Marche-en-Famenne > Huy (196 km)

Fracture de la clavicule pour Frank Schleck

Alejandro Valverde

Abandon

Nouveau coup dur pour Frank Schleck sur la Flèche Wallonne puisqu'il s'y a fracturé la clavicule, lorsqu'il était impliqué dans une chute avec son coéquipier Haimar Zubeldia, à une quarantaine de kilomètres de l'arrivée. Le Luxembourgeois se trouvait bien à l'avant du peloton, dans le premier tiers, mais n'a rien pu faire lorsqu'il s'est retrouvé projeté dans le fossé, sur le côté gauche de la route. Alors que les autres coureurs touchés par la chute sont repartis, les deux Trek-Segafredo sont restés par terre, Schleck se tentant l'épaule droite dans une position qui ne laissait malheureusement planer que très peu de doute. Diagnostique confirmé un peu plus tard à l'hôpital: fracture de la clavicule, opération et fin de la saison printanière pour le Luxembourgeois. Alejandro Valverde, par contre, était tout sourire hier à l'arrivée sur le mur de Huy. L'Espagnol s'y est imposé pour la quatrième fois, devenant ainsi le recordman absolu de victoires dans la classique remportée jadis par Kim Kirchen. Le scénario était identique que pour ses précédentes victoires, puisqu'une fois de plus, le lauréat a su s'armer de la patience nécessaire: il a attendu les ultimes rampes du mur pour produire son effort et il s'est ainsi imposé avec quelques longueurs d'avance sur, dans l'ordre, Julien Alaphilippe, Dan Martin, Wout Poels et Enrico Gasparotto, le vainqueur de l'Amstel. Scénario classique donc avec une échappée matinale composée de Stephen Cummings, Koen Bouwman, Silvan Dillier, Vegard Stake Laengen, Kiel Reijnen, Matteo Bono, Tosh Van der Sande, Sander Helven, Quentin Pacher et Mads Pedersen, échappée qui sera rejoint peu après la deuxième ascension du Mur de Huy, lorsque les coéquipiers de Valverde ont subitement haussé le rythme. Bob Jungles voulait forcer le destin avec une superbe attaque à une quinzaine de kilomètres de l'arrivée, bientôt rejoint par Izaguirre puis, un peu plus loin, par Tim Wellens, mais les Movistar avaient décidément tout sous contrôle et le trio s'est fait rejoindre au pièd du mur, à moins de 2 kilomètres du but. Joaquin Rodriguez a tenté de suprendre tout le monde en lançant l'assaut final très tôt, au plus fort de la pente, mais après une première réaction de Dan Martin, c'est finalement Alejandro Valverde qui s'est avéré le plus costaud, pour la quatrième fois de sa carrière donc.

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Maastricht - Vilt (248 km)

Gasparotto, l'emotion

Enrico Gasparotto

Abandon

C'était la victoire de l'émotion cet après-midi, dans la 51ème édition de l'Amstel Gold Race: pour la deuxième fois de sa carrière et trois semaines jour pour jour après l'accident tragique qui a coûté la vie à son coéquipier Antoine Demoitié, le revenant Enrico Gasparotto a remporté la victoire sur le Cauberg, la dédiant bien évidemment au coureur disparu qui l'a "guidé tel un ange dans les derniers kilomètres". Il a fait du bon boulot, l'être céleste puisque Gasparotto était bien le plus fort dans la dernière ascension de la célèbre côte à Valkenburg et, malgré le retour du jeune et étonnant Michael Valgren dans le faux-plat succèdant à la montée proprement dite, l'Italien n'a eu aucun problème pour s'imposer au sprint, devant le Danois et un petit peloton emmené par Sonny Colbrelli. Pour Frank Schleck, la course s'est moins bien passée puisque, las de frotter inlassablement sur les petites routes détrempées par la pluie du Limbourg néerlandais, le Luxembourgeois s'est retrouvé à l'arrière du peloton au plus mauvais moment, lorsqu'une chute en pleine montée a obligé beaucoup de coureurs à mettre pièd-à-terre. Le temps de se remettre en route, le Luxembourgeois s'est retrouvé dans un troisième peloton, un petit groupe qui n'a plus jamais pu revenir vers l'avant et qui s'est fait arrêter bien avant la ligne d'arrivée par les commissaires de course, au moment de se voir octroyer un retard qui sortait du raisonnable. Devant, la course était rapide malgré la pluie et les nombreuses chutes et l'échappée matinale avec Laurent Didier, mais également De Vreese, Devriendt, Howes, Montaguti, Bono, Reza, Warbasse, Cerny, Grellier et Berlato, n'a jamais obtenu plus de 5 minutes d'avance. Lorsque le final a commencé avec une attaque de Michael Albasini dans l'Eyserbosweg, les échappés n'avaient plus qu'une poignée de secondes d'avance et ils ont vu leurs effort réduits à néant lorsque Bob Jungels a placé une belle accélération juste après l'avant-dernière ascension du Cauberg, à une douzaine de kilomètres de l'arrivée. Le Luxembourgeois s'est retrouvé en tête de la course un moment avec Enrico Battaglin. Les efforts du Luxembourgeois étaient cependant vains, tout comme ceux de Roman Kreuziger et Tim Wellens, qui a pourtant abordé la dernière montée du Cauberg avec quelques secondes d'avantage sur le peloton. Mais le Belge a bientôt dû capituler, lorsque Gasparotto et Valgren ont déposé tout le monde avec leurs accélérations respectives.

