Liège - Ans (253 km)

La poisse, encore

Alejandro Valverde

Abandon

Tout comme à la Flèche Wallonne et à l'Amstel, la poisse était au rendez-vous sur la Doyenne pour l'équipe Trek, et Frank Schleck surtout, qui a effectué sa troisième cascade douloureuse de la saison déjà, après les chutes à la Ruta del Sol et au Tour du Pays-Basque. La scène s'est déroulée à une quarantaine de bornes de l'arrivée, alors que la bonne cinquantaine de coureurs qui restait encore dans le premier peloton filait à tout allure vers la côte de la Redoute et les derniers kilomètres, décisifs, de la course. Dans la première partie du peloton, un coureurs a dérapé à très vive allure et Frank Schleck s'est retrouvé dans le ravin, du côté gauche de la route, tout comme d'ailleurs une vingtaine d'autres coureurs dont les deux derniers vainqueurs de la Doyenne, Simon Gerrans et Dan Martin, ou encore Bob Jungels et Bauke Mollema, les fers de lance de l'équipe Trek. En une seconde, tous les espoirs se sont envolé pour les noirs et blancs, pour qui, jusque-là, tout s'était bien passé et qui étaient présents en force dans le groupe des favoris, même si Frank Schleck n'était pas au top. Fièvreux, il avait passé son temps à ramener les bidons et à protéger ses coéquipiers du vent, se sachant malade et, donc, de toute façon condamné dans les vingt dernièrs kilomètres. La chute en a décidé autrement et Schleck, le maillot déchiré, le genou meutri et le dos en compote, a rejoint l'arrivée à Ans dans une des voitures de l'équipe, comme cinq de ses coéquipiers d'ailleurs. Malgré les attaques incessantes dès le départ, il a fallu attendre trente kilomètres avant de voir l'échappée du jour se former: Matteo Montaguti, Diego Ulissi, Otto Vergaerde, Clément Chevrier, Marco Minnaard, Anthony Turgis, Cesare Benedetti et Rasmus Quaade avaint près de 8 minutes d'avance au rond-point à Bastogne, un avantage qui avait déjà fondu de moîtié à l'abordage de la trilogie Wannes, Stockeu, Haute-Levée, premier vecteur de sélection de la journée et obstacle fatal pour le groupe de tête, qui s'est désintègré complètement avant de disparaître de la scène, remplacé par d'autres attaquants: Kangert, Chaves, Scarponi, Boaro et Arredondo se sont brièvement installés en tête de la course, alors que le peloton s'est brisé en plusieurs morceaux après cette maudite chute qui mettait fin à l'ambition de beaucoup de coureurs. C'est dans la côte de la Roche aux Faucons chère à Andy Schleck que s'est écrit le prochain chapitre de cette Doyenne version 2015: Roman Kruziger et Damiano Caruso se sont propulsés en tête de la course, bientôt rejoints par Jakob Fuglsang. Le trio a pris une trentaine de secondes d'avance, mais dans la côte de Saint-Nicolas, avant-dernière difficulté de la journée, il voyaient un peloton réduit revenir sur eux, un peloton qui perdait de plus en plus d'unités: Gilbert, Nibali, Kwiatkowski, Vanendert, Majka ou Mollema, la liste des victimes est longue dans le quartier des italiens. Ils étaient encore une quinzaine ensemble après Saint-Nicolas, et malgré une ultime tentative prometteuse de Daniel Moreno dans la dernière montée vers la ligne d'arrivée à Ans, la course s'est décidée au sprint entre dix survivants, un sprint mené de main de maître par Alejandro Valverde qui s'est imposé pour la troisième fois dans Liège-Bastogne-Liège devant le jeune Alaphilippe, déjà révélation de la Flèche Wallone, Rodriguez, Costa, Kreuziger et Bardet.

