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GALA Tour de France
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18ème GALA Tour de France
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REPORTAGE:
Revirement de dernière ligne droite
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Pour la première fois depuis trois ans, pour la première fois depuis que le GALA Tour de France a élu domicile dans le quartier de Belval, la pluie ne s'était pas invitée à la fête. Au contraire, un soleil radieux a ébloui le magnifique site autour des Hauts-Fourneaux et les coups de soleils étaient plus fréquents cette année que les chaussures mouillées. Le public a répondi plus présent dès lors et les gradins étaient un peu plus remplis qu'en 2014, même si d'aucuns en sont resté sur leur faim en ce qui concerne le déroulement de la course: car si Bob Jungels semblait bien parti pour la gagne avec un superbe raid solitaire dans les derniers tours de circuit, le chouchou du public s'est fait rattraper dans l'ultime ligne droite par ses trois poursuivants les plus proches. Et c'est un Zdenek Stybar survolté qui a débordé le champion national dans les tous derniers mètres pour une victoire aussi inattendue que belle.
Le programme de la journée était similaire à l'année passée et sur le coup de 13 heures, une quarantaine de coureurs des catégories élite sans contrat, juniors, espoirs et masters se sont aligné pour leur course, courue sous forme de critérium avec des sprints intermédiaires et un vainqueur désigné par les points récoltés au cours de ces interludes. Alors que la chaleur invitait les quelques rares spectateurs déjà présents à se réfugier dans les endroits ombragés comme par exemple le nouveau et très beau "Food Village" sur le pavillon couvert devant l'entrée des hauts-fourneaux, les coureurs n'ont pas chômé et, dès le premier tour, le peloton était à la limite de la rupture. Bartolo Polizzotto et Kevin Geniets faisaient partie des premiers attaquants et, derrière eux, les coureurs terminaient le premier tour déjà par petites grappes. Mais après quelques tours de folie, ce fut le regroupement, un regroupement que Pascal Triebel mettait à profit pour s'installer seul aux commandes. Difficile de résister cependant face aux coups d'accélérateur des plus jeunes et, après une demie-douzaine de tours, le champion de Luxembourg des masters s'était fait rappeler à la raison. Malgré les attaques des uns et des autres, les regroupements étaient aussi nombreux que les ruptures et, à l'entame des derniers tours, une petite trentaine de coureurs étaient encore ensemble pour se disputer la gagne. Entretemps, Tiago Da Silva avait mis à profit les sprints intermédiaires pour engranger un maximum de points et s'installer virtuellement en tête de la course. Le suspense demeurait cependant intact puisque lors de l'arrivée finale, les points comptaient double. Mais le jeune Da Silva ne s'est pas fait prier pour remporter ce sprint également et, du coup, engranger la victoire finale devant Kevin Geniets et Colin Heiderscheid. Ce sont donc trois juniors qui ont pris les trois premières places de la course et avec 6 coureurs dans le Top 10, les plus jeunes ont largement dominé leurs aînés qui n'ont pu faire mieux qu'une quatrième (Bartolo Polizzotto, meilleur élite) et qu'une onzième place (Michael Feller, premier espoir), avec les excellents masters Pascal Triebel et Christophe Gillardin intercalés dans ce duell des générations.
14 concurrents seulement se sont inscrit pour la deuxième course de la journée, parmi-eux cependant trois filles pour la bonne nouvelle. Le cyclisme féminin est en hausse au Grand-Duché et ces dames l'ont prouvé en accompagnant les meilleurs garçons pendant longtemps et, pour certaines, jusqu'au bout. Dès le premier tour, le peloton s'est scindé et quatre coureurs se son retrouvés à l'avant, emmenés par Arthur Kluckers. Nicolas Kess, Misch Leyder et Rik Karier étaient avec lui, mais six poursuivants n'étaient pas loin, emmenés par les coureurs de Velo Woolz. On a donc assisté à un regroupement un peu plus loin: 12 coureurs étaient présents à l'avant, pami-eux les trois dames Laurence Thill, Lara Carier et Elise Maes. Les attaques étaient nombreuses dans la course, évidemment, avec Rik Karier notamment parmi les plus actifs. Mais si le peloton était à la limite de la rupture sous les coups d'accélérateur du champion national, et qu'il a perdu quelques unités en cours de route, il n'a jamais vraiment cédé: ici aussi, le sprint final était inévitable et ils étaient encore neuf à se disputer la victoire dans la dernière ligne droite, parmi-eux la seule Elise Maes comme représentante féminine. Nicolas Kess s'y est finalement montré le plus rapide, d'une demie-roue devant Misch Leyder et Arthur Kluckers, la première dame terminant 9ème en queue du groupe.