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Compiegne > Roubaix (258 km)

Hayman surprend les favoris

Mathew Hayman

69ème à 14'23"

Comme pour beaucoup d'autres coureurs, cette 114ème édition de Paris-Roubaix ne s'est pas déroulée comme prévu pour Jempy Drucker. Alors que le Luxembourgeois n'était pas dans un grand jour, il était impliqué dans une grosse chute collective vers la mi-course et, s'il a pu rester au contact des Cancellara et Sagan pendant un certain nombre de kilomètres, Jempy avait prix un coup de retard dont il n'a jamais su se remettre. Si les offensives avaient été nombreuses dès le départ et la course donc très rapide depuis le début, il fallait attendre le kilomètres 75 pour voir une échappée se former, un groupe de 16 personnes avec des coureurs comme Mathew Hayman, Sylvain Chavanel, Jelle Wallays, Johan Le Bon ou encore Bozic et Erviti. Mais la trève était de courte durée: dans le secteur de Maing, à 120 kilomètres de l'arrivée, une chute a mis à terre une bonne partie du peloton et, si certains comme Boonen, Vanmarcke, Stannard ou Boasson Hagen s'en sont sortis indemne, beaucoup de favoris se sont retrouvés piégés dans la manoeuvre, y compris les Fabian Cancellara, Peter Sagan, Alexander Kristoff, Nikki Terpstra, Lars Boom ou ... Jempy Drucker. S'en est suivi une longue, longue, longue course-poursuite entre, d'une part, les échappés et le groupe Boonen, emmené par Tony Martin et les Sky, et, d'autre part, le groupe Cancellara, emmené par les Suisse et ses équipiers. C'était une poursuite effrénée marquée par d'incessantes accélérations de Cancellara, soucieux de revenir à l'avant le plus rapidement possible et d'écrémer le groupe par la même occasion. Si Jempy avait réussi s'accrocher dans le groupe Sagan-Cancellara dans un premier temps, il n'avait pas les jambes pour remonter aux premières lignes de ce petit peloton et subissait donc, forcément, chaque écart, chaque chute ou chaque pépin des coureurs devant lui. A force de jouer aux élastiques de la sorte, Drucker s'est fait décrocher bien avant les derniers secteurs stratégiques de la course et il a terminé dans le plus gros des pelotons, loin dans le classement, 69ème à 14 minutes. Pour Cancellara aussi, le rève de s'imposer dans son ultime Paris-Roubaix s'est bientôt effondré puisque le Suisse a chuté dans le secteur de Mons-en-Pévèle, le plus cras de tous, à une trentaine de kilomètres de la ligne d'arrivée. Le champs était libre pour Boonen, Vanmarcke et compagnie, eux qui avaient entretemps repris l'échappée matinale pour se disputer la victoire entre-eux. Au grè des chutes et des accélérations sur les secteurs pavés, le groupe s'est considérablement aminci et, après Camphin-en-Pévèle, ils étaient encore cinq à pouvoir prétendre à la victoire: Tom Boonen, le plus impressionnant de tous, Sep Vanmarcke, qui avait pendant longtemps pu profiter de ses nombreux équipiers dans le groupe de tête, Ian Stannard, qui avait perdu tous les siens suite à des chutes successives, Edvald Boasson Hagen, qui semblait un peu plus juste que les autres et l'étonnant Matthew Hayman, le seul rescapé de l'échappée du matin. Malgré les accélérations successives de Vanmarcke, Stannard, Boonen et Hayman, les cinq n'ont pas pu se départager avant le vélodrôme, où, à la surprise de tous, Matthew Hayman a remporté le sprint au grand dam de Tom Boonen et de son possible record historique de cinq victoires dans l'enfer du Nord.