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Waremme - Huy (206 km)

Valverde conserve le titre

Alejandro Valverde

58ème à 2'05"

Pour sa 79ème édition, la Flèche Wallonne s'est présenté avec un parcours légèrement modifié dans le final, avec notamment l'inclusion de la côte de Cherave, à moins de 10 kilomètres du pièd du mur de Huy, sensé apporter une sélection supplémentaire avant la traditionnelle dernière course de côte sur les pentes raides de la mythique rue de la Chapelle. Malgré le programme corsé au menu des 199 coureurs, sept d'entre-eux se sont lancé corps et âme dans l'offensive dès les premiers kilomètres: Thomas De Gendt, Pieter Van Speybrouk, Jérôme Baugnies, Reinier Honig et Daniele Ratto, bientôt rejoints par Mike Teunissen et Brice Feillu, ont rapidement creusé un écart de 8 minutes, avant que les Katusha, les Movistar, les Sky ou encore les Etixx-Quick-Step ne prennent à leur compte la poursuite en tête d'un peloton au sein duquel Frank Schleck évoluait également dans les premiers rangs, avide de donner de son expérience en support de Bauke Mollema, le quatrième de l'année passée. A une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, alors que plusieures chutes dans le peloton impliquaient entre-autres Dan Martin, Bob Jungels, Julian Arredondo, Jelle Vanendert, Christopher Froome ou encore Philippe Gilbert, l'écart était redescendu en dessous des trois minutes. Au deuxième passage sur le mur de Huy, à une trentaine de bornes du but, seuls Jérôme Baugnies et Thomas De Gendt demeuraient en tête de la course, mais l'aventure des échappés du matin était sur le point de se terminer avec un peloton lancé sur leurs talons suite à plusieures contre-attaques. Luis Sanchez et Giovanni Visconti se sont momentanément extirpés, mais ils n'ont jamais obtenu plus d'une vingtaine de secondes d'avance sur un groupe de poursuivants de plus en plus réduit. Plus loin, Tim Wellens a accéléré de façon impressionnante dans la côte de Cherave, nouvelle-venue au programme donc, et le régional de l'étape s'est présenté pour la dernière fois au pièd du mur avec un mince avantage de 15 secondes sur un peloton d'une quarantaine d'unités dans lequel ne figurait plus Frank Schleck. Le Luxembourgeois n'était pas dans un de ses meilleurs jours et, après avoir effectué son travail d'équipier jusque-là, il n'a pas pu accrocher les plus costauds dans l'avant-dernière côte et il figurait dans un deuxième peloton, à une petite minute des premiers et en compagnie d'une vingtaine d'autres coureurs dont Nairo Quintana, Carlos Betancour ou Rafal Majka. En tête, l'avantage de Wellens n'était pas assez conséquent pour espérer aller au bout et il s'est fait rattraper avant la partie la plus pentue du Mur, laissant champs-libre aux puncheurs pour une explication finale. Alejandro Valverde a lancé le terrible sprint en côte de trés loin et personne n'est parvenu à remonter le vainqueur de l'année passée qui s'est imposé donc avec plusieures longueurs d'avance sur l'ancien cyclocross-man Julien Alaphilippe, puis Albasini, Rodriguez et Moreno. Le groupe de Frank Schleck a franchi la ligne d'arrivée environ deux minutes plus tard et le Luxembourgeois figure en 58ème position du classement, après une nouvelle journée marquée par la malchance pour son équipe Trek.

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Maastricht - Valkenburg (258 km)

Un champion du monde sur le Cauberg

Michal Kwiatkowski

56ème à 52"

