avec 1'49" d'avance sur Frank Schleck, deuxième.
15.07.2011: 13. Pau - Lourdes (153 km)
Le Roy Thor
Résultats:
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Thor Hushovd
Thomas Voeckler
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42ème à 7'37"
2ème à 1'49"
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19ème à 7'37"
4ème à 2'17"
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La 13ème étape du Tour de France 2011 était promise à un baroudeur car si, entre Pau et Lourdes, le peloton devait franchir le mythique col de l'Aubisque après une centaine de kilomètres, le sommet de ce dernier était situé à plus de 40 bornes de l'arrivée et écartait donc, de ce fait, une grande explication entre les favoris pour la victoire finale. Evidemment, tout le monde voulait être dans le bon coup, celui qui pouvait aller jusqu'au bout, et la grande bagarre a éclaté sitôt la ligne de départ franchie. Philippe Gilbert, Sylvain Chavanel, Niki Terpstra, Carlos Barredo, ou Jelle Vanendert, le deuxième de l'étape de hier, étaient notamment parmi les premiers attaquants du jour, mais le peloton ne laissait partir personne, couvrant plus de 49 kilomètres dans la première heure de course malgré un terrain plutôt ondulé. Mais peu avant le pièd de l'Aubisque, la pause-pipi s'imposait et c'est un groupe de 10 qui a obtenu le bon de sortie, incluant Thor Hushovd, Jeremy Roy, David Moncoutié, Vladimir Gusev, Alessandro Petacchi, Maarten Tjallingii, Dmitriy Fofonov, Edvald Boasson Hagen, Jérôme Pineau et Lars Bak. Dans la principale montée du jour, Jeremy Roy s'est isolé seul en tête et le Français, qui était déjà à l'attaque hier, a franchi le sommet de l'Aubisque avec 45 secondes d'avance sur Moncoutié, près de 2 minutes sur le champion du monde Hushovd et 8 minutes sur le peloton, qui faisait la trève après ce début d'étape tellement éprouvant. En deuxième ligne au sein de l'avant-garde du peloton, Andy Schleck a effectué la plupart de l'ascension dans la roue du maillot jaune Voeckler, suivi de près par son frère Frank. Dans la plongée vers Lourdes, David Moncoutié et Thor Hushovd ont uni leurs forces et ils se sont rapproché de plus en plus de l'homme de tête: au bas de la descente, à 10 kilomètres de la ligne, l'écart n'était plus que d'une vingtaine de secondes. Un véritable match poursuite était donc engagé pour la victoire d'étape, à deux contre un, mais Jeremy Roy avait déjà tout donné et il était à bout de forces. Au contraire de Thor Hushovd, qui a giclé dans un petit raidillon à 2 kilomètres de l'arrivée pour dépasser Roy et l'emporter en solitaire, quelques secondes devant Moncoutié et le malheureux coureur de la Française des Jeux. Dans le peloton, c'est Philippe Gilbert qui a rompu la trève dans la descente avec une attaque, obligeant les Leopards-Trek de prendre des relais en tête du peloton, à la fois pour garder le retard sur le champion de Belgique dans des proportions raisonnables et pour écarter tout danger potentiel des frères Schleck dans un final à grande vitesse et sinueux. Plus de 7 minutes après le vainqueur, le premier peloton emmené par Jose Rojas a franchi la ligne d'arrivée, fort d'une cinquantaine d'unités et avec les frères Schleck aux positions 19 et 42. Tous les autres favoris étaient également présent dans ce groupe, sauf Andreas Klöden qui a abandonné, blessé. Le Top 10 du classement général n'a pas changé avant la troisième et dernière étape des Pyrénées, à l'exception de la ré-apparation de Philippe Gilbert parmi les premiers.
14.07.2011: 12. Cugnaux - Luz Ardiden (211 km)
Cocorico, garaitza et olé Schleck!
Résultats:
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Samuel Sanchez
Thomas Voeckler
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3ème à 10"
2ème à 1'49"
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6ème à 30"
4ème à 2'17"
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Cocorico pour Thomas Voeckler qui, en ce jour de 14 juillet, c'est battu comme un lion pour garder le contact avec les favoris et a réussi à garder son beau maillot jaune après avoir terminé à moins d'une minute de Samuel Sanchez. Le champion olympique a gardé à distance les frères Schleck, très offensifs dans la dernière montée pour crier victoire à deux pas de chez lui, au Pays-Basque. Après une longue mise-en-jambes de plus de 120 kilmètres sur le plat et l'escalade, inédite et raisonnable, du col de la Hourquette d'Ancizan, ce sont deux monstres sacrés qui se sont mis à travers de la route des coureurs sur cette première et longue étape de haute montagne, à savoir les 17 kilomètres du col du Tourmalet et la montée de Luz-Ardiden avec arrivée à 1700 mètres d'altitude. 6 coureurs ont profité du prélude pour essayer de s'octroyer un avantage avant que les choses sérieuses ne débutent et, effectivement, Laurent Mangel, Ruben Perez Moreno, José Gutierrez, Geraint Thomas, Biel Kadri et Jeremy Roy ont abordé le premier col de la journée avec 8 minutes d'avance sur un peloton emmené courageusement par les Europcar. Tout aussi courageux, le bandagé Johnny Hoogerland a attaqué dès les premières rampes de la montée, bientôt rejoint par Sylvain Chavanel et Roman Kreuziger, alors que Fabian Cancellara devait surmonter une crevaison au moment le moins opportun et que Klöden était victime d'une chute, une de plus. Une quarantaine de kilomètres plus loin, en haut du col de Tourmalet, ils n'étaient plus que deux en tête de la course: Jeremy Roy et Geraint Thomas avaient distancé leurs anciens compaganons d'échappée, alors que Roman Kreuziger se trouvait seul en poursuite à moins de deux et le peloton à trois minutes. Andy Schleck devait
essuyer une crevaison dans la dernière partie du Tourmalet, mais il est revenu vers l'avant du peloton sans trop de problèmes, malgré le fait que les Saxo-Bank aient choisi juste ce moment-là pour accélérer considérablement l'allure. Une accélération qui a été préjudiciable à bon nombre de favoris: l'infortuné Klöden, Martin, Velits ou encore Gesink se sont fait distancer avant-même la montée finale vers Luz-Ardiden. Samuel Sanchez, Philippe Gilbert et quelques-autres ont attaqué dans la descente du Tourmalet et le champion olympique a mis à profit les premières rampes de la montée finale pour reprendre la tête de course en compagnie de Jelle Vandert.
