du 28.07 au 01.08.2007: 27ème Tour de Wallonie
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01.08.2007 5. Hotton - Barvaux (152 km)
Bozic en beau vainqueur
Resultats:
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Lars Bak
Borut Bozic
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39ème à 7'47"
 
41ème à 19'35"
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Lars Bak a sauvé l'honneur des CSC en remportant l'ultime étape du Tour de Wallonie en solitaire, alors que Borut Bozic s'adjuge la victoire finale. En effet, CSC avait eu chaque jour un coureur dans la bonne échapée sans jamais pouvoir concrétiser par une victoire d'étape. Tout comme hier, l'étape d'aujourd'hui était dominée par un grand groupe de onze coureurs qui s'est détaché tôt dans la journée pour s'octroyer une avance considérable. Aux côtés de Bak, il y avait son coéquipier Matthew Goss, mais aussi Branisiau Samoilau, Christophe Kern, Bert de Waele, Wim Van Huffel, Greg Van Avermaet, Mathew Wilson, Sven Nevens, Kevin Hulsman ainsi que le leader déchu de la veille, Luis Pasamontes. A 25 kilomètres de l'arrivée, l'avance du groupe était toujours de 7 minutes et il était clair qu'ils devaient aller au bout. Mathew Wilson lançait une tentative, mais il était bientôt rejoint par Hulsmans et Bak. Au goût du Danois, il y en avait encore deux de trop et avec une attaque puissante, il s'envola seul vers la victoire à une dizaine de kilomètres de la ligne. Ses deux compagnons rejoints, c'est finalement Christophe Kern qui prends la deuxième place à 23 secondes du Danois. Dans le final accidenté, le peloton s'est divisé à plus de 7 minutes des fuyards, mais Borut Bozic a réussi à accocher la première partie pour terminer l'étape en 23ème position et s'octroyer la victoire finale dans ce Tour de Wallonie. Andy Schleckt finit l'étape en 39ème position dans un troisième groupe, 7'47" derrière son coéquipier et à une trentaine de secondes des plus forts dans le peloton. Au Général, il n'y a pas beaucoup de changements, Andy occupe la 41ème position dans le classement final à 19'35" de Bozic. Il n'aura pas fait de grand résultat en Wallonie, mais sur un terrain accidenté, il a sûrement profité d'une belle mise-en-jambes avant ses prochains objectifs comme la coupe du monde de San Sebastian samedi prochain.
31.07.2007 4. Sambreville - Jemelle (211 km)
Changement de physionomie: Bozic en tête
Resultats:
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Remi Pauril
Borut Bozic
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42ème à 19'13"
 
43ème à 19'18"
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Le quatrième tronçon se déroulait non-loin du Grand-Duché avec une excursion dans le Sud de la province de Luxembourg, du côté de Bouillon et une arrivée à Jemelle, près de Marche-en-Famenne. Pas moins de 9 côtes au programme pour une des étapes les plus difficiles, dont trois dans les 25 derniers kilomètres. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'étape a bouleversé le classement général: exit Pasamontes et Celli, c'est désormais Borut Bozic qui occupe la tête, alors que Remi Pauriol a gagné l'étape. Les deux hommes ont fait parti de la bonne échapée de 6 coureurs, les rescapés d'un groupe de quinze parti dès le début de l'étape et qui avait connu jusqu'à neuf minutes d'avance. Outre Pauriol, Bozic, il y avait également Mauro Facci, Frédéric Gabriel, Pietro Caucchioli et Francesco Di Paolo. En vue de l'arrivée, Facci et Pauriol sont parvenu à se dégager de leurs compagnons, et c'est le Français du Crédit Agricole qui s'est montré le plus rapide au sprint. Bozic termine troisième de l'étape et prends le maillot jaune. Les autres coureurs qui étaient dans la grande échapée de 15 finissent plusieures minutes plus tard, alors que le peloton avec Andy Schleck pointe à plus de 19 minutes. Avec Kolobnev et Kloostergaard, CSC avait deux coureurs dans le grand groupe et ils n'ont donc pas chassé derrière. Andy n'avait rien d'autre à faire que de se cacher dans le peloton en attendant l'arrivée, où il a terminé 42ème de l'étape. Au classement général, il a évidemment aussi beaucoup de retard (43ème à 19'18") et il a donc perdu toutes les chances de victoire finale dans cette course.
30.07.2007 3. Chièvre - Thuin (217 km)
Nouveau sprint: Palumbo devant
Resultats:
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Guiseppe Palumbo
Luis Pasamontes
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25ème à 7"
 
31ème à 53"
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Le Tour de Wallonie s'est déplacé vers l'Ouest ajourd'hui, dans la province du Hainaut. Après une longue étape de 217 kilomètres, la victoire s'est décidée une nouvelle fois au sprint, malgré le Mur de Thuin qui s'est mis à travers le chemin des coureurs à proximité de l'arrivée. Guiseppe Palumbo avait les jambes les plus rapides devant le vainqueur de la veille, Greg Van Avermaet. Ils étaient encore une vingtaine à avoir résisté à la sélection, parmi eux également Wouter Weylandt, 4ème aujourd'hui après deux troisièmes places déjà, Luca Celli, le deuxième du classement général et Luis Pasamontes, qui finit 8ème du jour et conserve donc le maillot de leader du classement général. 7 secondes plus tard, un deuxième groupe d'une dizaine de coureurs a franchi la ligne d'arrivée, parmi eux Andy Schleck, qui a pris la 25ème place à l'arrivée et son coéquipier Lars Bak. Au classement général, le Luxembourgeois remonte de quelques positions et avant les deux étape à venir, Andy occupe la 31ème position avec 53 secondes de retard sur Pasamontes.
29.07.2007 2. St-Georges - Perwez (157 km)
Van Avermaet au sprint
Résultats:
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Greg Van Avermaet
Luis Pasamontes
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87ème à 0"
 
63ème à 46"
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La deuxième étape du Tour de Wallonie a tournée autour de la vallée de la Meuse, avec notamment la côte de Peau d'Eau du côté d'Andenne. Mais la fin d'étape était résolument plat et les 40 derniers kilomètres devaient plutôt faire sourire les sprinters. C'est ainsi que les échappés de la première heure, Thierry Marichal, Dimitri Champion, Anthony Ravard et Jasper Kloostergaard ont été repris à 15 kilomètres de l'arrivée sous la conduite des Quick-Step et des Unibet, alors qu'ils avaient connu jusqu'à 5 minutes d'avance au cours de leur long périple. Malgré une dernière tentative de Yuriy Krivtsov, le sprint était inévitable et c'est le jeune et prometteur néo-pro belge Greg Van Avermaet, qui avait été le seul à pouvoir battre Tom Boonen au Tour de Qatar en janvier 2007, qui l'a emporté haut-la-main, avec deux longueurs d'avance sur Aurélien Clerc et Wouter Weylandt, déjà troisième hier. Luis Pasamontes garde la tête au classement général grâce au travail acharné de ses équipiers alors qu'Andy Schleck, qui a terminé l'étape d'aujourd'hui en queue de peloton, devrait avoir passé une journée tranquille, même si le final a été marquée par plusieures chutes au sein du peloton.
28.07.2007 1. Haccourt - Welkenraedt (144 km)
Pasamontes gagne la première étape
Résultats:
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Luis Pasamontes
Luis Pasamontes
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51ème à 27"
 
51ème à 46"
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Après avoir pris le temps de bien se reposer de la fatigue et des émotions accumulés lors de ses formidables exploits au Tour d'Italie, Andy Schleck a repris les choses sérieuses au Tour de Wallonie, long de 5 étapes. Le première d'entre-elles n'était pas la plus facile avec une demie-douzaine de côtes autour de Liège, dont 2 dans les derniers 20 kilomètres. C'est d'ailleurs un grimpeur, l'Espagnol Luis Pasamontes, qui s'est imposé dans les rues de Welkenraedt, au sprint devant son compagnon d'échapée Luca Celli. Les deux étaient parti avec Julien Belgy et Ludovic Auger après 27 kilomètres déjà pour avoir un avantage maximum de plus de 6 minutes. Sur le difficile parcours, le peloton s'est scindé en deux parties avec Andy Schleck dans la première partie qui comptaient une soixantaine de coureurs. Ceux-ci ont fait la chasse sur Pasamontes et Celli, qui avaient entretemps lâchés Belgy et Auger, mais c'était trop tard: à cinq kilomètres de l'arrivée, l'écart était toujours au-delà de la minute. Sur la ligne d'arrivée, les deux fuyards ont encore conservés 27 secondes d'avance sur le premier group, au sein duquel Schleck a terminé en 51ème position.
28.07.2007 20. Marcoussis - Paris Champs-Elysées (146 km)
La Dernière pour Bennati, le Général pour Contador
Résultats:
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Daniele Bennati
Alberto Contador
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34ème à 5"
 
7ème à 12'18"
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71ème à 15"
 