Le refrain est connu: après les Flandriennes, ce sont les Ardennaises et, alors que Jempy Drucker prends un peu de repos bien mérité, c'est au tour de Frank Schleck de reprendre la flambeau, au cours de l'Amstel Gold Race notamment dont il est un ancien vainqueur, faut-il le rappeler. Mais cette année, le Luxembourgeois ne faisait pas partie des favoris au départ de la course: après sa lourde chute à la Ruta del Sol, en début d'année, et le repos forcé qui suivait, Frank endossait plutôt le rôle de coéquipier de luxe aujourd'hui pour Bauke Mollema et Fabio Felline, les hommes en forme du moment chez Trek. Un équipe Trek qui était d'ailleurs bien soudée dans les premiers rangs du peloton, autour de leurs deux leaders, lorsque, à une petite centaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, les Movistar, les BMC et les Orica-Green Edge ont lancé véritablement la poursuite derrière un groupe de tête de 6 coureurs, échappés depuis la première heure de course. Laurens De Vreese, Jan Polanc, Timo Roosen, Linus Gerdemann, Johann Van Van Zyl et Mike Terpstra avaient eu jusqu'à près de 10 minutes d'avance en cours de route, mais lorsque les choses sérieuses ont commencé, à une trentaine de bornes du but, leur aventure était déjà terminée. Les contres ne se sont pas fait attendre, évidemment, et après le Keutenberg, une demie-douzaine coureurs se sont retrouvé en tête de la course avec notamment Vincenzo Nibali, Tony Martin, ou Simon Clarke, le peloton avec Frank Schleck étant à une trentaine de secondes. Le champion d'Italie était très costaud, tout comme Simon Clarke qui s'en est allé en solitaire, mais ils ne pouvaient rien sur un peloton emmené par les Movistar et les BMC et qui est revenu un à un sur les échappés, alors qu'il restait encore 10 kilomètres et deux ascensions à accomplir. Jakob Fuglsang a encore tenté sa chance sur le Bemelerberg avec Van Avermaet dans sa roue, mais c'est bel et bien un peloton compact d'une bonne soixantaine de coureurs qui s'est présenté au pièd du Cauberg, pour 5 derniers kilomètres pleins de suspense. Ce sont les BMC qui ont ouvert la route pour Gilbert avec une accélération de Ben Hermans dès les premiers mètres de la montée, mais quand Mr. Cauberg lui-même a accéléré, il n'a pas obtenu le résultat escompté. Michael Mathews est en effet resté glué à la roue de l'ancien champion du monte, avec toutes les peines du monde d'ailleurs, mais c'est surtout un autre groupe de favoris avec Valverde, Kwiatkowski, Gallopin ou Rui Costa qui n'était pas loin et qui a effectué la jonction avec le duo de tête sitôt le Cauberg franchi. Deux kilomètres plus loin, c'est donc dans un sprint à 18 que la victoire s'est décidée, un sprint lancé par l'omniprésent Greg Avermaet, mais dans lequel le champion du monde Michal Kwiatkowski a eu le dernier mot, s'imposant devant Valverde, Mathews, Costa et Gallopin. S'il n'a pas pu jouer pour la gagne, Frank Schleck a néanmoins montré une excellente prestation dans cet Amstel puiqsqu'il était dans le bon coup jusqu'au pièd du Cauberg, terminant 56ème dans le classement à moins d'une minute du vainqueur.

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Compiegne - Roubaix (254 km)

Degenkolb avec, Drucker sans réussite

John Degenkolb

73ème à 7'50"