Derrière, c'est l'infatigable Jens Voigt, déjà à l'oeuvre plus tôt dans la journée, qui a emmené le peloton avant de céder le relais à Sylvester Szmid, équipier modèle d'Ivan Basso. A quatre kilomètres de l'arrivée, les frangins sont entré en action: Andy a brièvement accéléré l'allure, puis Frank Schleck est parti à l'attaque. Après trois tentatives infructueuses, auxquelles Contador a répliqué à chaque fois, l'aîné des deux Schleck a pu enfin se dégager un peu plus loin pour se mettre à la poursuite de Sanchez et Vanendert, qui roulaient une minute devant lui. Au coup de pédale fluide, le champion de Luxembourg se rapprochait à toute allure des hommes de tête, alors que son frère restait dans la roue de Contador, Evans et Cunego, une trentaine de secondes plus loin. Frank est revenu sur les deux coureurs de tête à 500 mètres de la ligne, mais c'était déjà trop tard: Samuel Sanchez avait lancé son sprint et il a remporté la victoire d'étape avec quelques mètres d'avance sur Jelle Vanendert et Frank Schleck. Derrière, Contador était en difficulté dans les ultimes hectomètres de l'étape et il a perdu le contact avec Andy Schleck, qui a terminé 6ème en compagnie d'Evans et de Basso, à 30 secondes du vainqueur. Au classement général, Thomas Voeckler garde donc le maillot jaune, mais Frank Schleck pointe désormais à la deuxième place avec 1'49" de retard seulement, devant Cadel Evans. Andy Schleck est 4ème au général ce soir à 2'17", alors qu'Albert Contador accuse maintenant un déficit d'environ deux minutes sur les deux Luxembourgeois. Suite du feuilleton: demain sur l'Aubisque.
13.07.2011: 11. Blayes-les-Mines - Lavaur (168 km)
Cavendish - Greipel: 2ème round
Résultats:
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Mark Cavendish
Thomas Voeckler
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82ème à 0"
4ème à 2'29"
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29ème à 0"
5ème à 2'37"
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C'était la dernière occasion de briller avant quelques jours pour les sprinters lors de cette onzième étape, longue de 168 kilomètres et avec seulement 2 petites côtes au programme. La traditionnelle échappée du jour n'avait donc que très peu de chances de réussite, mais Ruben Perez Moreno, Lars Boom, Andrej Grivko, Michael Delage, Tristan Valentin et Jimmy Engoulvent ont quand-même tenté leur chance à partir du kilomètres 13. Sous la pluie, les 6 hommes ont obtenu un avantage de 4 minutes sur le peloton, mais à partir de la mi-course, les HTC-Columbia, Omega-Pharma et autres Garmin-Cervélo ont pris des relais en tête du groupe pour se mettre à l'abri de toute surprise. A 30 kilomètres du but, l'écart était redescendu à 2 minutes et 15 kilomètres plus loin, moins d'une minute séparaient encore les hommes de tête de leurs poursuivants. Sous la banderolle des 5 kilomètres, alors que la pluie avait repris de plus belle et que Frank et Andy Schleck se faisaient remonter d'un cran encore à l'avant du peloton pour limiter les risques au maximum, l'échappée était sur le point de se faire rejoindre. Lars Boom a tenté sa chance en solitaire et l'ancien champion du monde de cyclo-cross et du contre-la-montre s'est battu couragement pendant trois kilomètres supplémentaires avant de rendre les armes. Sous la flamme rouge, les Garmin-Cervélo imprimaient le rythme mais c'est Mark Renshaw de chez HTC qui a parfaitement lancé Cavendish à quelques encablures de la ligne d'arrivée. André Greipel avait produit son effort d'un peu plus loin, au même moment: il est revenu en puissance jusque dans la roue du sprinter anglais, mais ne pouvait le dépasser. Mark Cavendish a donc gagné sa troisième étape sur ce Tour de France, devançant sur la ligne Greipel, Farrar, Galimzyanov et Boasson Hagen. A une journée de la première grande étape de montagne, le classement général n'a guère été modifié aujourd'hui: Voeckler sera en jaune pour le 14 juillet, mais Cadel Evans et les frères Schleck restent en embuscade à 2 minutes et demie seulement. Frank et Andy ont donc également passé cette étape-ci sans encombres aux premières loges du peloton, ils ont terminé 29ème respectivement 82ème dans le classement du jour.