17ème à 31'48"
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Le bien-connu défilé des Champs-Elysées avec comme d'habitude quelques moments de détente sur les premiers kilomètres de course, puis 8 tours à fonds sur le traditionnel circuit pour désigner le vainqueur sur la plus belle avenue du monde cycliste. Freddy Bichot était le premier attaquant de la journée, à l'entrée du circuit final, mais ce sont dix autres coureurs qui avaient plus de succès: José Gutierrez, Nicolas Portal, Juan Flecha, Simon Gerrans, Alessandro Ballan, Ronny Scholz, Anthony Charteau, Murillo Fischer, Mikael Delage et Christian Knees ont pris jusqu'à 45 secondes d'avance au 5ème tour, malgré la poursuite acharnée des coureurs de Baroloworld. Il a fallu que les Crédit Agricole de Thor Hushovd viennent prêter main forte aux Rouges de Robert Hunter pour venir à bout d'une échapée qui comptait quand-même un paquet de solides rouleurs à l'image de Ballan, Flecha, Gutierrez ou Knees. Ce fut chose faite à un tour du but et les Lampre ont alors pris la conduite du peloton en main, préparant le terrain pour Bennati. A la sortie du dernier virage, c'est Sebastien Rosseler qui a lancé le sprint en force, mais ce n'est pas son coéquipier Tom Boonen qui était dans la roue, mais bien Daniele Bennati. Celui-ci ne s'est pas fait prier pour se propulser à toute allure vers la victoire d'étape, résistant au retour de Hushovd, Zabel et Hunter dans l'ordre. En cinquième position suivait un Boonen qui n'a pas vraiment disputé le sprint pour la victoire, mais s'est concentré davantage à rester dans la roue de Zabel et Hunter pour s'assurer définitivement du maillot vert du classement par points. Quelques secondes plus tard, c'est Alberto Contador qui a franchi la ligne d'arrivée, s'assurant pour de bon de la victoire finale dans un tour marqué par la controverse sur le dopage, mais passionnant jusqu'au bout. A côté du maillot jaune, Kim Kirchen a franchi la ligne d'arrivée en 34ème position. Après avoir connu un début d'étape tranquille, il a dû travailler dans le dernier tour pour mettre le sprinter Bernard Eisel sur orbite, avant de laisser filer les hommes rapides dans le dernier kilomètre. Kim a évidemment fait un Tour de France exceptionnel, finissant avec sa septième place en tant que premier Luxembourgeois depuis plus de quarante ans parmi les 10 premiers au classement général. Plus que les résultats, c'est la manière qui était surtout impressionnante: Kim a fait preuve d'un remarquable sens tactique et il s'est battu jusqu'au bout, que ce soit dans l'offensive comme lors de sa deuxième place à Loudenvielle où dans la défensive comme dans l'étape de l'Aubisque, où il a été lâché à quatre reprises sans jamais céder et où il n'a finalement perdu que 6 minutes. Si l'on ajoute à celà les bonnes prestations contre-la-montre (18ème et 13ème) et le fait qu'il n'a eu qu'une seule vraie "journée sans" au Plateau de Beille, on ne peut être que réjoui par le Tour 2007 côté Kirchen. Côté Frank Schleck, cela était un peu moins reluisant, compte tenu du fait que l'on attendait vraiment beaucoup de lui après ses performances de l'année précédente. Frank était étincellant dans la première vraie étape alpestre à Tignes où il a vraiment fait jeu égal avec les meilleurs, mais il a accusé le coup dès le lendemain dans le Galibier. Dans les Pyrénées, Frank était à nouveau à la hauteur, accompagnant régulièrement les meilleurs jusqu'à quelques kilomètres de l'arrivée, mais il était déjà trop tard pour faire un bon classement général. Si l'on ajoute à celà un petit manque de réussite pour se glisser dans une échapée et avoir la chance de remporter un étape, on est peut-être resté un peu sur notre faim. Mais la prestation d'ensemble de Frank est tout de même tout-à-fait honorable et il a d'ores et déjà promis de revenir l'année prochaine avec une préparation plus axée sur le Tour. N'oublions pas que depuis le début de la saison, Schleck a rivalisé pour la victoire dans chaque course à laquelle il a participé, que ce soit Paris-Nice (8ème), le Tour du Pays-Basque (8ème), le Tour de Suisse (7ème) ou les classiques de printemps, pour ne citer que ceux-là. Ce qui est loin d'être le cas des Contador, Evans ou Leipheimer qui occupent le haut des pavés des Champs-Elysées ajourd'hui.
28.07.2007 19. Cognac - Angoulême (56 km c.l.m.)
Suspense dans le ménage à trois: Contador reste en jaune
Résultats:
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Levi Leipheimer
Alberto Contador
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13ème à 3'00"
 
7ème à 12'18"
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36ème à 5'18"
 
17ème à 31'38"
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C'était donc le dernier acte décisif du Tour de France 2007 avec un contre-la-montre résolument plat de 55,5 kilomètres entre Cognac et Angoulême. Le podium final à Paris était pratiquement connu d'avance, mais dans quelle ordre? Cadel Evans pouvait-il reprendre pratiquement deux minutes à Contador, pourtant réputé excellent spécialiste de la discipline ou au contraire, allait-il devoir assister au retour de Leipheimer? Eh bien, on a dû attendre jusque dans les tous derniers kilomètres pour avoir les réponses puisque les écarts étaient très serrés et ce soir, les trois premiers du classement général se tiennent en 31 secondes seulement. Du jamais-vu sur le Tour de France! Stefan Schumacher, par ailleurs fort discret dans ce Tour de France, et Fabian Cancellara ont établi les premiers chronos intermédiaires de valeur, mais ils se sont tous les deux fait battre par Leif Hoste et sa fin de course formidable. Le champion de Belgique a établi un premier temps de référence en 1h05'33", à la moyenne époustouflante de 50,8 km/h et qui a tenu jusqu'à l'arrivée de Hincapie, puis de Karpets. Le Russe avait réalisé une performance de choix qui devait lui permettre de se hisser sur la troisième marche du podium dans l'étape. Seuls Cadel Evans et Levi Leipheimer ont fait mieux et c'est le Californien qui a impressionné le plus. Juché sur sa machine, le petit gabarit a pulvérisé tous les classements intermédiaires et semblait même être en mesure de prendre le maillot jaune à un moment. Après 35 kilomètres, Leipheimer avait déjà repris plus que la moitié de son retard sur Evans et à 5 kilomètres de l'arrivée, il était à 8 secondes de l'Australien au général. Mais dans le final, plus accidenté, le coureur de la Discovery a stagné un petit peu et il va donc échouer à la troisième place demain à Paris. Car si Cadel Evans a bien limité les dégâts dans les derniers kilomètres, Alberto Contador l'a fait également. Au premier pointage, l'Espagnol n'avait perdu que 22 secondes sur Evans, mais il était tout de moins à pratiquement une minute après 35 kilomètres. A ce rythme, c'est Leipheimer dans le maillot jaune! Dans la deuxième partie de parcours, plus wallonnée, Contador a mouliné de plus en plus vite et il a terminé à 1'27" de Cadel Evans et à 2'18" de son coéquipier. Au classement général, il reste au maillot jaune 23 secondes d'avance sur l'Austalien et 31 secondes sur Leipheimer. Celui-ci peut se consoler avec une belle victoire d'étape en 1h02'45", à 53 km/h de moyenne. Epoustouflant !!! Kim Kirchen a également épaté tout le monde, y compris peut-être lui-même. Il était parti très rapidement et a réalisé le deuxième meilleur temps provisoire après 17,5 kilomètres, 2 secondes seulement derrière Karpets. Uniquement Leipheimer, Evans et Contador allaient encore être plus rapide que le Luxembourgeois qui a donc signé le 5ème temps de tous les concurrents au premier pointage. Ensuite, Kim a coincé un petit peu, mais il a néanmoins bien réussi à limiter les dégâts. 9ème au deuxième pointage, après 35 kilomètres, il avait 1'50" de retard sur Leipheimer et était encore solidement accroché à la septième place au classement général, même s'il devait se méfier de Popovych, auteur d'un excellent chrono. A cinq kilomètres de l'arrivée, Kirchen est passé en 11ème position et il lui ne lui restait plus que 12 secondes de marge sur l'Ukrainien. En revanche, il avait gagné sérieusement du terrain sur un Valverde décevant et pouvait même envisager lui reprendre la sixième place au classement général. Kim a absolument tout donné sur les derniers kilomètres très difficiles et il a terminé en 1'05'45", trois minutes exactement derrière Leipheimer. A 50,6 km/h de moyenne, cela lui a valu la treizième place dans le classement de l'étape, une place et cinq secondes seulement derrière le champion du monde Cancellara. Kirchen avait perdu 59 secondes sur Popovych et gagné 37 secondes sur Valverde au cours de l'étape. Au classement général, il reste donc en 7ème position, avec 12'18" de retard sur Contador et 41" sur Valverde, mais avec 12 secondes seulement d'avance sur Popovych. Frank Schleck avait, quant-à-lui, un peu moins de motivation pour cette étape. Il est vrai que les enjeux au classement général sont moins importants pour lui et ce qui lui importe maintenant, c'est d'arrivér à Paris dans les meilleures dispositions. Il a néanmoins réalisé une performance honorable en passant successivement 31ème, 32ème et 35ème aux différents points de chronométrage intermédiares. Il perdait ainsi entre 5 et 6 secondes par kilomètre sur Leipheimer et a terminé en 1h08'02", à 49 km/h de moyenne. Ce temps final lui a permis d'occuper la 36ème place au classement de l'étape à 5'18" de Levi Leipheimer. Au classement général, Schleck conserve la 17ème position, avec 31'38" de retard sur Contador et il pourra savourer pleinement l'arrivée à Paris demain.
27.07.2007 18. Cahors - Angoulême (211 km)
Casar se relève et gagne
Résultats:
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Sandy Casar
Alberto Contador
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24ème à 8'37"
 
7ème à 11'36"
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29ème à 8'37"
 
17ème à 28'38"
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Comme dans l'étape de la veille, le début de course a été très difficile: pleins d'attaques, un rythme élévé et beaucoup de petites côtes, dont 4 répertoriées de 4ème catégorie. Mais contrairement à hier, cinq hommes ont reçu un bon de sortie relativement rapidement et le peloton les a laissé filer pour un long périple en tête de la course. Il s'agissait d'Axel Merckx et Frédérik Willems, qui seront tous les deux présents au Gala Tour de France organisé par l'ACC Contern le 5 août prochain dans la Ville de Luxembourg, accompagnés de Michael Boogerd, Laurent Lefèvre et Sandy Casar. Willems éliminé du groupe de tête après une chute en compagnie de Casar quelques kilomètres plus loin, ils ne restaient plus que quatre à défier les sprinters et leurs équipes. Mais ceux-ci se sont avoués vaincus sans combat puisqu'à 70 kilomètres de l'arrivée, ils n'avaient toujours pas embrayés et l'avance des hommes de tête avait atteint les 17 minutes puisque seuls les Discovery Channel assuraient un rythme modéré en tête de course. Dans les 10 derniers kilomètres, les attaques ont fusé dans le groupe de tête et c'est surtout Michael Boogerd qui était très actif. Après les évènements tragiques dans son équipe et après avoir réalisé qu'il avait beaucoup travaillé pour rien pendant deux semaines, il avait peut-être une petite motivation supplémentaire pour gagner l'étape. Mais personne n'est parvenu à se dégager et au sprint et malgré son cuissard déchiré, Sandy Casar n'avait aucun problème pour s'imposer devant Merckx et Levèvre après l'avoir lancé de la tête du petit groupe. Frank Schleck et Kim Kirchen n'ont pas mis le bout de leur nez à la fenêtre aujourd'hui, au contraire, ils sont restés bien cachés dans le peloton en essayant de se protéger comme ils le pouvaient de la chaleur pendant cette longue, longue étape de 211 kilomètres et en tentant tant bien que mal d'économiser des forces pour le contre-la-montre de demain. Le moment le plus critique pour Kim était sûrement quand l'avantage des hommes de tête a dépassé les seize minutes et que Boogerd est passé virtuellement devant lui au classement général. Mais d'autres équipes avaient également peur pour leurs positions comme Euskatel qui s'est mis à rouler devant le peloton, de sorte que l'écart était redescendu à 8 minutes et demie à l'arrivée, où les deux Kirchen et Schleck ont pris les places 34 et 39.
26.07.2007 17. Pau - Castelsarrasin (189 km)
The show must go on: Bennati gagne, Contador en jaune
Résultats:
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Daniele Bennati
Alberto Contador
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31ème à 9'39"
 