Paris-Roubaix constituait sûrement l'un des objectifs majeurs de ce début de saison pour Jempy Drucker, mais le moins que l'on puisse dire, c'est que cela ne lui a pas aussi bien réussi que l'année dernière. Si le Luxembourgeois n'était pas dans un de ses meilleurs jours, il s'est accroché jusqu'au bout pour espérer faire une bonne place quand-même. Mais c'était sans compter sur la mauvais volonté de dame fortune qui ne l'a pas gâté dans cet enfer du nord. Alors que la course se déroulait à une allure de folie, avec le vent dans le dos, le peloton s'est scindé en plusieures parties dès le deuxième secteur de pavé, lorsqu'une vilaine chute a envoyé Stijn Devolder à l'hôpital et forcé la moitié des coureurs à mettre pièd à terre ou à se faufiler à travers un champ à la manière des cyclo-cross-men. Jempy Drucker était de ceux-là et s'est retrouvé dans un deuxième peloton, contraint à chasser déjà en compagnie notamment du lauréat du Ronde, Alexander Kristoff, ou du vainqueur sortant Nikki Terpstra. D'autres favoris comme Stybar, Roelandts, Vanmarcke ou le champion de Belgique Debuschere se sont retrouvés encore plus à l'arrière, mais après une vingtaine de kilomètres de course-poursuite, tout est rentré dans l'ordre: peloton regroupé à l'approche de Wallers-Aremberg. Si Drucker a plus ou moins bien franchi le secteur le plus mythique de Paris-Roubaix, le deuxième coup dur n'allait pas tarder: une barrière s'est fermée à l'approche conjointe des coureurs et d'un TGV et, si la première partie du peloton a su passer l'obstacle avant fermeture complète, Jempy et les autres ont dû s'arrêter pour laisser passer le train. La course a bien été neutalisée pendant un instant après l'incident et les retardés ont pu rentrer sans trop de problème, mais quand les Etixx-Quick-Step ont lancé la grande bagarre dans les bordures du secteur de Beuvry-la-Forêt un peu plus loin, Jempy n'était pas bien placé. Nouvelle course-poursuite donc, en compagnie du champion de France Arnaud Démare notamment et l'ancien spécialiste de cyclo-cross a pu réintégrer le groupe de tête d'une trentaine de coureurs sur le chemin des Prières, après Orchies. Malgré la vitesse élevée depuis le début de la course, plus de 43 km/h de moyenne, ils y avait encore du monde donc, prêt à en découdre dans le dernier secteur stratégique du Carrefour de l'Arbre. Mais pour Jempy Drucker, cette bagarre-là était terminée avant de commencer car dans le secteur de Cysoing, à une trentaine de bornes de la conclusion, il s'est fait heurter par un autre coureur et il a cassé sa roue avant dans l'incident. Le temps d'en attendre une autre, de rechange, et les meilleurs étaient parti: Drucker est arrivé dans le vélodrome en 73ème position, à l'intérieur du premier véritable peloton d'une trentaine de coureurs et à près de huit minutes du vainqueur. La course a longtemps été dominée par un groupe de neuf coureurs, Gregory Rast, Adam Blythe , Alexis Gougeard, Sean De Bie, Aleksejs Saramotins, Pierre-Luc Périchon, Tim Declercq, Frederik Backaert et Ralf Matzka qui sont partis dès les premiers kilomètres pour établir un écart maximal de 10 minutes. Si les favoris ont attendu quelque-peu avant de se découvrir, ils ont cependant montré un final spectaculaire et indécis jusqu'au bout. Les Etixx-Quick-Step ont lancé la bagarre de façon collective à une bonne cinquantaine de kilomètres du but, avant d'envoyer Stijn Vandenbergh en éclaireur, derrière les quelques survivants de l'échappée mational. Le jeune Belge s'est fait rejoindre peu-après par Stybar et Wiggins, mais malgré l'insistance de Sir Bradley, dont ce Paris-Roubaix est annoncé comme la toute dernière course sur route en tant que coureur professionnel, les trois coureurs se sont fait reprendre peu avant le Carrefour de l'Arbre. Jurgen Roelandt semblait le plus costaud dans ce dernier secteur légendaire et il est parvienu à prendre un peu d'avance, mais l'ancien champion de Belgique s'est fait contrer peu-après par une action collective de Greg Van Avermaet de du jeune Yves Lampaert, encore un Etixx-Quick-Step. Le duo a pris quelques secondes d'avantage, mais c'est un John Degenkolb impressionnant qui fait l'effort parmi les poursuivants, ramenant avec lui Stybar, Elminger, Boom et Keukeleire, pour un sprint à sept sur le vélodrôme. Parti favori pour cette ultime explication car intrinséquement le plus rapide des sept, John Degenkolb s'est imposé sans discussion devant Stybar et Van Avermaet, remportant un deuxième monument pour cette saison après Milan-San Remo.

Photo(s):acccontern.lu

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11.04.2015: 6 - Aia - Aia (18,3 km clm)

Dumoulin et Rodriguez

Tom Dumoulin

Joaquin Rodriguez

76ème à 3'26"
	57ème à 35'16"