12.07.2011: 10. Aurillac - Carmaux (158 km)
Greipel sort de l'ombre
Résultats:
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André Greipel
Thomas Voeckler
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35ème à 0"
4ème à 2'29"
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38ème à 0"
5ème à 2'37"
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6 coureurs ont animé pendant longtemps cette étape de transition, longue de 158 kilomètres seulement mais qui rapproche davantage encore les coureurs des Pyrénées qui se profilent à l'horizon. Remy Di Grégorio, Sebastien Minard, Arthur Vichot, Julien El Fares, Marco Marcato et Anthony Delaplace sont partis au kilomètre 14 et, 80 kilomètres et trois côtes de troisième et quatrième catégrie plus loin, ils avaient établi un avantage de l'ordre des 4 minutes sur le peloton. Mais malgré la côte de Mirandol qui guettait le peloton à une quinzaine de bornes du but, les sprinters ont senti une chance de s'imposer et Mark Cavendish a fait rouler son équipe dans le final, réduisant l'effort des cinq hommes à néant peu après le pièd de la dernière montée. Philippe Gilbert y a lancé une attaque, emmenant avec lui le maillot jaune, Voeckler, plus Tony Martin, Tony Gallopin et Dries Devenyns. Les cinq hommes ont franchi le sommet en tête pour ont continuer leur course folle dans la descente, avec une avance minimale de quelques secondes sur un peloton emmené par les BMC et les Léopard-Trek, déterminés à ne pas laisser un homme comme Martin grapiller des secondes. A sept kilomètres de la ligne, l'écart n'était toujours que d'une dizaine de secondes et, alors que le peloton s'apprêtait à manger l'échappée, Gilbert est reparti pour quelques centaines de mètres encore. D'autre attaques ont suivi, mais le peloton était paré pour le sprint massif maintenant, anéantissant toute tentative dans les derniers kilomètres. Daniel Oss a lancé le sprint de loin mais la dernière ligne droite s'est résumée à un duell entre les deux anciens coéquipiers, Mark Cavendish et André Greipel. L'Allemand était idéalement placé dans la roue de Cavendish, il a produit son effort au bon moment et est sorti de l'ombre de son frère-ennemi en remportant l'étape avec une demie-roue d'avance. Cavendish puis, plus loin, Rojas, Hushovd et Feillu devaient se contenter des premiers accessits, alors que Frank et Andy Schleck ont également terminé l'étape dans le premier peloton aux positions 35 et 39, tout comme les autres favoris.
10.07.2011: 9. Issoire - Saint-Flour (208 km)
Abandons en cascade
Résultats:
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Luis-Leon Sanchez
Thomas Voeckler
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9ème à 3'59"
4ème à 2'29"
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7ème à 3'59"
5ème à 2'37"
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La journée de repos, il fallait la mériter car aujourd'hui, les coureurs ont encore une fois bien souffert: 208 kilomètres à travers le massif central avec pas moins de huit côtes et une arrivée en montée, encore une. Et certains n'iront même pas jusque-là puisque la journée a été meurtrière: pas moins de 8 abandons dont Jurgen Vandenbroeck et Alexandre Vinokourov, qui se sont brisé les os dans le même virage, ainsi que celui qui a peut-être passé le plus de temps à la tête du peloton ces derniers jours, Dave Zabriskie. Juan-Antonio Flecha et Johnny Hoogerland, quant-à-eux, ils ont terminé la course, mais après avoir été envoyé tous les deux par terre respectivement dans les barbelés par une voiture, la peau du Néerlandais était au moins autant tacheté de rouge que le maillot à pois qu'il allait recevoir, en pleurs, sur le podium. Les deux coureurs étaient dans la bonne échappée du jour, instauré par Thomas Voeckler au kilomètre 40 et composé également de Luis-Leon Sanchez, Sandy Casar et Nikki Terpstra. Alors que Contador se faisait une frayeur dans le peloton en accrochant la selle de Karpets, les six hommes de tête ont obtenu jusqu'à 5 minutes d'avance. Mais après la chute massive vers la mi-course, celle qui a mis par terre Vinokourov, Vandenbroeck et la moitié du peloton, celui-ci était désorganisé et aucune équipe ne pouvait, ou ne voulait assurer la poursuite, les Omega-Pharma le faisant de façon timide pour Gilbert. L'écart est donc resté stable et, Terpstra distancé, Flecha et Hoogerland éliminé sur chute, Voeckler, Casar et Sanchez se sont disputé la victoire au sprint, Sanchez l'emportant sans discussion en côte. Mais Thomas Voeckler avait de quoi se consoler puisque la permière partie du peloton est arrivé avec 4 minutes de retard et il a donc hérité du maillot jaune de Thor Hushovd qui, semblait-il, avait déjà fait une croix dessus avant-même la dernière montée. Ils étaient treize seulement à arriver en haut sur la ligne d'arrivée ensemble dans le groupe des favoris, treize parmi lesquels Frank et Andy Schleck ont une nouvelle fois évité tous les obstacles, terminant sain et sauf aux positions 7 et 9, alors que Gesink, Leipheimer, Basso et Klöden ont perdu une poignée de secondes aujourd'hui. Avant la journée de repos, les frères Schleck sont donc idéalement placé dans le Top 5 au classement général, 2 minutes et demie derrière Voeckler et une poignée de secondes seulement derrière Cadel Evans, le mieux placé de tous les favoris.