7ème à 11'36"
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37ème à 9'39"
 
17ème à 28'38"
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Après l'exclusion de Michael Rasmussen par son équipe Rabobank pour comportement irrégulier, le peloton est donc parti de Pau sans maillot jaune dans ses rangs, ce qui n'était plus arrivé depuis 1991. L'identité du successeur du Danois en jaune ne faisait cependant pas de doute au départ: l'étape présentait un profil plat et n'a pas eu d'incidence majeure sur le classement général, de sorte à ce qu'Alberto Contador, deuxième la veille au soir, a troqué la tunique blanche contre celle en jaune. S'il n'y a pas eu de bagarre pour le classement général, les baroudeurs en revanche savaient que c'était une de leurs dernières chances de remporter l'étape, ce qui nous a valu une nouvelle fois une étape très rapide. L'inévitable Jens Voigt en tête, qui s'est lancé dans l'aventure dès le kilomètre cinq avec Martin Elminger, Daniele Bennati, Markus Fothen, Daniel Righi, Manuel Quinziato, Matteo Tossato et David Millar. Mais les 9 échappés ont dû batailler ferme pour avoir leur bon de sortie, car le peloton ne voulait pas les laisser partir. Après une centaine de kilomètres de chasse effrénée, l'écart n'était toujours pas supérieur à 2 minutes. C'est alors que la formation Caisse d'Epargne, une de plus actives en tête du peloton pour raison de classement par équipes, a cessé de travailler, les autres ont suivi et l'écart a, enfin, pu prendre son envol pour ne cesser de grandir jusqu'à l'arrivée. A 20 kilomètres de l'arrivée, les attaques ont commencé dans le groupe de tête et bientôt, ils n'étaient plus que quatre, Bennati, Fothen, Elminger et Voigt malgré une crevaison. Malgré plusieures attaques de Voigt et Fothen, ces quatre-là se sont disputés la victoire au sprint et le spécialiste de la discipline, Daniele Bennati, ne s'est évidemment pas fait prier pour prendre le bouquet devant Fothen. Voigt, qui avait déjà gagné en 2001 une étape du Tour à Castelsarrasain, a dû se contenter de la troisième place. Kim Kirchen et Frank Schleck ont passé la journée dans le peloton, ils ont essayé de récupérer des efforts fournis dans les derniers jours, mais pas facile quand le rythme est élevé et qu'il y a de temps en temps des cassures dans le peloton. Tous les deux auraient préféré un début d'étape moins animé, mais le plus important, c'était de passer la ligne d'arrivée dans le peloton, même avec presque 10 minutes de retard sur le vainqueur d'étape. Kim est arrivé en 31ème position et Frank en 37ème, mais suite aux abandons et non-partants de la journée, ils ont tous les deux changé de position au classement général: Kirchen est maintenant 7ème avec 11'36" de retard sur Contador, alors que Schleck se retrouve en 17ème place à 28'38".
25.07.2007 16. Orthez - Col d'Aubisque (220 km)
Rasmussen enfonce le clou, Kirchen vacille sans tomber
Résultats:
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Michael Rasmussen
Michael Rasmussen
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15ème à 6'02"
 
8ème à 14'46"
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13ème à 4'42"
 
18ème à 31'48"
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Dernière étape de montagne avec une belle brochette de cols à escalader comme le Port de Larrau (1573 m), l'Alto Laza (1129 m), le col de la Pierre St-Martin (1760 m), le col de Marie Blanque (1035 m) et le col d'Aubisque (1709 m). Les grimpeurs se sont donc évidemment donnés à coeur joie, les Espagnols surtout avec Mayo, Sastre, Garcia Acosta et Verdugo qui se sont dégagés en deux vagues successives, ensemble avec le Colombien Soler. Avec des hommes aussi dangereux en tête, l'allure dans le peloton était évidemment très rapide et le peloton Maillot jaune s'est considérablement rétréci sous l'impulsion des Rabobank, surtout dans le col de la Pierre St.Martin, troisième montée du jour. Alors que Frank Schleck était bien calé à l'avant dans le sillage des Oranges, Kim Kirchen n'était pas au mieux et obligé de jouer à l'élastique en fin de groupe. Les cinq hommes de tête emmenés la plupart du temps par Sastre ont franchi le sommet avec un peu moins de cinq minutes d'avance sur le groupe maillot jaune et une minute de plus sur Kirchen. Heureusement, le Luxembourgeois pouvait compter sur l'aide de son coéquipier Gerdemann et avec d'autres coureurs comme Gusev et Voigt, ils sont revenus dans la descente vers Arette. Dans le col de Marie-Blanque, le plus pentu de la journée, le rythme était à nouveau très élevé et le peloton maillot jaune rétrécissait à vue d'oeil. Kim Kirchen s'est bien accroché pendant une bonne partie de la montée, mais il a dû laisser filer les autres à 3 kilomètres du sommet. En tête de la course, ils n'étaient plus que quatre à passer le sommet ensemble, Sastre, Mayo, Verdugo et Soler, et ils avaient 2'15" d'avance sur le peloton maillot jaune qui était composé de 12 coureurs seulement, dont Frank Schleck qui paraissait très à l'aise. Rabobank a mis le paquet dans la descente, de façon à ce que l'écart au pièd de la montée finale était descendu en-dessous de la minute et à ce que ni Kim Kirchen, ni quelqu'un d'autre puisse revenir de l'arrière. Dans l'Aubisque, alors que Sastre et Mayo s'étaient isolé en tête, c'est Popovych qui a fait la majorité du travail, préparant l'attaque attendue de Contador, alors que Frank Schleck s'accrochait toujours dans la roue du maillot jaune. A 10 kilomètres de l'arrivée, le Luxembourgeois ne pouvait plus suivre le rythme imposé par Popovych et il se faisait décrocher en compagnie de Valverde et Pereiro, les deux Caisse d'Epargne. Sastre et Mayo rejoints un kilomètre plus loin, tout était prêt pour le duell attendu Rasmussen-Contador sur les dernières rampes de l'Aubisque. L'attaque du mailot blanc surgissait à 9 kilomètres de l'arrivée mais Rasmussen a bouché le trou sans paniquer, à son rythme. Pendant ce temps, Schleck s'est retrouvé dans un petit groupe à une minute des leaders. Par deux fois encore, Contador a surgi de sa boîte sans pour autant pouvoir mettre le maillot jaune en difficulté. Au contraire, Rasmussen a lui-même accéléré dans le dernier kilomètre pour s'envoler vers la victoire d'étape avec 26 secondes d'avance sur Leipheimer et 35 sur Contador. Le Danois a ainsi couronné le formidable travail de son équipe et, s'il a perdu in-extremis le maillot de meilleur grimpeur face à Soler, il a conforté son avance au classement général où il possède maintenant 3'10" d'avance sur Contador et 5'03" sur Evans. Il reste à ces deux très bons spécialistes du chrono l'avant-dernière étape contre-la-montre pour détrôner Rasmussen, mais cela s'annonce bien difficile. Le groupe Schleck s'est désintégré dans les dernier kilomètres et le Luxembourgeois dû laisser filer quelques-uns de ses compagnons pour terminer l'étape en 13ème position à 4'42" de Rasmussen. Après cette belle performance, il remonte encore de quelques places au classement général où il pointe en 18ème position avec 31'48" de retard. Kim Kirchen a, quant-à-lui, réalisé une fantastique fin de course. Lâché trois fois pendant la journée et tout seul en poursuite depuis l'avant-dernier col, le coureur de la T-Mobile en avait gardé suffisamment sous les pédales pour limiter les dégàts. C'est quand il peut grimper à son rythme qu'il se porte le mieux et un à un, Kim a repris les coureurs devant lui dans l'Aubisque pour terminer l'étape de plus en plus fort, en 15ème position à tout juste 6 minutes de Rasmussen. Il sauve ainsi les meubles au classement général où il reste dans le Top 10, en 8ème position plus précisément avec 14'46" de retard.
23.07.2007 15. Foix - Loudenvielle-le-Louron (196 km)
Kim Kirchen deuxième après une longue échapée
Résultats:
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Alexandre Vinokourov
Michael Rasmussen
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2ème à 51"
 
9ème à 8'24"
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25ème à 7'21"
 