Tom Dumoulin et Joaquin Rodriguez se sont partagé le gâteau sur la dernière étape de ce Tour du Pays-Basque, un contre-la-montre de 18 kilomètres qui comprenait, entre-autres, l'ascension de l'Alto de Aida qui avait déjà été en vedette lors de l'étape de la veille. Si le champion des Pays-Bas a en effet remporté la victoire d'étape en 28'46", l'Espagnol a terminé brillant deuxième et s'est donc octroyé la victoire finale de la Vuelta, aux détriments d'un Sergio Henao qui s'est pourtant classé quatrième de l'étape, à 17 secondes de Dumoulin. C'était donc un match des rouleurs contre les grimpeurs aujourd'hui et, si Bob Jungels, Tony Martin et surtourt Tom Dumoulin ont posté des temps excellents tôt dans l'après-midi, il fallait quand-même attendre l'arrivée des petits grimpeurs de poche, favoris à la victoire finale, pour connaître le nom du vainqueur d'étape. Nairo Quintano a réalisé un excellent parcours qui lui vaudra d'ailleurs une quatrième place dans le classement final de cette Vuelta, puis Jon Izaguirre a failli arracher le meilleur temps à Dumoulin en terminant à cinq secondes seulement du Néerlandais. Mais c'est le duell Rodriguez - Henao qui a laissé planer le suspense jusqu'au bout, Rodriguez terminant à quatre secondes du Néerlandais volant. Frank Schleck n'avait rien à perdre ni à gagner aujourd'hui: pour le Luxembourgeois, la mission était uniquement de terminer dans les limites et il n'a donc pas réalisé un temps phénoménal, perdant près de trois minutes et demie sur les meilleurs en 18 kilomètres en 76ème position. Au classement final, Frank temine 57ème à 35 minutes du vainqueur. Mais l'essentiel n'était pas là, l'essentiel pour lui était de cumuler les kilomètres de course difficiles pour rattraper un tant soit peu le retard accumulé depuis sa chute malencontreuse lors de la Ruta del Sol.

Photo(s): vueltapaisvasco.diariovasco.com / flickr.com

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10.04.2015: 5 - Eibar - Aia (156 km)

Une chute, encore une

Mikel Landa

Serigo Henao

81ème à 10'28"
	60ème à 31'54"

Encore une étape difficile avec notamment le terrible Mur d'Aida à gravir trois fois au cours des vingt derniers kilomètres et, une fois n'est pas coutume, c'est un survivant de l'échappée matinale qui s'est imposé: Mikel Landa et Tim Wellens faisaient partie d'un grand groupe qui s'était détaché en début d'étape et ils ont résisté au retour du peloton pour se disputer la victoire d'étape, Landa se montrant plus fort dans les derniers hectomètres que Wellens. Laurent Didier faisait partie des 31 coureurs qui se sont échappés dans les premiers kilomètres de l'étape, au même titre que son coéquipier Julian Arredondo ou, par exemple, Tony Gallopin, Chris Anker Sörensen, Carlos Betancour, Rein Taaramae, Tony Martin, Tom Jelte Slagter, Tom Danielson, Igor Anton, Amets Txurruka ou le recordman de l'heure Rohan Dennis. Un sacré groupe donc qui possédait trois minutes d'avance encore à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée, lorsque Frank Schleck n'a pu éviter Bauke Mollema qui chutait devant lui, les deux coureurs de l'équipe Trek se retrouvant par terre dans une descente particulièrement rapide. Plus de peur que de mal, ils ont pu remonter sur leur vélo et, emmené par un Bob Jungels décidément très dévoué, retrouver (provisoirement) leur place dans le premier peloton. Devant, Rein Taaramae avait accéléré dans la première ascension de l'Alto de Aida, franchissant le sommet avec quelques secondes d'avance sur Landa, Wellens, Gallopin et Danielson et une bonne minute et demie sur un peloton où le champion du monde Kwiatkowski avait un peu secoué le cocotier et pris une centaine de mètres d'avance, provoquant notamment la perte de Schleck et de Mollema, non-remis de leurs chute collective. Les cinq hommes de tête se sont regroupés dans la descente, tandis que Kwiatkowski, avec l'aide de Tony Martin, a résisté au retour des autres favoris pendant une poignée de kilomètres encore. Dans la troisième et dernière ascension du mur d'Aida avec ses pourcentages ahurissants, Tim Wellens a attaqué, mais le Belge s'est fait rattraper, puis devancer sur la ligne d'arrivée par Mikel Landa, qui s'est donc imposé avec trois secondes d'avance sur Wellens, 16 sur Danielson et une trentaine sur Gallopin et Taaramae, derniers survivants de l'échappée matinale. Car dans le peloton, Simon Yates, Sergio Henao et Joaquin Rodriguez avaient contré une attaque de Nairo Quintana pour se détacher des autres favoris et terminer sur les talons des échappés, Henao conservant son maillot jaune à la veille du contre-la-montre décisif. Après avoir joué aux équipiers en début d'étape et tenté de survivre tant bien que mal à sa chute et à la triple ascension de l'Alto d'Aida, Frank Schleck a terminé dans les bas-fonds du classement aujourd'hui, 81ème à plus de 10 minutes et une bonne minute seulement devant le grupetto.