09.07.2011: 8. Aigurande - Superbesse Sancy (189 km)
Costa fait de la résistance
Résultats:
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Rui Costa
Thor Hushovd
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10ème à 15"
3ème à 4"
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9ème à 15"
6ème à 12"
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Le Massif Central, ce n'est pas les Alpes ou les Pyrénées, mais tout de même, les deux étapes de ce week-end fournissent déjà des premiers lots de grimpette. Aujourd'hui, entre Aigurande et Superbesse, trois côtes et un col de deuxième catégorie étaient au programme avec une arrivée en altitude, à 1300 mètres d'altitude. Evidemment, Superbesse est synonyme de beau souvenir puisque c'est ici, en 2008, que Kim Kirchen s'était emparé du maillot jaune pour le céder ensuite, quelques jours plus tard, à Frank Schleck. 9 coureurs ont essayé d'anticiper les difficultés de la fin d'étape en partant de loin, et non des moindres puisqu'il s'agissait de Rui Costa, Christophe Riblon, Xabier Zandio, Addy Engels, Julien El Fares, Romain Zingle, Tejay Van Garderen, Cyril Gautier et Alexandre Kolobnev, tous des costauds. Sous la pluie, ils ont pris jusqu'à 5 minutes d'avance sur un peloton conduit par les BMC de Cadel Evans. C'est dans la montée de la Croix Saint-Robert que la course s'est décantée: l'écart n'était plus que de deux minutes et Van Garderen, Costa, Riblon et Gautier ont laissé leurs compagnons d'échappée derrière eux pour se lancer à quatre vers la quête de la gloire, alors que Vinokourov a attaqué dans le peloton en compagnie de Flecha entre-autres. Dans le final, Rui Costa a pu se détacher du groupe de quatre et il est arrivé au pièd de la dernière côte avec une petite vingtaine de secondes d'avance seulement sur Vinokourov, seul en poursuite, et une bonne minute sur le peloton. Alors que le coureur Astana avait semblé voltiger dans les 25 derniers kilomètres, il était en train de plafonner tout d'un coup et n'arrivait pas à combler le retard qu'il avait sur le Portuguais, pourtant en point de mire. Dans le peloton, Philippe Gilbert a placé l'attaque que tout le monde attendait un peu après la flamme rouge et le champion de Belgique s'est envolé à la poursuite de Costa et d'une éventuelle deuxième victoire d'étape. Mais malgré 150 kilomètres d'échappée dans les jambes, Rui Costa a tenu bon et il a remporté la victoire d'étape avec 12 secondes d'avance sur Gilbert et 15 secondes sur Evans, Sanchez et les autres. Frank et Andy Schleck étaient également dans le groupe des favoris qui comportait encore une vingtaine d'unités. Ils ont tous les deux répondu présent dans l'ascension finale et ils étaient prompt à réagir à tous les démarrages, que ce soit ceux de Contador où, un peu plus tard, de Cadel Evans. Les deux Luxembourgeois ont franchi la ligne d'arrivée côte à côte en 9ème et 10ème position, juste derrière Contador, et ils sont toujours à quelques secondes seulement de Thor Hushovd au classement général, le champion du monde qui en a surpris plus d'un aujourd'hui en conservant son maillot jaune malgré l'insistance de Cadel Evans, toujours 2ème à une seconde.
08.07.2011: 7. Le Mans - Chateauroux (218 km)
Encore des pièges
Résultats:
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Mark Cavendish
Thor Hushovd
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31ème à 0"
3ème à 4"
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16ème à 0"
7ème à 12"
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Encore une étape très longue de plus de 200 kilomètres, entièrement sur le plat cette fois-ci à travers la région de la Loire et une fois de plus, les pièges étaient nombreux. Comme hier, les échappés du jour ne se sont pas laissé impressionner par la distance marathon et ils ont attaqué dès le départ. Yannick Talabardon, Michael Delage, Pablo Perez et Gianni Meersmann se nomment les téméraires qui ont creusé un écart de 2 minutes en trois kilomètres à-peine, avant d'étendre d'avantage encore leur avantage, jusqu'au-delà des 8 minutes. Mais le peloton s'est rapidement réveillé et, à la mi-course, son déficit s'était déjà divisé en deux. A 40 kilomètres du but, l'inévitable chute massive a mis sur le tapis la moitié du peloton, dont les favoris pour l'étape Farrar et Boasson Hagen ainsi que deux des candidats pour le podium, Bradley Wiggins et Christopher Horner. Wiggins a d'ailleurs terminé sa journée dans l'ambulance, alors que d'autres coureurs comme Leipheimer, Hesjedal ou Kreuziger ont perdu du temps lorsque le peloton s'est divisé en plusieurs parties après l'incident. Les Léopards et les frères Schleck, une fois de plus très attentifs en tête du peloton, ont échappé au carnage et on espère qu'ils ne sont pas en train d'épuiser tout le capital chance dont ils disposent pour ce Tour, au contraire des infortunés RadioShack, tous les jours parmi les nominés pour les accidents et autres crevaisons. Frank et Andy étaient donc bien devant, parmi la cinquantaine de coureurs où la bagarre pour la victoire d'étape avait entretemps éclaté. Les équipes des sprinters rivalisaient de volonté pour emmener le peloton toujours plus vite, toujours plus fort. Pas question pour les quatre échappés d'échapper au rouleau-compresseur dans ces conditions et, après plus de 200 kilomètres de fuite, ils ont dû rendre les armes. Dans les derniers kilomètres, les HTC-Highroad ont mis en route la rampe de lancement pour Mark Cavendish. Mathew Goss a lancé le sprint, mais André Greipel a produit son effort en même temps que le coureur de l'île de Man et le sprint était très serré, Cavendish s'imposant de peu devant un Petacchi revenant très fort ainsi que Greipel et Feillu. Frank et Andy Schleck ont franchi la ligne d'arrivée dans le premier peloton aux positions 16 et 31 après une journée qui a fait des dégâts avant-même d'atteindre les premières montagnes, demain.
