35ème Grand-prix OST-Fenster

course cycliste sur route régionale pour
catégories élites et espoirs
le 26 mars 2023 à Bech
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AVEC UN CIEL SI GRIS ...
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"Avec un ciel si gris qu'il faut lui pardonner ..." Alors que le pays autour de Bech fait tout sauf plat, les paroles de Jacques Brel résonnaient en ce dimanche pluvieux de fin d'hiver où les nuances de gris au-dessus de notre tête étaient à l'infini. C'était un temps à ne pas mettre un coureur dehors et, pourtant, ils étaient 153 à avoir répondu présent. Sous des bourrasques de vents à faire tomber podiums et barrières chargées en banderolles publicitaires, les courageux se sont élancé en si bonne compagnie des rafales de pluie qui alternaient avec les grelons et de rares éclaircies, faisant même apparaître un magnifique arc-en-ciel le long du parcours en fin d'après-midi. Pourtant, ce ne fut pas le champion du monde qui nous a honoré de sa présence, mais le champion d'Europe: Mathieu Kockelmann a remporté avec brio la 35ème édition du Grand-prix OST-Fenster, en apothéose d'une journée qui était marquée aussi par le magnifique effort solitaire de l'Allemand Ian Kings, vainqueur autoritaire de la doyenne des courses cyclistes luxembourgeoises, le Grand-prix François Faber.

5 forfaits chez les minimes, ils étaient donc 16 à s'élancer pour deux tours d'un circuit difficile autour de Bech, 5 minutes après leurs collègues de la catégorie cadets. Comme il fallait s'y attendre, le peloton s'est rapidement scindé en morceaux et trois coureurs ont pris l'ascendant, avec 150 mètres d'avance sur le reste de la troupe. Bientôt, ils ne restaient plus que deux: à la mi-course, Ben Schmitt et Lorenzo Astolfi avaient une vingtaine de secondes d'avance sur Yannis Elsen et Kilian Schmitz, alors que le peloton qui ne comportait plus que 8 coureurs avait un déficit de 50 secondes. Mais Schmitt et Astolfi étaient bien les plus forts, ils ont accentué leur avance pendant ce deuxième tour pour se départager la victoire. Avec une accélération sur le faux-plat montant balayé par le vent entre Berbourg et Bech, Lorenzo Astolfi a pris Schmitt de court et s'est imposé avec 16 secondes d'avance sur le coureur du SAF Zéisseng. Derrière eux, si Kilian Schmitz avait montré des faiblesses à un moment, l'Allemand s'est bien rattrapé en rattrapant Yannis Elsen et, finalement, en limitant assez bien son retard en-dessous de la minute. Malheureusement, aucune fille n'a participé à cette course des plus jeunes du Souvenir Marcel Gilles.

Par rapport aux minimes, les 25 cadets sont restés regroupés un peu plus longtemps et, finalement, c'est à la suite d'une chute en fin de première boucle que le peloton a éclaté. 11 coureurs se sont retroupvés à l'avant, suivis par quatre autres: Viaene, Kommes, Molter, Sinner, Hansen, Gridelet, Remy, Fleming, Cichy, König et Moog avaient une petite minute d'avance sur D'Evola, Dolezel et Kings vers la mi-course, alors que les autres étaient encore plus loin. Si Paul Moog et Ben Fleming ont perdu le contact avec le groupe de tête en début de troisième tour, imités plus loin par Dave Cichy, Ben Koenig et Hugo Gridelet, les six rescapés du groupe de tête se sont disputé la victoire au sprint. A ce petit jeu, Yanis Molter était largement le plus costaud et le leader de la Dauner Youth Cup a conforté son avance au classement avec un avantage e quelques secondes sur Paul Kommes, Tunn Sinner, Thibault Hansen, Robrecht Viaene et Florian Remy dans cet ordre. June Nothum était la meilleure fille dans cette course, teminiant à une belle treizième place du classement général, loin devant Chiara Christen et Sarah Koenig.