Photo(s): vueltapaisvasco.diariovasco.com / trekfactoryracing.com / velonews.competitor.com

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09.04.2015: 4 - Zummarraga - Eibar-Arrate (162 km)

Bis pour Rodriguez

Joaquin Rodriguez

Serigo Henao

57ème à 9'14"
	58ème à 22'22"

A l'issue d'une nouvelle étape difficile, avec arrivée en hauteur cette fois-ci, Joaquin Rodriguez a remporté sa deuxième victoire d'étape de suite, devant Bauke Mollema, le coéquipier de Frank Schleck, et au sprint d'un petit groupe sélect d'une douzaine d'unités parmi lesquels se trouvaient également Quintana, Pinot, Van Garderen et Sergio Henao, qui conserve donc le maillot jaune de leader. Bob Jungels avait tenté sa chance en début d'étape, puis Tony Martin et Tom Danielson formaient un duo d'attaquants fort populaire mais, connaissant les talents de rouleurs de deux protagonistes, les équipes Movistar et Sky (du leader Henao) ne leur ont jamais accordé plus de deux minutes et demie d'avance. A une trentaine de kilomètres du but, alors que l'avance du duo de tête avoisinnait les deux minutes, le peloton s'est scindé en deux et Joaquin Rodriguez a momentanément perdu le contact avec les autres favoris après une chute de son coéquipier Angel Vicioso. Mais "Purito" a rapidment su redresser la situation et réintégrer le groupe de tête de quarante coureurs qui, sur les talons de Martin et Danielson, se dirigeait tout droit vers la dernière ascension, 3 kilomètres à plus de 10% de montée. Frank Schleck et ses coéquipers ont pris leurs responsabilités avec notamment un formidable Bob Jungels qui s'est positionné en tête du peloton pour mettre Bauke Mollema en bonne position pour l'ascension finale et ainsi éviter le désastre d'hier ou le Néerlandais avait failli rater le bon groupe après avoir été mal placé en début de montée. Mission réussi puisque Mollema a su accompagner les meilleurs lorsque Ilnur Zakarin et Sergio Henao ont accéléré dans le final, provoquant une sélection impitoyable parmi les favoris. Kwiatkowski a dû laisser filer tout comme Sanchez, Péraud ou Majka. Ils n'étaient que douze donc à se présenter ensemble sur les hauteurs d'Eibar avec une victoire incontestée de Rodriguez au print devant Mollema, Yates et Izaguirre, qui comptait parmi les coureurs les plus actifs aujourd'hui. Une fois son boulot d'équipier accompli, Frank Schleck a levé le pièd dans la dernière montée et il a franchi la ligne d'arrivée avec 9 minutes de retard sur le vainqueur, ensemble avec Serpa, Vervaeke et Maxime Montfort, 57ème dans le classement du jour.

Photo(s): vueltapaisvasco.diariovasco.com / flickr.com / velonews.competitor.com

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08.04.2015: 3 - Victoria Gasteiz - Zummarraga (171 km)

Rodriguez sur son terrain

Joaquin Rodriguez

Serigo Henao

70ème à 9'59"
	74ème à 13'08"