07.07.2011: 6. Dinant - Lisieux (227 km)
Les Vikings débarquent
Résultats:
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Edwald Boasson Hagen
Thor Hushovd
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40ème à 0"
3ème à 4"
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32ème à 0"
10ème à 12"
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220 kilomètres sous la pluie, il n'y a pas de quoi effrayer un baroudeur. Ils étaient cinq à ne pas se formaliser ni avec la météo, ni avec le fait que c'était l'étape la plus étendue du Tour et à se lancer vers l'avant dès le kilomètre 6 pour un long, long raid en tête de la course. Anthony Roux, Lieuwe Westra, Johnny Hoogerland, Leonardo Duque et Adriano Malori ont dû lutter pendant une bonne demie-heure à du 50 km/h de moyenne et avec un avantage minime, avant que le peloton ne s'avoue momentanément vaincu et qu'il les a laissé prendre le large. Sur un parcours qui était tout sauf plat, les cinq hommes ont pu obtenir jusqu'à 11 minutes d'avance vers la mi-course, avant que les équipiers de Thor Hushovd ne lancent la poursuite. Bientôt, les Garmin ont reçu des renforts de la part de HTC, de Movistar et également Leopard-Trek: comme les grelons du début d'étape au soleil qui faisait timidement son apparition en de trop rares moments, l'écart s'est mis à fondre. Trop sans doute au goût de Lieuwe Westra et d'Adriano Malori qui ont laissé leurs trois compagnons d'échappée sur place à une soixantaine de kilomètres du but pour essayer de relancer l'allure. 40 kilomètres plus loin, Malori a ensuite tenté sa chance tout seul mais après plus de 200 kilomètres passé en tête de la course, l'Italien de la Lampre s'est fait rejoindre peu avant l'arrivée. Ce n'est pas pour autant que les sprinters pouvaient considérer avoir la victoire dans la poche, car une petite côte leur barrait la route aux alentours de la flamme rouge, condamnant Cavendish, Petacchi, Farrar et quelques autres. Voeckler a tenté sa chance sans succès dans la bosse, avec Jelle Vanendert, mais ils étaient encore une soixantaine à se disputer la victoire dans la dernière ligne droite. Les yeux étaient braqués sur le maillot jaune Thor Hushovd, mais c'est un autre Viking, Edvald Boasson Hagen, qui a effectué le sprint en tête, remportant la victoire d'étape devant Goss, Hushovd, Feillu et Rojas après un très long effort. Au terme d'une nouvelle journée stressante qui les a vu toujours très attentifs en tête du peloton, Andy et Frank Schleck n'ont pas raté le bon wagon et ils ont terminé 32ème et 40ème à l'intérieur du groupe de tête. D'autres comme Luis Sanchez, Van Garderen, Gadret ou Levi Leipheimer, victime d'une chute, ont été moins chanceux aujourd'hui et ils ont perdu du temps.
06.07.2011: 5. Carhaix - Cap Fréhel (165 km)
Chutes en cascade
Résultats:
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Mark Cavendish
Thor Hushovd
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41ème à 0"
3ème à 4"
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49ème à 0"
10ème à 12"
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Au départ de la cinquième étape avec départ et arrivée en terre bretonne, la nervosité était palpable et tous les yeux tournés vers la météo. Car si la pluie avait déjà compliqué les choses dans l'étape de la veille, le vent pouvait également jouer un rôle aujourd'hui, dans la deuxième moîtié de parcours surtout, le long de la côte. José Gutierrez, Tristan Valentin, Sebastien Turgot et Anthony Delaplace ne voulaient pas attendre jusque-là pour se mettre en évidence et ils ont pu se détacher après 9 kilomètres seulement, s'octroyant rapidement un avantage de 5 minutes sur les routes escarpées du Finistère. A 80 kilomètres de l'arrivée, alors qu'une chute massive avaient brièvement écarté Contador, Wiggins ou Gesink de la tête de la course et définitivment mis au tapis Janez Brajkovic, l'écart était redescendu à moins de 2 minutes. L'échappée semblait condamnée et, à 50 kilomètres du but, déjà, le peloton est revenu sur un groupe de tête où régnait tout sauf une entente cordiale. Sur les routes sinueuses à travers les petits villages de Bretagne, d'autres cascades ont ébranlé le peloton comme celle, spectaculaire, de Nikki Sörensen, celles de Chavanel, Greipel, Stegmans, Popovych, Velasco ou encore celle de Tom Boonen, courageux dans la douleur et contraint de chasser seul derrière le peloton pendant une bonne soixantaine de kilomètres. Il fallait être devant, évidemment, par les temps qui courent, et les frères Schleck ont bien appris leur leçon: ils étaient en permanence dans les 30 premiers du peloton, bien entourés par leurs coéquipiers. Jeremy Roy et Thomas Voeckler ont tenté leur chance un peu plus loin en passant par les bas-côtés, mais eux-aussi n'ont pas profité de beaucoup de liberté, une minute tout-au-plus. A deux kilomètres du but, Voeckler était le dernier à faire de la résistence, mais le sprint massif était sur les rails: Boasson Hagen a lancé de très, très loin et a pris quelques mètres d'avance avant de se faire remonter par Romain Feillu. Puis c'est Philippe Gilbert qui a repris la pole-position, au coude-à-coude avec Rojas. Mais à une bonne centaine de mètres de la ligne, Mark Cavendish a produit son effort, il a remonté tout le monde pour remporter l'étape devant Gilbert, le maillot vert Rojas et Gallopin. Frank et Andy Schleck ont franchi la ligne d'arrivée aux positions 41 et 49 dans le peloton, tout content d'avoir survécu sans dommages à cette étape meurtrière .