Dans la course des débutants et dames, 22 des 33 coureurs étaient toujours ensemble après un tour de course, parmi eux la courageuse débutante Kylie Bintz comme seule fille. A une petite minute déjà suivait un deuxième petit groupe avec les autres concurrentes féminines, dont certaines bien plus expérimentées que la jeune Kylie. Par la suite, la sociétaire de Brouch a logiquement perdu le contact avec le groupe de tête de ses homologues masculins. Celui-ci n'a pu se départager au fil des premiers tours et il a fallu attendre la boucle numéro quatre avant de voir la situation évoluer: 6 coureurs se sont détachés dans la montée vers Berbourg. Le Néerlandais Sander Tullemans, le Belge Rune François, l'Allemand Owen Kings ainsi que les Luxembourgeois ou assimilés Flavio Astolfi, David Loschetter et Rodrigo Dos Santos Neves avaient une petite dizaine de secondes d'avance sur les indigènes Arnaud Noirhomme et Lenn Schmitz, alors que, derrière quelques intercalés, le premier véritable peloton a rapidement pris une minute de retard. Noirhomme et Schmitz ont pu revenir sur les hommes de tête dans la boucle suivante, alors que Sjoerd Spanjaard, Lennox Papi et Yannis Lang ne se trouvaient qu'à une trentaine de secondes et allaient bientôt revenir également, tout comme un peu plus loin Leander De Gendt et Théo Da Costa Passetti. Un prochain peloton se trouvait à 2 minutes et, un peu plus loin encore, la juniore Clémence Barette avait rejoint Kylie Bintz en tête du classement des filles. Ils étaient donc treize ensemble au son de la cloche pour la victoire et la décision se devait de tomber dans le dernier tour. Deux coureurs se sont détachés de la meute pour se disputer la victoire dans les derniers hectomères: David Loschetter était plus costaud que Flavio Astolfi et s'est imposé avec plusieurs hectomètres d'avance sur le leader du Dauner Youth Cup. Une trentaine de secondes plus tard, Sander Tullemans a pris la troisième place au sein d'un petit groupe de cinq concurrents. Chez les filles, Clémence Barette a finalement réussi à se débarasser de Kylie Bintz pour remporter le titre féminin, mais la courageuse débutante n'a pas démérité et elle a évité le tour de retard, au contraire de ses collègues. Zoé Gaillard et Sarah Mousel ont pris les prochaines positions chez les plus jeunes, tandis que Wencke Tullemans et Alix Pairoux ont complété le podium dans la catégorie juniores féminines.

Le 99ème Grand-prix François Faber pour juniors et masters a vu 28 coureurs au départ, parmi eux seulement 6 courageux juniors. Pourtant, c'est l'un d'eux qui a ouvert les hostilités avec une attaque tranchante après 5 kilomètres de course seulement. L'Allemand Ian Kings, pistard à ses heures, a produit une accélération franche dans la côte vers Berbourg et, 2 kilomètres plus loin, il avait déjà 25 secondes d'avance sur un groupe de 23 coureurs en poursuite. L'écart a rapidement pris des ampleurs plus considérables, 1'25" après 2 tours de course, pour ensuite se stabiliser autour de la grosse minute. Derrière l'homme solitaire, le groupe de poursuivants a commencé à s'effritter, ils n'étaient plus que 17 au troisième tour, pour ensuite exploser complètement. 9 coureurs se sont retrouvé ensemble, avec rapidement près de 2 minutes d'avance sur le deuxième groupe. Mais l'entente n'était pas au beau fixe entre les masters Christophe Romano, Grégroire Langlois, Damy Papi, Victor Widdershoven, Regis Godart, Tom Flammang et les juniors Théo Vaquant, Valerio Mascolo ainsi que Sven Joosten, et, au cinquième tour, l'écart était repassé à 1'29". Seul en tête contre les bourrasques de vent, à 37 km/h sur ce parcours très vallonné, le champion d'allemagne du contre-la-montre chez les débutants ne faiblissait pas, bien au contraire et il a entamé le dernier tour de course avec près de deux minutes d'avance sur les poursuivants qui avaient entretemps perdu, dans cet ordre, Tom Flammang, Valerio Mascolo et Grégoire Langlois, sur incident réglementaire en ce qui concerne ce dernier. Ian Kings a remporté la 99ème édition du Grand-prix François Faber après un périple solitaire de 69 kilomètres, avec 1 minute et 30 secondes d'avance sur un petit groupe emmené par Régis Godard, deuxième et premier master de la course. Dans ce groupe de tête, Sven Joosten a complété le podium et pris la deuxième position des juniors, devant Christophe Romano et Dany Papi, meilleur luxembourgeois de l'épreuve. 24 méritants ont terminé la course.