Photo(s): letour.fr / flickr.com

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6. Eibar > Eibar (16,5 km clm)

Contador, pour la quatrième fois

Alberto Contador

Alberto Contador

54ème à 3'19"
	27ème à 14'07"

Pour la quatrième fois de sa carrière, Alberto Contador a remporté le Tour du Pays-Basque samedi, au terme du désormais traditionnel contre-la-montre du dernier jour autour de la ville d'Eibar et de sa terrible côte avec des pourcentages proche des 20 %. Et, s'il avait semblé un peu inférieur à son rival principal Sergio Henao dans l'étape-reine d'hier, Contador a mis les pendules à l'heure aujourd'hui puisqu'il a remporté l'étape et le classement, devant ses rivaux colombiens Henao et Quintano. En retrait au classement général, Nairo Quintana a effectué un contre-la-montre tonitruant en réalisant des temps à tous les chronométrages intermédiares que seul Contador arrivait à égaler. L'Espagnol a remporté l'étape avec 5 secondes d'avance sur Quintana et 18 secondes sur le maillot jaune Henao. Un trio qui se retrouve également sur les trois premières places au classement général, Contador devant Henao et Quintano, aux dépens du Français Thibaut Pinot, le perdant de la journée qui dégringole à la quatrième place du classement. Pour Frank Schleck, il n'a y avait plus d'enjeux sur ce contre-la-montre et le Luxembourgeois a fait son parcours à son rythme, sans prendre le moindre risque sous la pluie, dans les nombreuses parties techniques du parcours. 55ème au pointage intermédaire, Schleck a terminé sa boucle de 16 kilomètres en 32'32", 54ème du classement final de l'étape et à plus de 3 minutes de Contador.

Photo(s): diariovasco.com / treksegafredo.com

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5. Orio > Arate (159 km)

La pluie en rose

Diego Rosa

Sergio Henao

33ème à 9'06"
	25ème à 10'54"

L'étape-reine de ce Tour de Pays-Basque portait bien son nom puisque, sous la pluie et sur un parcours brutal, elle a tournée en une véritable bataille pour la survie, avec une cinquantaine d'abandons en cours de journée, et elle a consacré un réel acte héroique: seul en tête de la course pendant les deux-tiers du parcours, Diego Rosa a résisté jusqu'au bout au retour des favoris pour finalement passer la ligne d'arrivée à pièd, avec le vélo au-dessus de la tête à la manière des cyclo-crossmen, habitués aux éléments déchaînés. C'est un groupe d'une quinzaine d'unités qui s'est détaché après une dizaine de kilomètres de course, parmi-eux Rosa, mais aussi des coureurs comme Simon Geschke, Peter Velits, Diego Ulissi, Stefan Denifl, Ruben Plaza ou Haimar Zubeldia, le coéquipier de Frank Schleck. Mais le rythme n'était pas assez rapide pour Diego Rosa qui s'est dégagé dans la deuxième des neuf difficultés de la journée pour s'installer solidement en tête de la course, avec un avantage d'une minute et demie sur ses anciens compagnons d'échappée et 4 minutes sur le peloton. Malgré de nombreuses contre-attaques chez les poursuivants, Rosa n'a fait qu'accroître son avance avec une régularité impressionnante, à près de 40 km/h sur terrain difficile. Pourtant, derrière, la battaille des favoris avait bel et bien commencée après une attaque de Mikel Landa, sur l'avant-dernière difficulté de la journée, puis une accélération d'Alberto Contador dans la montée finale, une accélération contre laquelle le seul Sergio Henao avait du répondant. Diego Rosa a finalement remporté la 5ème étape avec plus de trois minutes d'avance sur Henao, nouveau maillot jaune et légèrement plus rapide que Contador dans les derniers kilomètres. Derrière eux, Rodriguez, Pinot, Sanchez ou Quintana, tous dans un mouchoir de poche, ont gardé intact leurs chances de victoire finale dans le contre-la-montre final de demain. Tout comme lors des précédents jours, Frank Schleck a rempli son rôle d'équipier pour Bauke Mollema avant de terminer à son rythme, 33ème de l'étape à près de 6 minutes des favoris.

