Rétrospective sur l'année 2006 (partie II):

Le Tour de France n'a pas débuté sous une bonne étoile pour Frank Schleck. Une chute à l'entraìnement quelques jours avant le départ l'avait laissé avec un nez cassé et des coupures douloureuses au visage, puis son équipe a été pris dans le tourmente du Photos: cyclingnews.com / team-csc.com bettiniphoto.net scandale autour du médecin espagnol Eufemanio Fuentes avec l'exclusion du capitaine désigné Ivan Basso. Frank Schleck ne s'est donc pas présenté au départ de la Grande Boucle à Strasbourg dans des conditions optimales. Après un prologue modeste et un bain de foule Photos: acc contern auprès de ses supporters lors du passage du Tour à Esch-sur-Alzette, les bons souvenirs lui sont revenus lors de l'arrivée de la 3ème étape en haut du Cauberg, précisément là où il avait gagné l'Amstel Gold Race quelques mois auparavant. Frank est apparu souvent dans la première partie du peloton lors de cette étape qui a traversé le Grand-Duché de Luxembourg sur toute sa longueur, pour finir en 45ème position, seulement 5 secondes derrière le vainqueur Matthias Kessler. Deux jours plus tard, le coureurs de la CSC était pris dans une chute à proximité de l'arrivée à Caen qui lui a fait perdre 2 minutes sur les favoris. Au contre-la-montre de Rennes, l'addition était salé pour Frank Schleck qui est parti peut-être un peu trop prudemment (91ème au premier pointage) et qui a laissé plus de 5 minutes sur les meilleurs dans l'affaire. Il allait donc se retrouver au pièd des montagnes avec un déficit de 8 mintues, déficit qui hypothèquait d'emblée d'éventuelles chances au classement général, mais allait au contraire lui permettre de bénéficier de certaines libertés offensives au sein du peloton. Alors que les favoris se sont neutralisés pendant la première étape des Pyrénées gagnée par Cyril Dessel, ancien vainqueur du Grand-prix Ostfenster à Berbourg, l'étape vers le Pla-de-Beret était beaucoup plus ouverte sous la pression des Rabobank. Frank Schleck s'est montré à la hauteur et, tout en courant surtout au service de Carlos Sastre, il n'a été laché par les favoris que dans la montée final vers l'arrivée et il a pu prendre une belle huitième place au sommet, à une minute et demie seulement des tenors emmenés par un Menchov survolté. La treizième étape vers Montélimar, étape de transition s'il en est, a marqué un tournant dans ce Tour de France. Cinq coureurs ont réussi à rallier l'arrivée avec une demie heure d'avance sur le peloton et, alors qu'Oscar Perreiro faisait son entrée dans les cercle restreint des favoris en prenant le maillot jaune, Jens Voigt remportait l'étape pour le compte de la CSC et devait de ce fait libérer l'équipe sous le joug de la malchance depuis le début du Tour. Ainsi, Frank Schleck partait à l'offensive dès le lendemain vers Gap en attaquant dans le col de la Sentinelle, à 8 km de l'arrivée. La tentative s'est soldé par un échec, mais le constat était là: Frank Schleck avait très bien digéré ses deux premières semaines au sein du Tour et il était en très grande forme avant d'aborder les       Photos: team-csc.com / cyclingnews.com étapes dans les Alpes. Il était tellement bien qu'il décida de passer à la vitesse supérieure lors de la première étape alpestre, celle qui fait rêver tous Photos: grahamwatson.com/ cyclingtime.com les coureurs, celle de l'Alpe d'Huez. CSC avait parfaitement préparé l'offensive et bien avant les premières pentes de l'Izoard, l'équipe avait provoqué une échapée de 25 coureurs avec Schleck, Voigt et Zabriskie. Voigt et Zabriskie, les deux formidables rouleurs, allaient tout donner pour amener Frank Schleck dans la meilleures position possible au pièd de l'Alpe ce qui fut chose faite puisque le groupe du Luxembourgeois aborda le premier des 21 lacets avec toujours 3 minutes d'avance. Il y avait du beau monde dans ce groupe: Hincapie, Merckx, Garzelli, De la Fuente, Wegmann, Cunego, Chavanel, Mazzoleni, mais une première accélération de Chavanel fit exploser le groupe. Ensuite, Damiano Cunego prit le relais et il n'y avait qu'un seul homme capable de le suivre: Frank Schleck. Impressionnant d'aisance, le Luxembourgeois faisait le plus gros du travail en tête, puis, à deux kilomètres de l'arrivée, au plus fort de la pente, attaqua franchement. L'ancien