05.07.2011: 4. Lorient - Mûr de Bretagne (173 km)
Costaud, Cadel
Résultats:
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Cadel Evans
Thor Hushovd
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7ème à 0"
3ème à 4"
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23ème à 8"
9ème à 12"
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Les routes de Bretagne sont sinueuses et rarement plat. C'est ce que les routiers-sprinters ont dû apprendre à leurs dépens lors de cette quatrième étape, menant les coureurs sur un tracé en dents de scie de Lorient vers le mur de Mûr de Bretagne, pente rectiligne de presque 2 kilomètres avec des pourcentages qui ne pardonnent pas. Le peloton semblait avoir du respect pour ce tracé piègeux, car suite à un départ à très vive allure, il a rapidement levé le pièd, permettant à 5 coureurs de prendre le large après une petite dizaine de kilomètres. Jeremy Roy, Gorky Izagirre, Imanol Erviti, Biel Kadri et Johnny Hoogerland ont bravé la météo maussade du début d'étape avec brio pour s'octroyer rapidement trois petites minutes d'avance. Ils n'en auront guère plus car, toujours sous la pluie, l'équipe Omega Pharma-Lotto de Philippe Gilbert voulait à tout prix un regroupement avant le pièd de la dernière côte et s'est donc attelé à contrôler l'allure en tête du peloton avant de faire diminuer l'écart progressivement. Ils ont bien résisté, les cinq de tête, mais les poursuivants ont rappliqué quelques hectomètres avant l'ascension finale, mené tambour battant par les Leopard-Trek entre-autres. Frank et Andy Schleck étaient donc bien placé à l'entame du mur, mais c'est Alberto Contador qui a ouvert les hostilités juste avant la flamme rouge. Gilbert était prompt à réagir, tout comme Evans et Frank Schleck alors qu'Andy essayait de revenir un peu plus loin. La sélection était faite et ils étaient une dizaine à se disputer la victoire d'étape, parmi eux Frank Schleck. Au terme d'un long, long sprint, Cadel Evans s'en est allé cueillir le bouquet, un poil devant Contador puis Vinokourov, Uran, Gilbert, Hushovd et Frank Schleck en septième position, tous dans le même temps que le vainqueur. Andy Schleck, qui n'avait pas pu suivre l'accélération de Contador au plus fort de la pente, n'était pas loin derrière dans un deuxième groupe avec entre-autres Wiggins, Basso, Cunego, Kreuziger, Horner, Gesink, Leipheimer, Fuglsang et j'en passe. Il a franchi la ligne d'arrivée à la 23ème place, 8 secondes seulement derrière le vainqueur. Malgré une météo qui ne leur convient guère et qui pesait sur leurs jambes dans le final, les deux frères ont donc tiré profit de cette étape puisqu'ils sont toujours dans le Top 10 au classement général, Frank excellent 3ème à 4 secondes et Andy désormais 9ème à 12 secondes de Hushovd, toujours en jaune.
04.07.2011: 3. Olonne-sur-Mer - Redon (198 km)
Virage parfait pour Farrar
Résultats:
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Garmin - Cervélo
Thor Hushovd
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45ème à 5"
7ème à 4"
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42ème à 5"
8ème à 4"
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Après un début de Tour particulièrement mouvementé, l'étape d'aujourd'hui s'annonçait plus calme et destinée aux sprinters, l'ascension jusqu'au point culminant du pont de Normandie formant l'unique difficulté du jour. 198 coureurs se sont élancés pour les 198 kilomètres séparant Olonne-sur-Mer, en Vendée, de Redon en Bretagne et cinq d'entre-eux avaient des fourmis dans les jambes: Ruben Perez Moreno, José Gutierrez, Maxime Bouet, Niki Terpstra et Mikael Delage se sont échappés au kilomètre 2 de l'étape pour se forger un solide avantage, plus de 8 minutes à la mi-course. Dans la deuxième partie de parcours, cependant, les coureurs ont dû se battre contre un vent violent qui a fait des dégâts. L'écart a dégringolé il n'était plus que de deux minutes sur le pont de Normandie, ce remarquable ouvrage où l'on subissait de plein fouet la brise venant de la côte. Le peloton s'est momentanément divisé en trois parties et Ivan Basso se trouvait parmi les coureurs en péril, alors que les frères Schleck, très bien escorté par leurs poissons-pilote Cancellara et O'Grady, étaient bien présents parmi les premiers du peloton. Pour éviter les pièges de la fin de course, les Leopard-Trek se sont d'ailleurs mis à rouler en tête du peloton avec les Garmin et les Rabobank notamment, causant la perte des échappés à une dizaine de bornes du but. Entretemps, les HTC-Highroad et les Katusha avaient pris les commandes de la course en vue du sprint massif, mais un virage serré à 500 mètres de la ligne a complètement désorganisé l'emballage final. Ce sont les Garmin qui ont le mieux négocié ce virage périlleux et Mark Cavendish était bien trop loin quand Julian Dean et le maillot jaune Hushovd ont lancé le sprint. Tyler Farrar a achevé le travail de main de maître, remportant la victoire d'étape devant Romain Feillu et Jesus Rojas, l'Espagnol. Entouré de la plupart de leurs équipiers, les frères Schleck ont terminé l'étape dans la première partie du peloton aux positions 42 et 45 et ils ont donc pu éviter tous les pièges d'une étape qui n'aura que très peu d'incidences sur le classement final.