22ème à 26'46"
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La deuxième étape des Pyrénées ne comportait pas de montée aussi difficile que celles d'hier, mais en échange, elles étaient au nombre de cinq: le col de Port dès le départ, puis dans la deuxième moîtié d'étape le Portet d'Aspet, le très pentu col de Menté, le port de Balès classé hors catégorie et le col de Peyresourde avant la descente vers l'arrivée à Loudenvielle-le-Louron. Un menu de choix et une occasion pour les deux Luxembourgeois de se mettre en valeur. Après avoir connu une journée difficile hier qui l'a fait dégringoler au classement général, Kim Kirchen n'a d'ailleurs pas hésité à se lancer dans une offensive de grande envergure en intégrant une groupe de contre-attaquants derrière Kohl et Tshopp qui étaient parti à l'attaque dès la première difficulté de la journée. Au kilomètre 55, il y a eu le regroupement et 25 hommes se sont donc retrouvés en tête de la course dont Kim Kirchen, Vinokourov, Arroyo, Arvesen, Vandevelde, Menchov, Kohl, Hincapie, Zubeldia, Landaluze, Perez ou encore Cobo. A 46 km/h de moyenne, le groupe a vite pris de l'avance et les 25 ont entamé le prochain col avec plus de 8 minutes d'avance sur le peloton conduit par Rabobank. Sur le Portet d'Aspet et le Menté, les
coureurs ont roulé au train et au pièd du port de Balès, la montée la plus difficile de la journée, l'écart était toujours aux alentours de 8 minutes. Dans ce col, le groupe a explosé et seuls Menchov, Arroyo, Landaluze, Kohl, Tshopp, Cobo et Vinokourov se sont retrouvés en tête, tandis que Kim Kirchen luttait quelques mètres derrière pour revenir. Le Luxembourgeois a réussi la jonction avec Zubeldia pour accélérer aussitôt et se lancer à la poursuite de Tshopp qui s'était isolé en tête. Entretemps, après une attaque de Kaschechkin, le peloton a accéléré l'allure également et peu de coureurs parvenaient à garder la roue de Boogerd, qui assurait le train pour Rasmussen, parmi eux Frank Schleck. Peu avant la fin du col, Kim Kirchen a rejoint la tête avec Arroyo et les trois hommes ont franchi le sommet avec 40 secondes d'avance sur le groupe Vinokourov et six minutes et demie sur le groupe maillot jaune avec Frank Schleck et les autres favoris. Dans le col de Peyresourde, Kim a tout de suite pris l'initiative, laissant Tschopp sur place alors que Vinokourov, Cobo et Zubeldia sont revenus de l'arrière. Face aux puissantes accélérations des Espagnols et de Vinokourov, Kirchen a dû jouer à l'élastique, mais il s'est accroché à quelques mètres. Après plusieures accélérations en tête, c'est finalement Vinokourov qui a réussi à s'isoler et il a franchi le sommet du col une trentaine de secondes devant Zubeldia et Kirchen le revenant. Quelques kilomètres plus bas dans la montée, Alberto Contador a attaqué à plusieures reprises dans le peloton avec le seul Rasmussen capable de le suivre. Frank Schleck a dû laisser filer les autres, non sans avoir donné un dernier coup de main et un bidon à son leader Sastre. Dans la descente, Vinokourov n'a plus fait d'erreur et il a ainsi pu remporter sa deuxième victoire d'étape dans ce Tour avec 51" d'avance sur les prochains poursuivants Kirchen et Zubeldia. Kim n'a pas laissé l'ombre d'une chance à son compagnon au sprint et il prends donc la deuxième place de l'étape après plus de 160 kilomètres en tête de la course. Contador et Rasmussen terminent finalement à cinq minutes et demie et le group des autres favoris avec Klöden, Evans, Leipheimer etc une minute supplémentaire plus tard. Frank Schleck franchit la ligne d'arrivée peu après en 25ème position, à 7'21" de Vinokourov. Evidemment, Kim Kirchen fait un bond dans le classement général où il remonte à la 9ème place, 8'24" derrière Rasmussen. Après son extraordinaire performance d'aujourd'hui, il se retrouve également 14ème au classement du meilleur grimpeur et du classement par points. Avant la journée de repos et la dernière étape de montagne, Contador le deuxième a 2'23" de retard sur le coureur de la Rabobank et Evans le troisième 4 minutes. Après avoir fait une belle étape au service de Sastre, Frank Schleck remonte également un peu, jusqu'à la 22ème position (retard 26'46")
22.07.2007 14. Mazamet - Plateau-de-Beille (197 km)
Mauvaise journée pour les Luxembourgeois
Résultats:
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Alberto Contador
Michael Rasmussen
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29ème à 7'35"
 
14ème à 13'16"
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62ème à 16'55"
 
25ème à 24'56"
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C'est coup sur coup maintenant puisqu'àprès le contre-la-montre, une nouvelle étape décisive attendait les coureurs ajourd'hui, la première dans le Pyrénées avec une des trois arrivées au sommet de ce Tour de France sur le Plateau-de-Beille. Une montée très difficile de 16 kilomètres à presque 8 % de pourcentage moyen, d'autant plus qu'elle était précédée du Port de Pailhères, plus long encore et presque aussi pentu. Et c'est Kim Kirchen qui a dynamité la course dès le début de l'étape avec le maillot jaune Rasmussen, puisque les deux hommes s'étaient glissé dans un grand groupe d'échappés avec notamment des coureurs comme Voigt, Zubeldia ou Popovych. Ils ont eu jusqu'à une minute d'avance sur le reste du peloton, mais avec des hommes aussi dangereux à l'avant, celui-ci a évidemment réagi sous la conduite de Cadel Evans notamment, deuxième au général, et la majorité du groupe a été repris au kilomètre 36. Seuls 6 hommes ont été autorisés à continuer l'aventure et ceux-ci ont entamé le Port de Pailhères avec 7 minutes d'avance. Un écart qui a diminué aussi vite que la taille du peloton maillot jaune dans la montée, puisque Saunier Duval et Rabobank ont imprimé un rythme très élevé. Principales victimes: Moreau et Vinokourov, le vainqueur d'hier, mais aussi et malheureusement Frank Schleck. Perez, Txurruka, Colom et Gutierrez ont franchi le sommet du col avec trois minutes d'avance sur le groupe Rasmussen, qui ne comptait plus qu'une vingtaine de coureurs, dont Kim Kirchen. Le Luxembourgeois a beaucoup évolué en queue du petit groupe, mais la fatigue accumulé au fil des étapes se fait sentir et il a dû s'accrocher pour rester dans le bon wagon. Frank Schleck est passé au sommet deux minute plus tard, tandis que Vinokourov et Moreau étaient, eux, beaucoup plus loin. Dans la montée du plateau de Beille, l'équipe Rabobank a imprimé un rythme aussi élevé que dans la difficulté précédente, puis c'est Discovery Channel qui a pris le relais pour Contador et Leipheimer. Une des premières victimes était Kim Kirchen qui a préféré ne pas essayer de suivre les meilleurs. Il s'est laissé décrocher à 12 kilomètres de l'arrivée pour monter à son train et essayer de perdre le moins de temps possible. L'addition pour le coureur de la T-Mobile à l'arrivée est salée: 7'35" de déficit sur Contador, le vainqueur d'étape et Rasmussen, le maillot jaune. Car ces deux hommes-là étaient bien au-dessus du lot ajourd'hui et tous les autres favoris ont perdu du temps: Leipheimer et Sastre une minute, Klöden et Evans deux minutes pour ne citer que ceux-là. D'autres ont perdu beaucoup plus de temps, à l'image de Frank Schleck, qui n'a pas pu recoller au groupe de tête dans la descente du Port de Pailhères et s'est retrouvé dans un petit groupe avec des coureurs comme Van Summeren, De la Fuente ou encore Martinez. Il a terminé l'étape en 62ème position, à pratiquement 17 minutes de Contador. Le classement général a fort logiquement été remodelé par cette étape qui a véritablement fait une sélection par l'arriére. Rasmussen garde bien-sûr le maillot jaune avec désormais 2'23" d'avantage sur Contador, tandis que Cadel Evans en troisième position a déjà 3 minutes de retard. Vinokourov et Kirchen disparaissent du Top 10 et Kim se retrouve maintenant en 14ème position à 13'16" de Rasmussen et à 2'21" de Popovych en 10ème position. Frank Schleck a rétrogradé en 25ème position avec 25 minutes sur le maillot jaune. C'est dommage que les deux coureurs ne sont plus dans la bonne situation qui était la leur à la sortie des Alpes, mais c'est peut-être aussi un mal pour un bien parce-que dans les deux journées difficiles à venir, ils auront sûrement plus de libertés au niveau tactique pour se glisser dans une échapée si les jambes sont bonnes.
21.07.2007 13. Albi - Albi (54 km contre-la-montre)
Alexandre le Grand
Résultats:
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Alexandre Vinokourov
Michael Rasmussen
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18ème à 3'18"
 
10ème à 5'29"
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34ème à 4'48"
 
17ème à 7'49"
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L'heure de vérité pour Michael Rasmussen et les autres grimpeurs pendant le long et très difficile contre-la-montre atour d'Albi. Allaient-ils résister sur les 54 kilomètres aux rouleurs tels Klöden, Evans ou Leipheimer? Le suspense était bien présent lorsque Wim Vansevenant s'est lancé en premier sur le parcours très wallonné, d'autant plus que les caprices de la météo incertaine rajoutaient encore un petit peu de piment. Sur les routes mouillées et glissantes, beaucoup de coureurs ont d'ailleurs glissés comme Fabian Cancellara, victime d'une chute et qui a dû laisser l'autre spécialiste de la discipline, Bradley Wiggins, établir un premier temps de référence en 1.08'48". Pendant longtemps, cette performance allait tenir le haut de l'affiche jusqu'à ce que Alexandre Vinokourov ne s'élance. Déjà au premier temps intermédiaire, le coureur de chez Astana a pulvérisé la maque de Wiggins et on savait qu'il était parti pour un grand numéro. Dans tous les pointages intermédiaires, Vino est passé en tête et à l'arrivée, il a fait plus de 2 minutes de mieux que Wiggins en 1h06'34", c'est-à-dire à la moyenne de 48,7 km/h. Au rayon des bonnes prestations, il faut sans doute citer la performance d'ensemble de l'équipe Astana qui place trois coureurs parmi les quatre premiers avec Andreas Klöden en troisième position malgré une chute et Andrei Kashechkin en quatrième position. Le seul à pouvoir briser la phalanxe des bleus était Cadel Evans, qui a pris la deuxième place du jour à "seulement" 1'14" de Vinokourov et s'annonce dès maintenant comme tout tout grand favori pour la victoire finale. Les autres bonnes suprises viennent de Michael Rasmussen, qui a su défendre son maillot jaune en prenant une excellente 11ème place avec 2'55" de retard et d'Alberto Contador, 7ème du contre-la-montre à 2'18 et toujours en lice pour la victoire finale. Au rayon des moins bonnes prestations, on souligne la 21ème place de Menchov, la 26ème de Sastre, la 46ème de Mayo ainsi que les très mauvaises performances de Valverde qui a perdu plus de 6 minutes (en 47ème position) et Moreau qui en a perdu plus de 9 (125ème). Les deux Luxembourgeois, quant-à-eux, ils nous ont gratifiés de solides performances. Kim Kirchen surtout, qui a démarré doucement dans la première partie du parcours, celle qui consistait en longues lignes droites, souvent en faux-plat montant. Kim est passé en 30ème position au premier pointage intermédiaire, à 1'44" de Vinokourov déjà. Dans la deuxième moitié de parcours, plus sinueuse, Kim a fait beaucoup mieux et il est remonté en 19ème position à l'issue de la côte de la Bauzié, qu'il n'a grimpé que 10 secondes plus lentement que Vinokourov. A ce moment-là, le Luxembourgeois avait 2'48 secondes de retard sur le Kazakh et il devait encore perdre 30 supplémentaire jusqu'à l'arrivée. Il en avait donc gardé encore sous la pédale sous la fin, puisqu'il remonte encore d'une place au classement de l'étape, vers la 18ème position. Le temps de Kirchen 1'09'52" (moyenne 46,4) lui permet de rester dans le Top 10 au classement général puisque, s'il est dépassé par Astarloza et Vinokourov, il dépasse à son tour Valverde et Mayo, deux des principales victimes de la journée, et il pointe désormais à la 10ème position, avec 5'29" de retard sur Rasmussen et 4'29" sur Evans, son nouveau dauphin. Frank Schleck avait également opté pour un départ prudent et il est passé en 48ème position seulement après 18 kilomètres, au premier pointage. Il avait déjà perdu 2'28" à ce moment-là sur Vinokourov mais heureusement, il a beaucoup mieux limité les dégâts par la suite. Frank est passé en haut de la côte avec 4 minutes de retard, mais il avait quand-même grignoté une douzaine de places par rapport au premier pointage. Finalement, il terminait très bien puisque dans les dix derniers kilomètres, il faisait jeu égal avec Vinokourov, ne perdant plus qu'une seule seconde. Avec un temps de 1.11'22" (moyenne 45,4 km/h), il est classé en 34ème position de l'étape, avec 4'48" de retard sur le vainqueur. Au classement général, Schleck perds tout de même quelques positions puisque des coureurs comme Menchov, Popovych ou Gerdemann le dépassent et il figure désormais en 17ème position avec 7'49" de retard sur Rasmussen.
20.07.2007 12. Montpellier - Castres (179 km)
Sprint royal à Castres
Résultats:
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Tom Boonen
Michael Rasmussen
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35ème à 0"
 