33 coureurs ont pris le départ du critérium par invitation du Gala Tour de France pour coureurs élite et espoirs, parmi-eux les vedettes confirmées, mais aussi de jeunes loups soucieux de se mettre en scène. Après un tour d'échauffe, avantage cependant les professionnels qui ont lancé les hostilités en premier: Yauheni Hutarovich, Laurent Didier, Pirmin Lang et Nicolas Roche ont pris les devants et ce sont les espoirs du Leopard Developpment Team notamment qui ont dû chasser derrière eux pour ne pas se faire voler la vedette dès le début. Le regroupement n'a pas tardé, mais d'aucuns avaient des fourmis dans les jambes: Roche et Lang sont repartis avec Jakob Fuglsang et Mathias Frank pour un nouveau quatuor, avec quelques mètres d'avance sur un peloton emmené par les coureurs de la formation Wallonie-Bruxelles. Le jeu du chat et de la souris a continué sous la forme d'un éternel recommencement, puisque malgré les nombreuses tentatives, les écarts sont restés minimes et personne n'a pu rester devant bien plus longtemps que deux ou trois tours. Laurent Didier était parmi les plus offensifs et le coureur de chez Trek s'est retrouvé devant plus souvent qu'à son tour, ce qui lui a valu non-seulement le titre enviable de coureur le plus combatif de la course, mais aussi une belle avance virtuelle au classement des sprints intermédiaires. Les sprints intermédiares justements, ils sont venus corser l'affaire et d'autres coureurs s'y sont mêlé pour tenter de glâner des points: Zdenek Stybar notamment, vainqueur d'un sprint à la mi-course, Bob Jungels ou alors Loïc Pestiaux, de l'équipe Wallonie Bruxelles. Le jeune Belge s'est imposé à deux reprises consécutives devant le peloton compact, rattrapant du coup son retard sur Didier l'attaquant pour s'imposer dans ce classement. Le rythme était élevé et, peu à peu, le peloton s'est scindé quand-même: 12 coureurs se sont retrouvés à l'avant à cinq tours de la fin, parmi-eux la plupart des principaux favoris: les Luxembourgeois Bob Jungels, Laurent Didier, Ben Gastauer et Tom Wirtgen, les deux IAM Cycling Pirmin Lang et Mathias Frank, les deux vainqueurs d'étape du Tour de France, Stybar et Cummings, le jeune Remy Mertz, Johan Coenen du Team Differdange ou encore Jakob Fuglsang et Nicolas Roche. Le peloton était à une trentaine de secondes et donnait l'impression de ne plus trop y croire. Devant, Bob Jungels a accéléré et il s'est installé seul en tête de la course avec une cinquantaine de mètres d'avance, tenant tête tour après tour à ses poursuivants. A l'entame de la dernière boucle, le champion national était toujours devant, mais Zdenek Stybar, Stephen Cummings et Mathias Frank avaient lancé la poursuite: le trio s'était détaché du reste pour se rapprocher de plus en plus du jeune Luxembourgeois. Le suspense était à son comble: Bob Jungels a bien viré en tête dans le dernier virage, mais les poursuivants étaient à quelques longueurs seulement. Dans le dos du Luxembourgeois, Stephen Cummings a lancé le sprint de très, très loin mais Zdenek Stybar a débordé sur la gauche de la route pour foncer sur Jungels tel un diable sortie de sa boîte. Cris de déception chez le public: Zdenek Stybar a dépassé le coureur de chez Trek à une dizaine de mètres de la ligne d'arrivée seulement et s'est bel et bien imposé, devant Jungels, Cummings et Frank, Remy Mertz remportant le sprint des prochains poursuivants pour la cinquième place et Ivan Centrone celui du peloton, à une trentaine de secondes.
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