Après une petite pause bien méritée, une cinquantaine de courageux se sont élancés pour la 35ème édition du Grand-prix OST-Fenster pour coureurs élites et espoirs. L'Allemand Matthias Petry était le premier attaquant du jour, bientôt remplacé en tête de la course par deux autres coureurs offensifs. Le jeune Mathieu Kockelmann, première année espoirs, et le Français Antoine Grimard ont bouclé la première boucle avec une bonne dizaine de secondes d'avance sur un peloton qui s'amenuisait déjà, avant d'exploser complètement au deuxième tour dans les bordures. Kockelmann et Grimaud repris, les coureurs se sont retrouvés en file indienne à la sortie de Bech, avant que les échelons ne se forment un peu plus loin. 17 coureurs se sont retrouvés en tête de la course dans la montée vers Berbourg, avec rapidement une minute d'avance sur leurs collègues et anciens compagnons de course. Mais Mathieu Kockelmann n'était pas encore repu, il est reparti à l'attaque dans le troisième tour, emmenant avec lui Max Frederic Valtey. Le pointage des commissaires renseignait 38 secondes d'avance au passage de la ligne pour le champion d'Europe du contre-la-montre chez les juniors et le 8ème du Grand-prix OST-Fenster 2022 sur les prochains poursuivants. Un petit peloton qui s'est disloqué par la suite et, vers la mi-course, Kockelmann et Valtey évoluaient avec 55 secondes d'avance sur un groupe de 13 comprenant Ivan Centrone, Max Schrauwen, Ken Conter, Phlippe Schmit, Thomas De Milde, Charel Meyers, Guillaume Stopa, Rik Karier, Antoine Grimard, Arno Wallenborn, Tim Karier, Stefan Fettes et Ugo Zanetti. La présence de Centrone, ancien vainqueur du Grand-prix OST-Fenster, génait fortement la progression du groupe et le seul coureur avec contrat du groupe s'est retrouvé pratiquement seul à assumer les obligations de la poursuite. Il s'en est d'ailleurs découragé et a rendu les armes un peu plus tard, laissant ses compagnons de route à leur sort.

Au septième tour de course, l'avantage de Kockelmann et de Valtey était de 50 secondes encore et Charel Meyers s'est dit qu'il était temps de réagir. Au prix d'un effort violent d'un tour et demi, le sociétaire du VC Schwenheim a réussi à rentrer sur les deux hommes de tête, mais le autres n'étaient pas loin. A 20 secondes, Ken Conter, Arno Wallenborn et Rik Karier se battaient pour revenir tout comme un peu plus loin Antoine Grimard, Thomas De Milde et Philippe Schmit. Ce qui nous faisait un trio de trios en-déans la minute, avec Guillaume Stopa et Tim Karier désormais à 1'11". Après une petite accalmie et un regroupement partiel, c'est reparti de plus belle: 6 coureurs se sont installé en tête de la course à deux tours de la fin, avec la vitoire en ligne de mire. Il y avait là les Luxembourgeois Kockelmann, Wallenborn, Karier, Meyers et Conter, accompagnés du seul Allemand Valtey. Mais ce dernier, marqué par la longue échappée et les efforts fournis, a dû laisser filer un peu plus loin, alors que son coéquipier de chez Snooze, Ken Conter, faisait également l'élastique. Lâché une première fois, le cyclo-crossman est revenu à un tour de la fin, avant de devoir lâcher définitivement prise dans la dernière montée vers Berbourg. Ils étaient quatre à se disputer la victoire et, après un round d'observation, Kockelmann est reparti à l'attaque sous la flamme rouge. Le double vainqueur d'étape de la Course de la Paix juniors a pris une cinquantaine de mètres d'avance, mais Wallenborn était prompt a réagir, tout comme Charel Meyers un peu plus loin. Les trois coureurs se sont disputé la victoire au sprint et Mathieu Kockelmann avait encore suffisamment de ressouces pour s'imposer d'une petite longueur d'avance devant Charel Meyers, premier coureur de la catégorie élite. Arno Wallenborn a complété la podium, tandis que Rik Karier a franchi la ligne en quatrième position à une dizaine de secondes, suivi de Ken Conter. 5 coureurs luxembourgeois aux cinq premières places, il y a longtemps que le Grand-prix OST-Fenster n'a pas connu telle aubaine. Vingt coureurs seulement sur les 50 partants ont franchi la ligne d'arrivée, mouillés jusqu'aux os et transis de froid.

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