9ème à 5'06"
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86ème à 0"
 
12ème à 5'56"
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A cheval entre l'étape très fatiguante d'hier et le contre-la-montre de demain, le tronçon entre Montpellier et Castres offrait en principe une opportunité pour les baroudeurs, d'autant plus qu'une côte de deuxième catégorie à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée devait leur permettre de s'exprimer pleinement dans une échapée précoce. Mais malgré bon nombre d'attaques dans la première heure de course, malgré deux grands groupes qui ont occupé la tête de la course pendant un instant, personne n'est vraiment parvenu à se dégager pour de bon. Ce n'est que vers le kilomètre 60 que le peloton a laissé partir deux hommes: l'ancien champion de France Pierrick Fedrigo et Amets Txurruka qui, à eux deux, ont obtenu jusqu'à 11 minutes d'avance. Mais au moment d'aborder la montée de la Jeante, longue de 10 kilomètres, cet écart s'était déjà réduit à 6 minutes sous l'impression de la Liquigas. La formation italienne a continué à imprimer un rythme régulier dans le col et malgré quelques lâchés, le peloton est resté relativement compact avec bon nombre de sprinters encore en lice pour la victoire. Leurs équipes ne se sont donc pas fait prier pour reprendre le flambeau dès le sommet passé. Quick-Step et Lampre étaient parmi les plus actifs et les deux malheureux se sont fait reprendre à tout juste un kilomètre de l'arrivée, après pratiquement 120 bornes en tête de la course. Le sprint était déjà lancé avec Steegmans qui emmenait Tom Boonen et le maillot vert a terminé le travail en beauté en s'imposant devant Zabel, Hunter, Bennati et Eisel. Kim Kirchen et Frank Schleck ont passé une journée tranquille à se protéger dans le peloton, même si la fatige se fait de plus en plus sentir après plusieurs jours de course courus à un rythme éffréné. Tous les deux ont franchi la ligne d'arrivée dans le groupe, Kim en 35ème position et Frank en 86ème. Il n'y a pas de changements au classement général, en attendant le contre-la-montre et les Pyrénées.
19.07.2007 11. Marseille - Montpellier (183 km)
Hunter sort des bordures
Résultats:
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Robert Hunter
Michael Rasmussen
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10ème à 0"
 
9ème à 5'06"
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76ème à 0"
 
12ème à 5'56"
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Nouvelle étape de plat à travers les Bouches du Rhône, entre Marseille et Montpellier. Mais cette étape dite de transition s'est transformée en véritable champs de bataille suite à des bordures causés par un vent violent. Dès la ligne de départ franchie, Freddy Bichot a attaqué et il a ouvert ainsi un véritable feu d'artifice puisque si échapée il devait y avoir, tout le monde voulait être dedans. Jens Voigt notamment, qui semble être resté sur sa fin hier et a remis le couvert aujourd'hui, mais comme ses huit autres compagnons d'échapée, il a été repris. Après 51 kilmètres parcourus dans la première heure de course, le peloton a aspiré un peu au calme et a accordé un bon de sorti à cinq coureurs, et non des moindres: Gilbert, Fofonov, Wegmann, Florencio et Millar qui ont obtenu jusqu'à 7 minutes d'avance. Mais sur les routes balayées par le vent, le peloton n'avait pas fini de batailler puisque des cassures se sont formés. Astana a mis tous les voiles dehors dans le premier groupe, alors que le champion de France Moreau, victime d'une chute, s'est retrouvé piégé tout comme les sprinters Förster, Hushovd et Zabel. Frank Schleck et Kim Kirchen n'avaient pas raté le bon coup et se sont retrouvés devant avec quelques-uns de leurs coéquipiers. Sous de telles circonstances, les échappés ne pouvaient évidemment pas se maintenir longtemps à l'avance et ils ont été repris à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. La course a continué à une allure vertigineuse vers Montpellier où Alexander Vinokourov, qui était souffrant toute la journée, a montré un sursaut d'orgeuil en tentant sa chance à 4 kilomètres du but, avant d'être rejoint un peu plus loin. C'était alors au tour de Cancellara pour attaquer en tête du peloton, avec Kim Kirchen dans sa roue. Placé en si belle position, le Luxembourgeois n'a pas voulu se relever et il n'avait pas d'autre choix que de lancer le sprint très tôt, à 500 mètres de l'arrivée. Une dizaine de coureurs ont réussi à se maintenir dans la roue du coureur de T-Mobile qui a abordé le dernier virage en tête. Mais c'était un peu trop tôt et dans la dernière ligne droite, Kim a été débordé par Hunter, Cancellara, Fischer et Pozzato dans l'ordre pour finir l'étape en 10ème position. Frank Schleck a connu une fin d'étape moins reluisante. Une chute dans un virage a mise à terre plusieurs coureurs, dont Tom Boonen et malheureusement aussi le Luxembourgeois. Plus de peur que de mal pour lui qui peut terminer l'étape en 76ème position sans perdre de temps, puisque l'incident s'est produit après la barre fatidique des 3 kilomètres. Le groupe Moreau a terminé l'étape avec plus de 3 minutes de retard et le champion de France rétrogade au classement général, au bénéfice notamment de Kirchen et Schleck. Kim y figure désormais en 9ème position avec 5'06" de retard et Frank à la 12ème place à 5'56".
18.07.2007 10. Tallard - Marseille (229 km)
Vasseur au sprint d'une échapée
Résultats:
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Cédric Vasseur
Michael Rasmussen
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46ème à 10'36"
 
10ème à 5'09"
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40ème à 10'36"
 
13ème à 5'56"
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Après trois étapes et un jour de repos passés dans les Alpes, les coureurs ont retrouvé le plat avec une longue étape de 230 kilomètres vers Marseille et la Méditérannée. Une longue promenade le long de la Durance était suivie de deux petites côtes dans la merveilleuse région de Cassis, venues pimenter la fin d'étape, et elles ont eu leur influence sur la tactique de course, puisqu'aucune équipe de sprinters ne voulait prendre le risque de supporter le poids de la course alors que le sprint massif était de toute façon plus que compromis. Il était donc évident qu'une longue échapée pourrait avoir une chance d'aller au bout aujourd'hui et que le début de course allait être très animé. Après une cinquantaine de kilomètres de course effrénée où tout le monde courait après tout le monde, c'est l'Allemand Markus Burghardt, coéquiper de Kim Kirchen, qui a provoqué une sélection en attaquant dans la côte de Châteauneuf-Val-Saint-Donat. Le vainqueur de Gand-Wevelgem cette année a emmené quelques autres sacrés baroudeurs avec lui comme Voigt, Flecha, Albasini, Casar, Halgand, Vasseur, Scheirlinckx, Kuschynski, Grivko, Bossoni et cela devait être la bonne échapée. Dans le peloton, Rabobank a emmené modérément et ainsi, le groupe des onze a pu prendre jusqu'à onze minutes d'avance à une centaine de kilomètres de l'arrivée. A l'entame de la partie plus accidentée de l'étape, 60 kilomètres plus tard, aucune autre équipe n'était venue prêter main forte aux coéquipiers de Rasmussen et l'avantage des hommes échappés était toujours aux alentours des 10 minutes. Les attaques se sont alors succédés en tête et 5 hommes étaient parmi les plus forts: Voigt, Halgand, Albasini, Vasseur et Casar se sont dégagés un peu avant Cassis. Le col de la Gineste n'a rien changé à la donne et les cinq ont entamé ensemble la descente vers Marseille. Malgré pluseieures attaques de Voigt dans les rues de la cité portuaire, la victoire devait se décider au sprint: Cédric Vasseur a démarré très fort sur la droite et il a résisté jusqu'à la ligne au retour de Sandy Casar venu échouer à quelques milimètres seulement. Le peloton avec Kim Kirchen en 46ème position et Frank Schleck en 40ème est arrivé 10 minutes et demie plus tard devant le célèbre stade Vélodrome. Il n'y a pas de changements majeurs au classement général où les deux Luxembourgeois demeurent en 10ème respectivement 13ème position.
17.07.2007 9. Val d'Isère - Briancon (160 km)
Victoire surprise de Soler, Kirchen 8ème
Résultats:
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Mauricio Soler
Michael Rasmussen
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8ème à 46"
 
10ème à 5'09"
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24ème à 3'24"
 