Photo(s): diariovasco.com / treksegafredo.com

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4. Lesaka > Orio (165 km)

Sanchez sous la flamme rouge

Samuel Sanchez

Wilco Kelderman

40ème à 1'48"
	36ème à 5'05"

Avec la fameuse montée du Jaizkibel d'entrée, connue de la Clasica San Sebastian, la quatrième étape du Tour du Pays-Basque proposait à nouveau un menu alléchant pour les attanquants, qui ne se sont d'ailleurs pas fait prier: les attaques étaient nombreuses dès le départ et c'est un grand groupe de 13 coureurs qui s'est établi en tête de la course après le Jaizkibel, avec des noms comme Tony Gallopin, Luis Sanchez, Tim Wellens, Pierre Rolland ou encore Ruben Plaza. Mais les écarts étaient minces et d'autres coureurs ont réussi à sortir d'un peloton au bord de la rupture, Cummings, Bakelants ou Simon, pour ne citer que ceux-là. Après 80 kilomètres d'attaques incessantes et de poursuite infernale, cela s'est enfin calmé un petit peu et ils étaient six finalement à obtenir le bon de sortie: Luis Mate, Angel Vicioso, Carlos Verona, Simone Petilli, Christophe Riblon et Tim Wellens avaient un avantage maximal de 2 minutes et demie à une cinquantaine de bornes de la ligne d'arrivée, au moment où Frank Schleck a dû essuyer une crevaison sans suite dans le peloton. Il restait la double ascension du terrible Alto de Aia dans les vingt derniers kilomètres et dans la partie la plus pentue de ce véritable mur, Carlos Verona s'en est allé seul avec une dizaine de secondes d'avance sur ses prochains poursuivants et une petite minute sur un peloton dans lequel Alberto Contador et Nairo Quintana avaient attaqué et dans lequel Frank Schleck avait raté le bon wagon de peu, dans cette pente bien trop courte et accentuée pour lui. Les derniers kilomètres était plats et malgré l'insistance de Verona, une trentaine de coureurs se sont regroupés à nouveau, alors qu'il y avait encore deux kilomètres à parcourir. Il restait un dernier et tout petit raidillon sous la flamme rouge, suffisant pour Samuel Sanchez qui a laissé tout le monde sur place et l'a emporté avec une longueur d'avance sur Rui Costa et Warren Barguil, premiers représentants d'un peloton bien réduit. Frank Schleck avait été quelques mètres trop loin au sommet de l'Aia et ils n'était donc pas parmi ceux qui ont réussi à revenir dans la descente, le Luxembourgeois a terminé sa journée dans un petit groupe, 40ème à près de deux minutes du vainqueur du jour.

Photo(s): diariovasco.com / treksegafredo.com

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3. Vitoria-Gasteiz › Lesaka (193 km)

Cummings sort au bon moment

Steven Cummings

Mikel Landa

38ème à 0"
	36ème à 3'18"