vainqueur du Giro dût lâcher prise, tandis que le coureur de la CSC s'envola vers la victoire et, 40 ans après Edy Schütz, devenait nouveau héros national. Le lendemain, Frank était à nouveau à la pointe du combat car c'est lui qui allait durcir la course au profit de son équipier Sastre dans le col de la Croix de Fer. Dans la dernière montée du jour vers La Toussouire, le Luxembourgeois devait quand-même payer ses efforts et dut lâcher prise après une attaque de Menchov. Il terminait l'étape à son rythme en Photo: acc contern 18ème position et ainsi, il était toujours en lice pour une place dans le Top Ten au classement général où il était 13ème à 14 minutes de Perreiro, qui avait repris le maillot à Floyd Landis après la défaillance de celui-ci. Le lendemain, Schleck devait servir à nouveau comme tremplin pour Sastre. Derrière l'Américain Floyd Landis parti se racheter avec une chevauchée extraordinaire, il attaqua brusquement au début du col de la Colombière avec l'Espagnol dans sa roue. Personne n'arrivait à suivre le duo de chez CSC et Sastre partit à la conquête du maillot jaune qu'il n'allait rater que pour douze secondes à la fin de Photos: cyclingtime.com team-csc.com l'étape. Après avoir mis son équipier sur orbite, Frank retrograda dans le premier groupe de poursuivants et il termina l'étape à l'excellente sixième place dans un groupe avec Klöden et Perreiro toujours en jaune. Le dernier contre-la-montre à Monceau-les-Mines allait sceller la victoire de Landis, tandis que Frank Schleck prit la 31ème place de l'étape en perdant un duell inégal contre le triple champion du monde de la discipline Michael Rogers pour la place de 10ème au classement final. Le Tour de France 2006 se terminait comme il avait commencé, par une victoire de Thor Hushovd, mais malheureusement aussi des rumeurs de dopage, cette fois-ci autour de la personne du vainqueur final Floyd Landis. Mais sur les Champs Elysées, Frank Schleck pouvait savourer un premier Tour de France tout bonnement exceptionnel avec une 11ème place au classement final. Pendant la période estivale, loin de l'agitation de la Grande Boucle, l'autre Schleck faisait également parler de lui. Au Tour de la Saxe, Andy remporta deux étapes ainsi qu'une belle collection de classements annexes. Après avoir été déjà dans le premier groupe le jour d'ouverture, le coureur de la CSC attaqua dès le kilomètres 8 au cours de la troisième étape et réussit à Photos: radsportphoto.net / velo-photos.net former la bonne échapée avec 6 autres coureurs. Dans le final, il ne restait plus que Rutkewicz et Schleck en tête et le Luxembourgeois réussit à se débarasser du Polonais avec une accélération dans les derniers hectomètres pour s'imposer avec quelques secondes d'avance. Deux jours plus tard, Andy se retrouvait à nouveau en tête de la course avec Rutkewicz, à la faveur d'un démarrage dans une côte, mais cette fois-ci, il y avait aussi Linus Gerdemann.       Photos: radsportphoto.net / velo-photos.net Le coureur de la T-Mobile prenait les initiatives dans le final et seulement Andy Schleck parvenait à suivre. A la manière d'un vieux renard et en prenant quelques risques, le jeune Luxembourgeois réussit à déborder l'Allemand dans les derniers mètres pour fêter sa deuxième victoire professionnelle en ligne. En plus de ses deux victoires d'étapes, Andy ramenait de la Saxe également le maillot de meilleur grimpeur et celui du coureur le plus complèt. Belle moisson !! Kim Kirchen participait également au Tour de Saxe mais ne s'y trouvait guère à l'aise avec comme unique résultat probant une 31ème place dans le contre-la-montre, discipline dans laquelle il semble avoir fait des beaux progrès en 2006. En revanche, le coureur de la T-Mobile trouvait un terrain plus favorable à son tempérament à la classique de Hambourg, dans laquelle il avait toujours fait plus que de la figuration. Le champion de Luxembourg est d'ailleurs parti plusieurs fois à l'attaque avec notamment Bettini et Gilbert, mais les regroupements étaient multiples et les sprint massif fut remporté par Oscar Freire, alors que Kirchen terminait en 33ème position dans le même temps que le vainqueur. Pendant que Frank Schleck savourait la période d'après-Tour et sa notoriété naissante avec quelques critériums, Kim Kirchen et Andy sont restés