13ème à 5'56"
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Dans l'étape du Galibier, celle où Kim Kirchen a connu en 2005 un des jours les plus noirs de sa carrière, lorsqu'il a dû abandonner le Tour de France, le Luxembourgeois de la T-Mobile pris sa revanche aujourd'hui, courronné par une huitième place à Briançon. Car malgré l'ascension du toit du Tour de France en début d'étape, le col de l'Iseran culminant à 2.770 m d'altitude, c'était bien le col du Galibier la vedette du jour, précédé de son petit frère, le col du Télégraphe. Les coureurs ont dû escalader ce monstre avec 1.900 mètres de dénivellation entre les kilomètes 85 et 120 et après, il restait encore 40 kilomètres de descente vers Briançon. 6 coureurs ont attaqué le Télégraphe avec 2 minutes et demie sur le peloton, mais le petit groupe composé de Popovych, Gusev, Vaugrenard, Gutierrez, Clement et Astarloza s'est vite disloqué sous les coups de boutoir de Mikel Astarloza, tout comme le peloton s'est réduit au fil des kilomètres sous la conduite de Saunier Duval et Rabobank. Mais au début du Galibier, Astarloza a été rejoint à nouveau par Popovych, Gusev et Gutierrez, pour se faire distancer un peu plus loin, lorsque le colombien Soler est parvenu à sortir du peloton pour remonter vers le groupe de tête. A 6 kilomètres du sommet, une acceleration de Valverde a eu pour effet de réduire un peu plus encore le groupe des favoris avec notamment Gerdemann et Vinokourov parmi les lâchés, alors que Kim Kirchen et Frank Schleck, de son coup de pédale aérien, étaient toujours bien présent. Mais après une nouvelle attaque de Valverde, le coureur luxembourgeois de la CSC a connu quelques problèmes et il a rétrogradé dans le groupe Vinokourov. Il avait sans doute du mal à trouver son rythme sur une étape aussi courte et intense après un jour de repos. La grande heure d'Alberto Contador est arrivée à trois kilomètres du sommet et avec une attaque très puissante, l'Espagnol s'est détaché de ses concurrents. Il a passé le sommet du Galibier avec toujours 2 minutes de retard sur le suprenant Soller, alors que Cadel Evans est arrivé à 2.645 mètres d'altitude 30 secondes après Contador. 30 secondes supplémentaires plus tard, il y a avait le premier groupe avec Kim Kirchen, mais également l'homme avec le maillot jaune, Rasmussen ainsi que Arroyo, Valverde, Sastre, Leipheimer, Klöden, Cobo, Mayo et Moreau, alors que Frank Schleck est arrivé en haut moins d'une minute derrière eux. Il était accompagné entre autres de Vinokourov et Menchov et n'avait évidemment plus le droit de collaborer avec eux, puisque son coéquipier Sastre avait une opportunité de gagner du temps sur ces coureurs. Contador a trouvé de l'aide précieuse en la personne de Popovych dans la descente, mais le duo avait toujours 1 minute de retard sur Soller à 10 kilomètres de l'arrivée et furent bientôt rejoints par Kirchen, Rasmussen, Arroyo, Valverde, Astarloza et leurs compagnons. Il restait le petit raidillon d'un kilomètre dans le centre de Briançon pour forcer la décision et Soller l'a entamé avec seulement 55 secondes d'avance. Assez pour remporter l'étape, car le Colombien a réussi à en garder 38 sur le deuxième Valverde en passant la ligne. Peu après, Kim Kirchen a pris une belle 8ème place avec 46" de retard et derrière Evans, Contador, Mayo, Rasmussen et Leipheimer. Avec cette performance, le Luxembourgeois remonte évidemment au classement général où il occupe maintenant le 10ème rang, environ 5 minutes derrière Rasmussen qui tient toujours le haut du pavé avec désormais 2'26" d'avance sur le deuxième Valverde. Frank Schleck a terminé l'étape en 24ème position dans un petit groupe avec son coéquipier Valverde et des coureurs comme Vinokourov, Kaschechkin, Horner, Pereiro ou Karpets. Ils avaient 3'24" de retard sur Soler et Frank retrograde donc malheureusement de quelques positions au classement général où il se retrouve 13ème avec 5'56" de retard sur Rasmussen. Après le franchissement du premier massif montagneux avec les Alpes, les deux Luxembourgeois sont donc présents dans le Top 15 au Général, un exploit dont aucun autre pays à part les Espagnols peut se tarer.
15.07.2007 8. Le Grand Bornand - Tignes (165 km)
Triple coup de Michael Rasmussen, Schleck 5ème
Résultats:
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Michael Rasmussen
Michael Rasmussen
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22ème à 5'10"
 
19ème à 5'02"
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5ème à 3'13"
 
9ème à 3'14"
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Après l'entrée, voici le plat de résistance avec une des étapes les plus difficiles du Tour de France 2007 comprenant en moins de 100 kilomètres le Cormet de Roselend culminant à 1967 m, la montée de Hauteville (1639 m) ou encore l'ascension finale jusqu'à 2068 mètres d'altitude à l'arrivée dans la station de ski de Tignes. Dans cette première étape vraiment décisive, les deux coureurs luxembourgeois n'ont pas démérité, au contraire, ils ont montré d'excellentes performances, matérialisés par une belle 5ème place à l'arrivée de Frank Schleck, qui fait également son entrée dans le Top10 au classement général à la neuvième position. Mais ajourd'hui, c'était la journée de Michael Rasmussen qui nous a gratifié d'une performance de choix, passant les trois principaux sommets de l'étape en tête, et qui a été récompensé triplement: victoire d'étape, maillot jaune et maillot à pois du meilleur grimpeur. Pourtant, le Danois ne faisait même pas partie de la première échapée qui caracolait en tête depuis le kilomètre 30 avec des coureurs comme Hincapie, Voigt, Rogers, Aerts, Schumacher ou Kohl, mais il a refait 3 minutes de retard en quelques kilomètres seulement dans le Cormet de Roseland, au prix d'un superbe effort. Il n'y avait quère que Rogers, Kohl, Goubert, Arroyo et Colom pour accrocher la roue de "chicken" au passage et l'on se disait que, comme hier, T-Mobile faisait la course tactique parfaite, avec Michael Rogers en tête et Kim Kirchen ainsi que le maillot jaune Gerdemann en embuscade. Mais tout a basculé au détour d'un virage, l'Australien s'est retrouvé par terre. Il a bien essayé de continuer, mais le verdict était cruel: blessure à l'épaule et abandon. Débarrassé de son principal concurrent, Rasmussen s'est envolé vers la victoire d'étape et après avoir eu jusqu'à 6 minutes d'avance, il a terminé l'étape avec presque 3 minutes encore sur Iban Mayo. Mayo s'était détaché dans les ultimes lacets vers Tigne du groupe des favoris, dans lequel il semblait bien être le plus fringuant avec le champion de France Moreau. Egalement présent dans ce groupe était Frank Schleck qui nous a livré une superbe performance, même si la fin d'étape était loin d'être à son goût. En effet, il s'était dégagé du reste avec Moreau, Mayo, Valverde, Evans, Kashechkin et Contador dès le début de la montée finale, mais les sept coureurs se la jouaient tactiquement. Accélérations, attaques et rounds d'observations se suivaient, alors que Schleck aurait préféré un rythme plus régulier, à la fois pour son confort à lui, mais aussi pour gagner plus de temps sur Rasmussen ainsi que sur les lâchés comme Vinokourov, Klöden, Menchov, Sastre ou Leipheimer par exemple. Mais il n'y avait que Moreau et Mayo pour faire le tempo dans ce groupe, les autres ont préféré ne pas se mouiller et se disputer les places d'honneur au sprint, un sprint au terme duquel Frank Schleck a finalement terminé 5ème de l'étape. Les écarts entre les favoris sont donc restés minimes, alors que Rasmussen avait suffisamment d'avance pour devenir le nouveau leader de l'épreuve, 43 secondes devant Gerdemann et 3'14" devant Frank Schleck, désormais en 9ème position. Kim Kirchen avait également un beau coup de pédale et il était bien calé dans les roues du deuxième groupe de favoris, une vingtaine de secondes derrière le groupe Schleck. Mais ses coéquipiers avaient déjà beaucoup travaillé pendant la journée et Kim était avec Gerdemann le seul coureur de la T-Mobile dans ce groupe après l'abandon de Rogers. Losque le maillot jaune a montré les premiers signes de faiblesse, à une demie-douzaine de kilomètres de l'arrivée, Kirchen a eu de la part des directeurs sportifs de son équipe les consignes de rester auprès de Gerdemann, alors qu'il se sentait encore très bien. Il s'est donc laissé décrocher du groupe Vinokourov pour essayer de ramener son coéquipier le plus rapidement possible à l'arrivée. Pari réussi en partie, puisque l'Allemand a bien perdu la précieuse tunique jaune, mais il reste néanmoins deuxième du classement général. Kim Kirchen, trés déçu à l'arrivée, hérite quant-à-lui de deux minutes de retard sur les favoris dont il aurait très bien pu se passer dans le meilleur des cas. Après avoir pris la 22ème place de l'étape, il se retrouve maintenant 19ème au classement général, à plus de 5 minutes de Rasmussen. L'avenir nous dira si ses directeurs sportifs ont eu raison.
14.07.2007 7. Bourg-en-Bresse - Le Grand Bornand (198 km)
La folle journée de Linus Gerdemann
Résultats:
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Linus Gerdemann
Linus Gerdemann
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22ème à 3'38"
 
20ème à 4'14"
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19ème à 3'38"
 