Sur un terrain correspondant exactement à ses aptitudes, Joaquin Rodriguez a remporté la troisième étape du Tour du Pays-Basque, la première de trois étapes qui se déroulent sur un terrain encore plus sélectif que celui des deux premiers jours. Pas moins de huit côtes étaient au programme de la journée, dont la dernière, l'Alto de la Antigua, présentait des pourcentages vertigineux dont rafole l'explosif Espagnol, qui s'est imposé au sprint devant deux autres grimpeurs de poche, Sergio Henao et Nairo Quintana. Lieuwe Westra, Sander Armée, Hugh Carthy et Omar Fraile ont voulu anticiper le final difficile avec une attaque au long cours, mais avec à peine quatre minutes d'avance à la mi-course, leurs chances de réussite étaient minime. Comme par hasard, les Movistar et les Katusha ont effectué la plus grande partie du travail en tête du peloton réduisant progressivement l'écart, à moins d'une minute lors de la première ascension de l'Antigua, à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. Seul Lieuwe Westra demeurait en tête de la course après la montée, pour quelques kilomètres supplémentaires. Car le peloton avait explosé également, avec les favoris comme Rodriguez, Gilbert, Kwiatkovski, Van Garderen ou Quintana devant, mais pas Frank Schleck. Gêné par les spectateurs présents en masse dans les pourcentages les plus abruptes d'un chemin large de deux mètres à peine, le Luxembourgeois a dû comme beaucoup d'autres mettre pièd à terre dans l'Antigua et il a ainsi perdu le contact avec les meilleurs. Ils étaient une vingtaine seulement à l'avant, rattrappant le malheureux Westra au pièd de la deuxième montée de l'Antigua, où Sergio Henao était le premier des favoris à placer un contre. Rodriguez et Quintana étaient les plus prompts à réagir, passant le sommet de l'ascension avec une dizaine de secondes d'avance sur les prochains poursuivants, un écart qui est resté stable jusqu'à l'arrivée. Rodriguez s'est imposé au sprint devant le nouveau maillot jaune Henao, tandis que Kwiatkowski a réglé un premier groupe à sept secondes, un groupe d'une petite vingtaine d'unités avec notamment Gilbert, Mollema, Majka, Scarponi, Sanchez, Van Garderen ou Pinot. Frank Schleck a franchi la ligne d'arrivée en 70ème position à 10 minutes, dans un petit peloton de quinze coureurs avec par exemple Zaugg, Arredondo ou Visconti comme compagnons d'infortune.

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07.04.2015: 2 - Bilbao - Victoria Gasteiz (175 km)

Felline gagne pour Trek

Fabio Felline

Michael Mathews

82ème à 0"
	76ème à 3'09"

Après avoir connu une journée avec quelques pépins hier, l'équipe Trek Factory Racing a su rebondir aujourd'hui en fêtant la victoire d'étape de Fabio Felline, au sprint devant le vainqueur de la veille, Michael Mathews, ainsi que Gallopin, Kwiatkowski et Gilbert, rien que cela. C'est une échappée de 5 coureurs qui a longtemps marqué l'étape, qui comportait 5 ascensions de moindre envergure: Hupond, Reichenbach, De Weert, Vervaeke et Txurruka avaient jusqu'à onze minutes d'avance sur un peloton emmené majoritairement par les Movistar de Nairo Quintana et les Orica-Green Edge du leader Mathews. Mais à l'entame des cinquante derniers kilomètres autour de Vitoria Gasteiz, l'écart était déjà redescendu en-dessous des trois minutes et quelques kilomètres avant la dernière ascension du jour, l'Alto de Zaldiaran, les fuyards réduits à trois (Txurruka, Reichenbach, Vervaeke) se sont fait rejoindre, alors qu'il restait une petite vingtaine de bornes de course. Plusieures équipes (Movistar, Astana, Tinkoff, Orica Green-Edge) ont accéléré à tour de rôle dans le Zaldiaran: le rythme était très élevé et le peloton s'étirait en longueur, mais malgré une attaque de Tom Jelte Slagter qui s'est retrouvé seul aux commandes pendant un instant, personne n'a pu se dégager pour de bon. Ils étaient encore une centaine à se présenter dans la dernière ligne droite, ou Fabio Felline s'est montré le plus rapide. Frank Schleck a également terminé l'étape dans le premier groupe, 82ème dans le même temps que le vainqueur.

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06.04.2015: 1 - Bilbao-Bilbao (163 km)

D'emblée la malchance

Michael Mathews

Michael Mathews

72ème à 3'09"
	76ème à 3'09"