03.07.2011: 2. Les Essarts (23 km clm par équipes)
Mission accompli pour les Léopards
Résultats:
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Garmin - Cervélo
Thor Hushovd
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4ème à 5"
6ème à 4"
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4ème à 5"
10ème à 4"
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C'est un début de Tour de France de bonne augure pour les frères Schleck puique l'équipe Leopard-Trek a bien accompli sa mission lors du contre-la-montre par équipes, terminant 4ème à seulement 5 secondes des vainqueurs de chez Garmin-Cervélo. Bien que très court, 23 kilomètres seulement, le chrono des Essarts était attendu avec impatience, surtout depuis l'étape de la veille: est-ce que Contador allait perdre davantage de temps ou, au contraire, est-ce que l'Espagnol allait refaire du terrain dans un exercice que Bjarne Riis a toujours maîtrisé à merveille? Les Saxo-Bank n'ont plus dans leurs rangs les mêmes rouleurs que l'année dernière encore, mais le collectif a fait du bon travail: à 54 km/h, l'équipe a établi un premier temps de référence à l'arrivée, avant de devoir attendre la suite des évènements. Rabobank a fait mieux et puis Garmin aussi, bien-sûr. Avec Millar, Vandevelde et Zabriskie, l'équipe possède quelques-uns des meilleurs spécialistes de l'excercice dans ses rangs et faisait figure de favori pour la victoire d'étape. Mais d'autres restaient encore à venir, des favoris, et le suspense n'a pas été des moindres dans la dernière demie-heure de course, puisque les écarts étaient minimes. Les Sky emmené par Bradley Wiggins ont échoué à 4 secondes, puis les RadioShack ont également raté le coche de peu. Puis, c'était au tour des Leopards, ils étaient également dans le coup: Jens Voigt avait tout donné jusqu'au 20 kilomètres avant de se relever et c'est Fabian Cancellara qui a joué à la locomotive pour les ultimes coups de pédales, à travers les ruelles escarpées des Essarts. Les frères Schleck, Fuglsang et les autres n'avaient d'autre option que de s'accrocher dans la roue du champion du monde. Dans le dernier virage, l'équipe luxembourgeoise y croyait encore mais ils sont finalement passé à 5 secondes de l'exploit, comme les HTC-Highroad et à plus de 55 km/h de moyenne. Dernière équipe en lice pour la victoire, l'équipe BMC a elle aussi laissé traîner 4 secondes sur la route quelque-part, Cadel Evans devant donc céder la victoire d'étape et le maillot jaune au champion du monde. Au classement général, Thor Hushovd prends les commandes devant son coéquipier Millar et Evans, les frères Schleck se classant 6ème respectivement 10ème à 4 secondes. Alberto Contador, quant-à-lui, il a perdu une petite trentaine de seconds dans l'affaire et il possède maintenant déjà plus d'une minute et demie de retard au classement général, alors que le Tour vient seulement de commencer. Quand on pense que, l'année dernière à pareille époque, l'Espagnol avait une minute d'avance sur Andy Schleck ...
02.07.2011: 1. Passage du Gois - Mont des Allouettes (192 km)
Une victoire annoncée
Résultats:
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Philippe Gilbert
Philippe Gilbert
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12ème à 6"
12ème à 6"
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39ème à 6"
33ème à 6"
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Im-bat-ta-ble !!! Depuis le 14 avril 2011, Philippe Gilbert est carrément imbattable et imbattu, il n'a pas perdu une seule course à laquelle il a participé. C'est donc une victoire annoncé que le tout fraîchement courronné champion de Belgique a délivré en haut du Mont des Allouettes, à l'issue d'une première étape de la Grande Boucle qui a vu perdre Contador et Sanchez perdre une minute sur chute. Philippe Gilbert a fait moisson pleine aujourd'hui, remportant d'un seul coup la victoire d'étape, le maillot jaune, le maillot vert et le maillot à pois du meilleur grimpeur. Le Tour de France 2011 n'a donc pas démarré par un contre-la-montre, comme c'était une habitude depuis les années 1960, mais bien par une étape en ligne qui, déjà, mettait à l'épreuve les plus costauds. Après une longue mise-en-jambes sur le plat, la course s'est effectivement terminée en côte avec un petit raidillon de 2 kilomètres qui avait tout pour plaire aux coureurs explosifs. Du pain béni donc pour Gilbert dont l'équipe Omega Pharma Lotto a contrôlé la course de bout en bout, se chargeant de l'essentiel de la poursuite derrière les trois échappés du jour, Lieuwe Vestra, Jeremy Roy et Pierrig Quemeneur, parti au kilomètre 0 pour se faire rejoindre à 18 kilomètres du but: l'enjeu était trop important pour leur laisser une chance. A 9 kilomètres du but, premier rebondissement de ce Tour de France: le tenant du titre Alberto Contador était impliqué dans une chute, il a perdu une trentaine de secondes et se retrouvait à chasser avec Samuel Sanchez derrière un groupe de tête où les frères Schleck étaient solidement accrochés. Mais ils ne sont pas à l'abri pour autant car quelques bornes plus loin, c'était au tour d'Andy Schleck