28ème à 4'23"
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La voilà-donc, la première étape de montagne dans les Alpes, qui sont abordés cette année avant les Pyrénées. Elle n'était pas encore trop difficile dans son ensemble, mais le col de la Colombière, juste avant l'arrivée au Grand-Bornand, fait partie des sommets les plus redoutés dans le peloton avec ses 16 kilomètres de longueur. Mais les principaux favoris pour le classement général, craignant probablement la grande étape alpestre de demain, se sont neutralisés et c'est un jeune Allemand de 24 ans qui en a profité pour rafler la victoire d'étape et le maillot jaune. Linus Gerdemann était, en effet, le coureurs le plus costaud dans un groupe de 15 coureurs parti tôt dans la journée et dans lequel il y avait aussi entre-autres Flecha, Savoldelli, Fofonov, Tankink, Gutierrez ou Wegmann. Presque toutes les équipes étaient représentées à l'avant et les échappés ont donc pu acquérir un avantage conséquent: jusqu'à 8'30" à une centaine de kilomètres de l'arrivée. Autant dire que les meilleurs entre-eux n'allaient plus être rejoints avant la ligne et dans la Colombière, Gerdemann a déposé l'un après l'autre De la Fuente, Fofonov et Landaluze. Au sommet, l'Allemand avait 18" d'avance sur ce dernier et il a effectué une descente sans faute pour couper la ligne d'arrivée avec finalement 40 secondes sur Landaluze et trois minutes et demie sur le premier peloton. Un peloton dans lequel les favoris se sont donc neutralisés, de sorte que 35 coureurs ont encore franchi ensemble la ligne d'arrivée au Grand-Bornand, parmi-eux les deux blessés Klöden et Vinokourov ainsi que Kirchen et Schleck. Si les deux Luxembourgeois ont passé pratiquement côte à côte la ligne d'arrivée en 22ème respectivement 19ème position, ils ne doivent pas tirer la même satisfaction de leur journée du point de vue de l'équipe. Pour T-Mobile, la journée était exceptionnelle, avec Gerdemann devant, ni Kim Kirchen, ni Michael Rogers n'ont dû donner un coup de pédale en trop et en plus, à la fin de l'étape, l'équipe rafle la mise: victoire d'étape, maillot jaune, maillot blanc, dossard jaune de la meilleure équipe et prix du coureur le plus combatif. Difficile de faire mieux. Par contre, CSC était la seule équipe avec Prédictor-Lotto à ne pas avoir de coureur dans le grand groupe de tête. Pour ne pas changer depuis le début du Tour, le team CSC a donc dû travailler beaucoup en tête du peloton pour que le retard ne crève pas le plafond. Parmi les plus actifs, le maillot jaune Fabian Cancellara qui s'est mué de coureur protégé en équipier de luxe pour Schleck et Sastre et n'a pas hésité a prendre le longs relais devant le peloton, ni à aller chercher les bidons derrière si besoin en était.
13.07.2007 6. Semur-en-Auxois - Bourg-en-Bresse (200 km)
Boonen ne rate pas la dernière
Résultats:
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Tom Boonen
Fabian Cancellara
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46ème à 0"
 
34ème à 1'08"
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68ème à 0"
 
48ème à 1'17"
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Les coureurs ont encore eu l'occasion de voir des vignes aujourd'hui pendant la cinquième étape à travers la Côte d'Or et le Mâconnais. C'était la dernière occasion pour les sprinters avant la montagne, puisque deux petites côtes seulement attendaient les coureurs sur les 200 kilomètres qui menaient vers l'arrivée dans la capitale du poulet, Bourg-en-Bresse. Les conditions étaient donc optimales pour eux, d'autant plus que la traditionnelle échapée matinale n'était composé que d'un seul homme, l'Anglais Bradley Wiggins, qui a tenté sa chance dès le kilomètre 2. 17 minutes, c'est l'avantage maximal que les hommes rapides et leurs équipiers ont concédé au champion du monde de la poursuite avant de lancer la chasse. A 100 kilomètres de l'arrivée, l'écart était retombé en-dessous des dix minutes et déjà, dans le peloton, on faisait les calculs pour rattrapper l'homme de tête le plus tard possible, sans prendre de risques de lui laisser trop d'avance. Le timing était plutôt réussi puisque Wiggins a été rattrappé à 7 kilomètres de l'arrivée, après avoir passé 190 kilomètres seul en tête. Place au sprint massif avec évidemment les Quick-Step, les Predictor, les Milram, mais aussi Kim Kirchen et les T-Mobile pour Cavendish en tête du peloton. A moins d'un kilomètres de l'arrivée, une collision entre le jeune Britanique et Boonen a ruiné la roue avant pour le premier et le dérailleurs pour le dernier. La chaîne du Belge est resté bloqué sur le 53 x 11, exactement ce qu'il lui fallait pour remporter le sprint final devant Freire et Zabel et reprendre ainsi le maillot vert des épaules de ce dernier. Kim Kirchen et Frank Schleck ont vécu une journée plutôt tranquille dans le peloton, leur mission aujourd'hui était de se cacher, de se protéger du vent et d'économiser toutes le forces possibles pour demain, où une étape autrement plus décicisive attend les coureurs Tous les deux ont terminé dans le peloton, tout comme Fabian Cancellara qui gardera le maillot jaune donc pour un jour supplémentaire, mais celui-là sera peut-être bien le dernier.
12.07.2007 5. Chablis - Autun (183 km)
Pozzato gagne, Kirchen échoue de peu
Résultats:
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Filippo Pozzato
Fabian Cancellara
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4ème à 0"
 
34ème à 1'08"
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15ème à 0"
 
48ème à 1'17"
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C'était l'"étape du vin" de ce Tour de France puisqu'elle partait dans le pittoresque Chablis, ville de vin blanc, pour longer la région du Bourgogne et arriver après 182,5 kilomètres à Autun, non-loin de crus prestigieux comme Chassagne-Montrachet ou Santenay. Du point de vue sportif également, le parcours était fort intéressant avec pas moins de 8 côtes, dont la dernière à moins de 10 kilomètres de l'arrivée. On pouvait donc s'attendre à un final mouvementé, mais avant d'en arriver là, l'heure était aux courageux avec Sylvain Chavanel, qui était resté sur sa fin après son échappée infructeuse de la veille et a donc remis le couvert aujourd'hui. Accompagné de Philippe Gilbert, Gianpaolo Cheula et William Bonnet, le Français est parti à l'offensive dès le début de l'étape. L'équipe CSC avait annoncé qu'elle n'allait pas à tout prix essayer de défendre le maillot jaune et l'avance des échapés a ainsi pu atteindre jusqu'à 14 minutes. Une alliance s'était formé entretemps dans le peloton et une bonne dizaine d'équipes ont envoyé un coureur vers l'avant pour animer la poursuite. Sur ce terrain en mouvement incessant, l'écart à diminué très vite et Chavanel, le dernier survivant du groupe a été repris dans la côte de la Croix de la Libération, à quelques kilomètres de la conclusion. Plusieurs favoris ont fait connaisssance avec le bitume aujourd'hui comme Moreau, Mayo, Klöden ou Vinokourov et ce dernier, qui est tombé au plus mauvais moment, a dû lutter pendant de longs kilomètres pour ne pas perdre trop de temps sur les autres favoris. Le terrain a inévitablement fait la sélection et environ 80 coureurs se sont retrouvés à l'avant au sommet de la dernière côte, parmi eux évidemment Frank Schleck et aussi un Kim Kirchen qui paraissait très, très à l'aise. Le coureur luxembourgeois a même passé le sommet de la côte de la Croix de la Libération en tête du groupe, derrière Lefèvre échappé. Malgré plusieures tentatives dans les derniers kilomètres, personne ne parvenait à rester devant et le groupe s'est disputé la victoire au sprint. Kim Kirchen s'est malheureusement laissé enfermer dans le dernier virage et il était beaucoup trop loin derrière quand le sprint final s'est déclenché. C'est Filippo Pozzato qui a maîtrisé le mieux cet exercice périlleux pour terminer vainqueur devant Freire et Bennati. Mais Kirchen était le plus rapide dans les derniers mètres et un à un, il a remonté les concurrents devant lui pour échouer de peu, en quatrième position et à une longueur à peine derrière Pozzato. Frank Schleck, qui était souvent présent en tête du peloton dans les côtes de la journée, n'a pas participé dans le sprint pour la victoire d'étape et il a franchi la ligne d'arrivée en 15ème position. Egalement présent dans le groupe de tête était Fabian Cancellara et le Suisse a donc pu conserver la tête au classement général. Kim Kirchen s'y trouve désormais en 34ème position et Frank Schleck en 48ème, alors que Vinokourov a finalement perdu une minute et vingt secondes et se retrouve donc dans les bas-fonds du classement.
11.07.2007 4. Villers-Cotterêts - Joigny (193 km)
Thor le Viking ne rate pas son sprint
Résultats:
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Thor Hushovd
Fabian Cancellara
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29ème à 0"
 
55ème à 1'08"
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43ème à 0"
 
89ème à 1'17"
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Le peloton continue sa progression vers le sud de la France avec une autre longue étape de 193 kilomètres à travers la champagne, ponctué de quelques petites côtes seulement. Une étape pour les sprinters donc, mais cinq échappés avaient décidé de leur mener la vie dure en se détachant dès le km 30. C'était un groupe de fort belle facture avec Juan-Antonio Flecha, Sylvain Chavanel, Christian Knees, Gorka Vedugo et Mathieu Sprick qui a pris jusqu'à 4 minutes d'avance sur le peloton mené par les CSC. Cet écart est resté relativement stable pendant plus d'une centaine de kilomètres, avant que Quick-Step, Predictor et Lampre n'intensifient la poursuite dans le peloton. Ces équipes voulaient sûrement éviter le scénario d'hier où les échappés n'ont été rattrappés que dans le tout dernier kilomètres et la préparation du sprint ne s'était pas déroulé comme il faut. A 15 kilomètres de l'arrivée, l'écart était tombé en-dessous de la minute et les fuyards étaient en ligne de mire. 7000 mètres plus tard, l'aventure était terminée: peloton groupé et place au sprint massif. Kim Kirchen a travaillé pour T-Mobile en tête du peloton, mais c'est Julien Dean qui a lancé le sprint pour son coéquipier Hushovd. Thor le Viking s'est imposé sans discussion au milieu de la route devant le Sud-Africain Robert Hunter et Oscar Freire pour fêter sa première victoire de saison. Kim était parmi les tous premiers au moment du lancement du sprint, mais après une petite vague qui l'a enfermé sur le côté droit de la route, il a préféré laissé faire et il a franchi la ligne d'arrivée en roue libre à la 29ème position. Après avoir mené le peloton pendant une grande partie de la journée pour défendre le maillot jaune, l'équipe CSC s'est également désintéressée du sprint final et Frank Schleck a terminé l'étape au beau milieu du peloton à la 43ème place. Il y a peu de changements au classement général, où Hushovd remonte quand-même à la deuxième place, 29 secondes derrière Cancellara.
10.07.2007 3. Waregem - Compiègne (237 km)
Cancellara surprend les sprinters
Résultats:
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Fabian Cancellara
Fabian Cancellara
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27ème à 0"
 
53ème à 1'08"
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20ème à 0"
 