Malgré une première portion de tracé sans difficulté topographique majeure, fait assez rare au Pays-Basque pour pouvoir le souligner, il n'a pas fallu attendre longtemps avant de voir une échapée se former: Daniel Teklehaimanot, Biel Kadri, Stefan Denifl, Sam Oomen et Domingos Gonçalves sont partis au kilomètres huit, mais au moment d'aborder la deuxième moîtié de la course, bien plus accidentée que la première, leur avantage avait plafonné à 5 minutes, avec tendance vers le bas comme il est de coutume. Les Trek-Segafredo de Frank Schleck notamment ont contribué à réduire le rétard et, au moment d'aborder les 3 dernières montées de la journée, regroupés en 30 kilomètres seulement, tout était à refaire puisque les premiers contres se sont produits dans le peloton, avec Adam Yates, Pierre Rolland, Gianluca Brambilla ou Daniel Navarro notamment. Le coureur de chez Cofidis s'est bientôt installé seul en tête de la course, mais le rythme était élevé dans un peloton qui s'était considérablement réduit sur les pentes de Piedad, dernière véritable difficulté du jour. Une vingtaine de secondes d'avance, tel était l'avantage de Navarro au sommet de la côte, un avantage bien trop mince pour un homme seul, face à une cinquantaine de poursuivants lancés à toute allure, dont Frank Schleck faisait également partie. Regroupement à deux kilomètres de la ligne et moment de répit, un bref moment dont a profité Stephen Cummings pour s'extirper du peloton et prendre quelques mètres d'avance. Comme à Tirreno-Adriatico, plus tôt dans la saison, le timing fut parfait pour le troisième du dernier Gala Tour de France qui s'est imposé avec une petite longueur d'avance sur les poursuivants emmenés par Simon Gerrans et Felline, l'équipier de Frank Schleck. Le Luxembourgeois a terminé l'étape dans le premier peloton en 38ème position, dans le même temps que le vianqueur.

Photo(s): diariovasco.com / facebook.com

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2. Markina-Xemein › Amurrio-Baranbio (174 km)

Landa fait la montée

Mikel Landa

Mikel Landa

36ème à 1'13"
	49ème à 3'18"

Malgré un parcours à nouveau très accidenté avec pas moins de 5 montées en cours de route, malgré une échappée de 4 coureurs (Denifl, Meintjes, Petilli, Maddrazo) qui a connu un avantage maximal de plus de cinq minutes, malgré des attaques et des chutes qui ont brisé le peloton principal en plusieures parties par moments, malgré une course très intéressante donc, celle-ci s'est résumé à une course de côte dans la montée finale vers Garrastatxu, une montée courte mais pentue, avec des pourcentages à 19 %. Denifl et Maddrazo repris à 2 kilomètres du pièd de la côte, c'est un gros peloton de 80 unités qui a entamé les ruelles étroites de l'ultime bosse, avec le Français Biel Kadri comme premier attaquant. A la surprise de tout le monde, ce ne sont pas les favoris Contador ou Quintana qui ont répondu à l'accélération du Français, mais le Néerlandais Wilco Kelderman. Kelderman et Mikel Landa se sont établi en tête de la course un peu avant la flamme rouge et ils ont résisté jusqu'au bout au retour des favoris, malgré un dernier kilomètre tonitruant de Samuel Sanchez et de Sergio Henao. Dans les ultimes mètres de l'étape, Mikel Landa a dépassé Kelderman pour la victoire d'étape, quelques secondes devant Henao, Sanchez, Contador, Pinot, Costa, Quintana et les autres favoris. Les Trek-Segafredo n'avaient pas les jambes de suivre les meilleurs aujourd'hui, ni le leader désigné Bauke Mollema, ni Frank Schleck, qui ne termine cependant pas bien loin: 36ème à 1'13", quelques mètres devant le maillot jaune Luis-Leon Sanchez qui devra céder son bien à Mikel Landa, héros du jour à domicile.

Photo(s): diariovasco.com

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1. Etxebarria › Markina-Xemein (144 km)

Sanchez fait la descente

Luis Leon Sanchez

Luis Leon Sanchez

70ème à 2'05"
	70ème à 2'05"