de mettre pièd à terre après une autre chute collective. Le temps de remonter sur son vélo, Contador et compagnie avaient rappliqué et les deux adversaires numéros un pour la victoire finale devaient passer l'arrivée ensemble, en 35ème respectivement 39ème position. Mais la chute dans laquelle Andy avait été impliqué a eu lieu à moins de trois kilomètres de la ligne et Andy a donc été crédité du même temps que le premier groupe, c'est-à-dire 6 secondes de retard sur le vianqueur d'étape, alors que Contador se voiyait occtroyé son déficit effectif d'une minute et vingt secondes au classement général. Cela peut paraître injuste, mais c'est l'application à la lettre du règlement. Pour la victoire d'étape, Fabian Cancellara avait fait bonne impression, il s'est détaché au 500 mètres et a tout de suite pris quelques longueurs d'avance. Mais Philippe Gilbert était prompt à réagir. Le champion de Belgique a foncé sur le champion de Suisse pour l'engloutir sans autre formalité et s'en aller cueillir le bouquet, loin devant Cadel Evans, Hushovd, Rojas et un Cancellara en perdition dans les derniers mètres. Frank Schleck a bien réussi sa première étape, il a évité tous les pièges pour terminer avec les premiers en haut du mont des Allouetters, 12ème à 6 secondes de Philippe Gilbert.
21 juillet 2011: 69 GP Beeckman - De Caluwé
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21.07.2011 Ninove - Ninove
Jempy Drucker 5ème à Ninove
Résultats:
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Joeri Stallaert
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5ème à 0"
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Le jeune Joeri Stallaert de l'équipe du Landbouwkrediet a gagné la course pour élite avec contrat à Ninove au sprint massif. Jempy Drucker y a fait bonne impression, prenant la cinquième place dans un emballage final qui a impliqué une petite centaine de coureurs. L'échappée du jour était lancée par quatre coureurs, dont Stijn Devolder et Kevin Eeckhout, qui se sont dégagé après une cinquantaine de kilomètres, bientôt rejoints par 6 autres concurrents. Mais plusieures équipes, dont les Veranda Willems-Accent misaient plutôt sur un sprint massif et le peloton a donc gardé les échappés en point de mire. Dans les deux derniers tours, ce sont les coureurs du Crédit Agricole qui ont effectué le travail à la tête du peloton, provoquant un regroupement d'une petite centaine des 167 partants et, donc, un sprint massif. Le rapide Aidis Kruopis a emmené de loin le sprint et il a été récompensé par deux de ses coéqupiers, Joeri Stallaert en première et Kevin Peeters en troisième position. Intercalé, le cyclo-crossman et tout nouveau champion de Belgique de VTT Kevin Pauwels a dû se résoudre avec la deuxième place, alors que Jempy Drucker a terminé cinquième, entre ses deux coéquipier Van Landschoot et Habeaux.
17 juillet 2011: 2ème GP José Dubois
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17.07.2011 Isières - Isières (164 km)
Rentrée pour Jempy Drucker
Résultats:
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Sebastien Delfosse
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33ème à 3'52"
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Après un bon mois de repos bien mérité pour digérer le long et difficile printemps, Jempy Drucker a fait sa rentrée en compétition lors du 2ème GP José Dubois à Isières, du côté d'Ath. Et ce ne fut pas de tout repos car le pays des collines, comme il est si bien nommé, recèle bon nombre de petites bosses qui peuvent se révéler un enfer pour le cycliste en méforme. Par une météo peu clémente, Jempy Drucker a montré cependant une prestation convaincante car il était dans le grand groupe de tête qui a dominé la course. Une poignée coureurs seulment ont terminé l'épreuve, et c'est Sebastien Delfosse qui s'est montré le plus rapide, alors que Drucker a terminé 33ème et lanterne rouge de cette course longue de 163 kilomètres. Delfosse avait déjà pris la deuxième place lors de la première édition du Grand-prix, derrière Philippe Gilbert, et il était particulièrement motivé aujourd'hui. Le coureur de chez Landbouwkrediet était de tous les coups dès le départ et il n'a donc pas raté le bon wagon quand une quarantaine de coureurs se sont dégagés vers la mi-course, parmi eux également Ladagnous, Nuyens, De Waele, mais aussi Jempy Drucker ainsi que Verbist, Habeaux et Capelle, ses coéquipiers chez Veranda Willems. Dans le final, le groupe s'est scindé en plusieures parties avec d'abord sept coureurs à l'attaque, puis un trio en tête de course, composé de Sebasiten Delfosse, Mathieu Ladagnous et Jelle Wallays. Malgré une longue course-poursuite, les trois coureurs ont réussi à garder un mince avantage sur une quinzaine de poursuivants et Sebastien Delfosse s'est imposé d'un boyeau devant Ladagnous et Wallays. Quatre minutes plus tard, Jempy Drucker a franchi la ligne d'arrivée en compagnie d'Olivier Pardini et, tous les coureurs derrière-eux ayant abandonné la course, il s'est retrouvé 33ème et bon dernier dans le classement final.
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