91ème à 1'17"
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C'était l'étape la plus longue aujourd'hui avec 237 kilomètres entre Waregem et Compiègne, au cours de laquelle les coureurs ont fait pour de bon leur entrée dans l'Hexagone. Comme hier, le parcours a emprunté des routes célèbres, celles de Paris-Roubaix avec des passages à Wallers ou Denain, néanmoins sans emprunter les fameux secteurs pavés. Les premières nouvelles de la journée ont été plutôt bonnes, à savoir que Frank Schleck ne semble pas avoir gardé de séquelles de sa chute d'hier à part quelques égratinures. Deux coureurs ont animé l'étape et une fois de plus, Agritubel, la plus petite équipe du Tour, était bien présente devant, avec Nicolas Vogondy cette fois-ci. Accompagné de son compatriote Matthieu Ladagnous, le Français s'est installé dès le kilomètre 6 en tête de la course pour un long, long, long périple à l'issue très incertaine. En effet, si leur avance sur le peloton a atteint jusqu'à 13 minutes après une heure et demie de course, le travail des CSC en tête du peloton l'a vite ramené dans des proportions plus décentes. L'allure était plutôt modérée sur les longues lignes droites du département de l'Aisne, aussi bien chez les échapés que dans le peloton et l'écart s'est stabilisé autour des 5 minutes pendant un certain temps. A une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, le rythme s'est accéléré, Vogondy et Ladagnous ont reçu la compagnie d'Augé et Willems en tête de la course. Après, c'était une affaire de savants calculs et les équipes des sprinters avaient opté pour le bon timing: les échappés ont été repris dans la dernière ligne droite, longue d'un peu moins d'un kilomètre. Mais c'est Fabian Cancellara qui a surpris les hommes rapides en attaquant sous la flamme rouge et en résistant jusqu'à la ligne blanche pour s'octroyer la victoire d'étape au nez et à la barbe des sprinters ... avec le maillot jaune sur les épaules. Formidable exploit que Frank Schleck n'a pu que saluer en franchissant la ligne d'arrivée avec les bras vers le ciel dans le peloton. Zabel et Napolitano échouent à une demie-longueur du Suisse, tandis que Kim Kirchen traverse également la ligne d'arrivée dans l'avant du peloton en 27ème position, quelques longeurs derrière Schleck 20ème. Evidemment, Cancellara conserve la tunique jaune au classement général, ou les deux Luxembourgeois ne bougent que très peu.
09.07.2007 2. Dunkerque - Gand (169 km)
Doublé à domicile
Résultats:
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Gert Steegmans
Fabian Cancellara
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23ème à 0"
 
53ème à 48"
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92ème à 0"
 
95ème à 57"
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Difficile de trouver un parcours plus plat que celui entre Dunkerque et Gent, sur les terres du Tour des Flandres ou de Gand-Wevelgem, avec les monts flandriens en moins. Le danger pour les coureurs venait plutôt des éléments naturels, du vent et de la pluie qui a fait son apparition en fin d’étape. Le début de l’étape était relativement calme et la première attaque, celle de Marcel Sieberg au kilomètre 18, juste avant l’entrée en Belgique, était tout de suite la bonne. Le grand Allemand s’est détaché en compagnie de Ruben Perez et Cédric Hervé, alors que les autres coureurs, sans doute persuadé que les équipes des sprinters, les deux indigènres Quick-Step et Predictor en particulier, allaient cadenasser la fin de course pour provoquer un sprint massif. Le trio a pris jusqu’à 6 minutes d’avance le long de la côte belge, avant de tourner vers l’intérieur en direction de Gand. Une chute dans un rond-point à une trentaine de kilomètres de l’arrivée, sous la pluie, n’a malheureusement pas épargné Frank Schleck qui en a tiré quelques égratinures au coude. Heureusement, avec l’aide de son coéquipier Cuesta, il a pu reprendre sa place dans le peloton après quelques kilomètres de chasse, et ceci malgré le rythme rapide. Un rythme qui était imposé comme attendu par les équipes Predictor et Quick-Step, et qui était à l’origine de la diminution de l’avance des trois échappés. Malgré les relais appuyés de Sieberg, les fuyards ont été rejoints à trois kilomètres de l’arrivée, avant une nouvelle chute massive qui a mis à terre la plupart du peloton. Un petit groupe d’une vingtaine de coureurs emmené par Kim Kirchen s’est détaché suite à la chute, et le Luxembourgeois s’est donné à fond pour emmener son coéquipier Bernard Eisel. Mais les Quick-Step étaient présents en force également et ils ont pu réussir le doublé avec Gert Steegmans devantTom Boonen . D’autres sprinters comme Zabel, McEwen ou Freire étaient bien présent dans le groupe de tête, mais personne n’a pu contester la puissance de l’ancien champion du monde et de son coéquipier dans la dernière ligne droite en légère montée. Kim Kirchen a terminé en 23ème position, légèrement derrière le premier groupe, alors que Frank Schleck, qui avait été retardé par la deuxième chute, a terminé en 93ème position. Puisque l’incident s’est déroulé dans les dernier kilomètres, le règlement attribue à tous ces coureurs le même temps que celui du vainqueur d’étape. Il n’y donc aujourd’hui toujours pas de changements au classement général, mais ceux-ci pourraient très bien s’opérer demain si, lorsque l’étendue des dégâts causés par ces chutes à répétition vont faire leur effet sur les corps des coureurs. Fabian Cancellara notamment semblait plus sérieusement touché mais, en attendant, se trouve toujours en jaune.
08.07.2007 1. Londres - Canterbury (203 km)
McEwen revient de loin
Résultats:
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Robbie McEwen
Fabian Cancellara
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27ème à 0"
 
51ème à 48"
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32ème à 0"
 
93ème à 57"
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Après une dernière petite visite guidée en début d'étape, le peloton a déjà quitté Londres pour un périple de 203 kilomètres à travers les paysages tipyques du Kent et ses villages de charme avec arrivée à Canterbury, ville de culte. Un parcours relativement plat avec trois petites côtes, dont une à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée seulement. David Millar était sûrement un peu déçu par son prologue (13ème à 33 secondes) et il a décidé de profiter de la dernière occasion pour lui de briller sur ses terres d’origine pendant ce Tour 2007. L’Ecossais a donc attaqué dès la sortie de Londres pour s’installer seul aux commandes. Une trentaine de kilomètres plus loin, Millar a été rejoint en tête de la course par trois autres hommes, Stéphane Augé, Freddy Bichot, Andriy Grivko et Aleksandr Kuchynski. Rien de bien inquiétant pour les favoris en vue, CSC s’est donc contenté de maintenir l’écart dans des dimensions raisonnables, autour des 5 minutes, avant de céder le relais aux équipes des sprinters pour la fin de l’étape. Sous leur direction, le peloton s’est rapproché à toute vitesse des échappés, dont le dernier survivant, le Français Augé, a été avalé à 18 kilomètres de l’arrivée. Avant la dernière côte de la journée, sur une route étroite ou tout le monde voulait être devant, l’inévitable s’est produit : plusieurs chutes massives dans le peloton avec comme victimes notamment les sprinters Cavendish, McEwen ou Zabel. Après un effort impressionnant de leurs coéquipiers, les deux derniers on su revenir in extremis pour pouvoir disputer le sprint final et malgré un poignet en douleur et les genoux ensanglantés, Robbie McEwen a surgi à 150 mètres de la ligne pour s’imposer, comme à son habitude, devant Hushovd et Boonen. Kim Kirchen et Frank Schleck ont été attentifs tout en long de la journée et ils ont fait les efforts nécessaires pour être devant dans les moments critiques. Notamment sur la fin, très dangereuse, les deux Luxembourgeois étaient bien devant dans le peloton, sans pour autant se mêler aux sprinters. Grâces à leur persévérance et avec un petit peu de chance, ils ont pu éviter les chutes et ils ont terminé tous les deux dans le peloton, en 27ème respectivement 32ème position. Il y a évidemment très peu de changements au classement général où Fabian Cancellara conserve le maillot jaune.
07.07.2007 P. Londres - Londres (prologue 8 km)
Précision suisse contre la montre
Résultats:
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Fabian Cancellara
Fabian Cancellara
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53ème à 48"
 
53ème à 48"
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95ème à 57"
 
95ème à 57"
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C'était tout de même un peu insolite, le départ du Tour de France en plein coeur de Londres avec comme toile de fond quelques endroits célèbres comme le Big Ben, Westminster Abbey, Hyde Park, Buckingham Palace ou encore the Mall, sans doute l'avenue la plus prestigieuse de Londres, celle qui mène au palais de la reine et qui acceuillait l'arrivée du prologue de Tour de France aujourd'hui. Un prologue entièrement plat, ponctué de quelques virages et dont la caractéristique la plus relevante était sans doute la longueur, 8 kilomètres. Un véritable petit contre-la-montre avant l'heure donc, qui a déjà fait quelques dégâts avec près de deux minutes d'écart entre le premier et le dernier coureur.
Le nom d'un vainqueur n'est pas vraiment une suprise: le champion du monde Fabian Cancellara avait fait de ce prologue un de ses grands objecitfs de la saison et avec une précision suisse, il était au sommet de son art le jour J. Il n'a d'ailleurs pas fait dans la dentelle: 13 secondes d'avance sur Andreas Klöden deuxième et 23 secondes d'avance sur le troisième George Hincapie ou encore le quatrième Bradley Wiggins, champion du monde et olympique de poursuite et autre grand favori du prologue, chez lui à domicile. Quelle performance !! Parmi les favoris au classement général, il y a déjà des écarts aussi: si Klöden (deuxième), Gusev (cinquième), Karpets (sixième) et Vinokourov (septième) s'en sont très bien sortis, certains (Leipheimer, Menchov, Valverde) leur ont déjà concédé plus de vingt secondes, d'autres (Moreau, Sastre, Mayo) plus de trente. Les deux coureurs luxembourgeois n'ont pas non-plus joué le premier rôle dans ce prologue. En 9'38", Kim Kirchen a terminé la course à la 53ème position, 48 secondes derrière Cancellara. Au vu de ses derniers résultats comme par exemple sur un circuit similaire lors du prologue du Tour de Suisse, le coureur de la T-Mobile aurait pu espérer mieux. Sur le parcours rendu difficile par un vent balayant, à 49 km/h de moyenne, il a tout de même réussi le même temps que le rouleur allemand Jens Voigt et fait mieux que Moreau, Hoste ou Bruzeghin. Frank Schleck n’était pas dans son élément non-plus et devant la foule immense rassemblé le long du parcours, il a terminé en 95ème position en 9’47 .. A 48,4 km/h de moyenne, le coureur de la CSC a effectué l’Aller-retour vers Hyde Park 57 secondes moins vite que son Cancellara. Mais il a de quoi se consoler : la victoire de son coéquipier et la perspective de rouler pendant quelques jours aux côtés du maillot jaune en tête du peloton. Et puis, l’année dernière, Frank avait fait encore beaucoup moins bien dans le prologue en terminant au-delà de la centième position, alors que la fin de son Tour de France était tout simplement extraordinaire.
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