Frank Schleck a joué la malchance d'emblée, lors de la première étape du Tour du Pays Basque, avec une double crevaison dans le final qui l'a empêché de jouer avec les premiers couteaux. Le Luxembourgeois a ainsi terminé 72ème de l'étape, 3 minutes derrière un peloton de tête d'une soixantaine d'unitsé, réglé au sprint par l'Australien Michael Mathews devant le champion du monde Kwiatkowski, devant Zakarin, Reza et Gallopin. Ce groupe s'était formée dans la dernière des deux ascensions de l'Alto del Vivero, à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée, après une multitude d'attaques de la part de coureurs comme Alexis Vuillermoz, Julian Arredondo, Rein Taaramae ou Sergio-Luis Henao. Auparavant, l'étape avait été marquée par la longue échappée de Brian Bulgac, Omar Fraile et Anthony Turgis, qui se sont disloqués et fait rattraper bien avant cette dernière difficulté, malgré l'acharnement en solitaire de Fraile pendant une bonne vingtaine de bornes. Ce sont les Movistar qui ont assumé le gros du boulot dans la poursuite du trio de tête et ce sont également eux qui ont réduit à néant toutes les tentatives de la montée de Vivero, conduisant un peloton de tête avec notamment Frank Schleck par ce dernier sommet de la journée. Malheureusement, dans la descente, les choses se sont gâtés pour le Luxembourgeois, victime donc d'une double crevaison alors que les voitures d'assistance se trouvaient loin derrière sur les petits chemins tortueux autour de Bilbao. Pas de possibilité donc pour Schleck de rentrer devant et il a terminé dans un petit groupe d'une dizaine de coureurs avec notamment son coéquipier Arrondo, lui-aussi victime d'ennuis mécaniques sur la fin.

Photo(s):vueltapaisvasco.diariovasco.com / trekfactoryracing.com

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Brugge - Oudenaarde (264 km)

Alexandre le Grand

Alexander Kristoff

28ème à 3'23"

C'est sous une beau ciel bleu que les quelque 200 coureurs ont pris les départ du Tour des Flandres, parmi eux un Jempy Drucker motivé jusque dans les doigts de pièds et quelques impatients également: Matthew Brammeier, Jesse Sergent, Damien Gaudin, Ralf Matzka, Clément Venturini, Dylan Groenewegen, Lars Ytting Bak et Marco Frapporti se sont échappés après une vingtaine de kilomètres de course, mais leur avantage n'a jamais excédé les quatre minutes, bien trop peu pour espérer aller au bout des 260 kilomètres de course. A 80 kilomètres de la ligne d'arrivée, lorsque Jempy Drucker a dû essuyer une cervaison à l'approche des secteurs décisifs de la course, Lars Bak et Damien Gaudin n'avaient plus que 2 minutes sur un peloton dans lequel les premiers contre-attaquants se sentaient des fourmis dans les jambes. Une vingtaine de bornes plus loin, lorsque Drucker avait repris sa place dans les premiers rangs du peloton à l'entame du célèbre Koppenberg, l'échappée matinale était terminée, sans surprise. Un peu plus loin encore, dans le Taaienberg, c'est Drucker lui-même qui a fait le forcing pour préparer une attaque de Greg Van Avermaet, le Belge qui a lancé la course des favoris avec une accélération sur les pavés: une trentaine de coureurs se sont retrouvé à l'avant, parmi-eux les Teprstra, Thomas, Stybar et autres, mais aussi Jempy Drucker. Le Luxembourgeois n'a pas ménagé ses peines en tête du petit peloton, notamment lorsque Nikki Tersptra, Alexander Kristoff et Sepp Vanmarcke sont parti à l'attaque, bien avant la dernière ascension du Vieux Kwaremont. Alors que Vanmarcke plafonnait, Terpstra et Kristoff ont franchi le sommet de cette ascension la plus stratégique du Tour des Flandres avec une quinzaine de secondes d'avance sur un petit groupe d'une dizaine d'unités avec Stybar, Sagan, Thomas, Degenkolb, Devolder et Van Avermaet notamment, un groupe dans lequel Drucker avait dû lâcher prise après tout le travail fourni au service de son leader. Malgré le Patersberg qui était encore à franchir, malgré Van Avermaet et Sagan partis en contre dans le Patersberg, justement, Nikki Terpstra et Alexander Kristoff ont résisté jusqu'au bout, jusqu'à l'arrivée à Oudenaarde où Kristoff n'a eu aucun mal à s'imposer devant Terpstra et Van Avermaet, pour sa quatrième victoire de la semaine, après un carton-plein déjà aux Trois Jours de la Panne. Jempy Drucker a terminé la course dans un premier grand groupe d'une vingtaine d'unités avec des coureurs comme Démare, Haussler, Leukemand, Chavanel ou Van Keirsbulck, 28ème à un peu plus de trois minutes et certainement très sastisfait de sa course.

Photo(s):rondevanvlaanderen.be / flickr.com

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