Après une pause (trop) longue suite à son abandon forcé dans Paris-Nice, voilà donc enfin l'occasion pour Frank Schleck de renouer avec la compétition. Dans ces conditions, la condition physique ne peut pas être au top et, plutôt d'avoir des ambitions personnelles sur ce Tour de Pays-Basque, l'ambition de Frank Schleck sera de se mettre au service de l'équipe et de son leader désigné, Bauke Mollema, sorti tout droit du Tour de Catalogne. La première étape dans ce pays basque magnifique, mais ô combien pluvieux, ne manquait pas de montées (8 en tout, pour être précis), mais c'est dans une descente que la victoire d'étape s'est décidée, Luis-Leon Sanchez réussissant de tenir à distance le peloton dans les 10 dernièrs kilomètres. Ils étaient quatre à se mettre en évidence dès les premiers kilomètres, mais, avec un avantage maximal qui n'a jamais excédé les deux minutes, Gianluca Brambilla, Danilo Wyss, Jonathan Lastra et Nicolas Edet étaient destinés à se faire rattraper bien avant le final et la dernière montée du jour. Dario Cataldo en a profité pour lancer un contre et il a passé une quinzaine de kilomètres seul en tête, avant de voir ses efforts réduits à néant par plusieures attaques successives d'Alberto Contador, dans le peloton. Daniel Navarro a franchi le sommet de l'Aiastia légèrement détaché en tête de la course, mais ils étaient une soixantaine dans un mouchoir de poche. Alors que Luis-Leon Sanchez a rejoint Navarro en tête de la course, tout ce beau monde s'est regroupé dans la descente, à une dizaine de secondes des leaders. Sanchez et Navarro ont pris tous les risques dans la descente et ils ont réussi à garder quelques mètres d'avance sur leurs poursuivants, Sanchez l'emporant devant Navarro, Gerrans, Felline, Clarke et Bakelandts. Frank Schleck n'était pas parmi les tous premiers au sommet de la dernière côte et il n'a pas pris de risque de la descente, terminant à plus de deux minutes en 70ème position du classement.

Photo(s): diariovasco.com

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Brugge > Oudenaarde (255 km)

Sagan, ce héros

Peter Sagan

19ème à 1'19"

Formidable prestation de Peter Sagan lors de ce Tour des Flandres, aussi bien du point de vue tactique que physique et, après avoir été en tête de la course pendant les quarante derniers kilomètres, le champion du monde s'est détaché en solitaire dans le Patersberg, à 15 bornes du but, et il a brillamment résisté au retour de Cancellara et Vanmarcke pour remporter son premier véritable monument parmi les courses cyclistes. Formidable prestation également pour Jempy Drucker qui, malgré un contexte tactique difficile suite à la chute de son leader Van Avermaet, est resté au contact avec les meilleurs jusqu'au bout, terminant 19ème à une petite minute du champion du monde de vainqueur. Ce n'est qu'après 70 kilomètres d'un début de course acharné qu'une échappée a pu se former avec 6 hommes: Hugo Houlé, Federico Zurlo, Imanol Erviti, Lukas Postlberger, Gijs Van Hoecke et Wesley Kreder avaient pris de l'avance mais, alors qu'une grosse chute collective avait éliminé, entre-autres, Benoot, Van Avermaet et trois autres équipies de Jempy Drucker, ils seront rejoint bien avant le final de la course. Un final qui a démarré avec la succession Vieux Kwarement, Patersberg, Koppenberg et Taaienberg, à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée, et l'attaque des favoris, Sagan et Cancellara, sur ce dernier. Jempy Drucker, qui avait déjà laissé de l'énergie dans le début de course, pour protéger Van Avermaet du vent, était en train de digérer mentalement l'abondon de son leader, et il se trouvait bien trop loin au moment de la première attaque du champion du monde dans le Taaienberg. Mais le Luxembourgeois avait de bonnes jambes et, après un très gros efforts et quelques kilomètres de poursuite, il a su réintégrer avec d'autres coureurs le groupe de tête d'une trentaine d'unités un peu plus loin, juste avant une deuxième accélération de Peter Sagan. Moment d'hésitation de Cancellara et le champion du monde était parti, avec Kwiatkowski et Vanmarcke comme compagnons, tout comme quelques rescapés des échappées précédentes. Au pièd du Vieux Kwarement, Sagan et compagnie avaient près d'une minute d'avance sur le groupe Cancellara, dans lequel Jempy Drucker sentait sa fin approcher. En effet, le Luxembourgeois était à bout de forces après les efforts déjà fournis et, dans la pénultième difficulté du jour, il ne pouvait répondre à une énooorme accélération de Fabian Cancellara. Le Suisse a dépassé tout le monde pour se mettre en poursuite de Sagan et Vanmarcke, seuls en tête au sommet du Kwaremont. Dans le Patersberg, dernière montée du jour, le retard de Cancellara était d'une trentaine de secondes mais c'était déjà trop tard: Sagan a laissé sur place Vanmarcke pour s'envoler seul vers la victoire, une victoire amplement méritée après une course offensive parfaite. Jempy Drucker a finalement rallié l'arrivée à Oudenaarde dans un deuxième groupe, 19ème dans le classement à 1'19" du vainqueur.

Photo(s): rvv.be / flickr.com

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