de l'autre côté de la Moselle pour le Tour d'Allemagne, l'épreuve qui monte au sein du Pro-Tour. La première étape-clé a eu lieu le deuxième jour dans les montagnes du Harz. C'est une course très importante pour l'équipe allemande de Kirchen, la T-Mobile, et avec ses équipiers, le Luxembourgeois a dû faire un gros travail sur la fin de l'étape derrière une superbe trio: Voigt, Rebellin et Kaschechkin. Mais les trois coureurs ont résisté et Voigt a remporté la victoire, alors que Kirchen prenait la 5ème place, battu uniquement par Zabel au sprint du peloton. Andy Schleck n'était pas loin derrière en vingtième position. Par la suite, Kim ne devait pas confirmer ce résultat et passer le reste du Tour relativement anonyme dans le peloton, alors que les performances d'Andy ne faisaient que s'améliorer. Dans la quatrième étape qui se terminait par un sprint massif en côte, le cadet des Schleck        Photos: fotocommunity.de / team-csc.com s'est mêlé aux sprinters pour prendre une belle onzième place à l'arrivée derrière l'Australien Grame Brown. Dans la montagne, l'équipe CSC avait décidé de durcir la course pour un Jens Voigt en très grande forme et c'est Andy Schleck qui faisait exploser le peloton dans l'ascension finale vers Seefeld au cours de la cinquième étape. Jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée, le Luxembourgeois a fait le tempo avec Cuesta dans un groupe de tête de quinze coureurs, puis il se laissa décrocher pour couper la ligne d'arrivée en 8ème position, 36 secondes seulement derrière le vainqueur Leipheimer. Jens Voigt remercia ses coéquipiers pour leur travail en prenant le maillot jaune de leader de la course. Un maillot qu'il fallait défendre le lendemain dans la difficile étape vers St.Anton et CSC l'a fait de manière brilliante malgré les attaques des Astana. Cuesta et Schleck sont restés auprès de Voigt jusqu'à trois kilomètres de l'arrivée et l'Allemand a terminé le travail avec une superbe victoire d'étape, sur le grand braquet et au nez et à la barbe des véritables grimpeurs. Andy Schleck a terminé l'étape en 21ème position et ainsi, il est resté très bien placé au classement général à la 12ème place. Le lendemain, le coureur de la CSC a dû laisser filer quelques positions lors du contre-la-montre, mais il pouvait être satisfait de sa performance avec une 16ème place à l'arrivée et une part active qu'il a joué dans la victoire finale pour l'équipe. Frank Schleck refaisait son apparition sur le circuit Photos: cyclingnews.com international à la Clasica San Sebastian et il a démontré de suite qu'il n'avait rien perdu de sa forme du Tour de France. Dans le Jaizkibel, il était parmi les plus forts et ensemble avec son frère Andy, il réussissait à intégrer un groupe de tête royal d'une trentaine de coureurs. Malgré les tentatives de Sastre, Menchov et Mayo, puis de Vinokourov avec Andy Schleck dans la roue, la course s'est terminé Photos: cyclingnews.com au sprint et les favoris Valverde et Garzelli se sont fait surprendre par un jeune coureur de la Bouyges Telecom, Xavier Florencio. Les frères Schleck ont pris les 21ème et 23ème places, dans le même temps que le vainqueur. Au Gran Premio Industria & Artigianato en Italie, Andy Schleck partait à l'offensive avec son coéquipier Piil, prenant une belle 10ène place dans cette épreuve difficile. La veille au Grand-prix Nobili, Frank avait terminé en 13ème position à 5 secondes seulement du vainqueur, avant de jouer la malchance au Grand-prix de Plouay, où il était victime d'une chute alors qu'il se trouvait en très bonne position à un tour de la fin. Avant le Grand-prix de Plouay qu'il avait abandonné, Kim Kirchen a disputé l'Eneco-Tour, successeur du Tour de Hollande qu'il avait remporté en 2002. C'était surtout une affaire de sprinters, c'est-à-dire de Tom Boonen qui a dominé les débats avec trois victoires d'étapes. Après deux nouvelles performances honorables dans les épreuves contre le chrono (46ème et 44ème), Kim Kirchen abordait la dernière étape décisive avec un retard de deux minutes sur le leader Geroge Hincapie. Sur les routes de Liège-Bastogne-Liège, la sélection s'est opéré naturellement et une quarantaine de coureurs se sont présentés au juge à l'arrivée à Ans, avec Kim Kirchen dans le groupe de tête. Le Luxembourgeois a terminé en 20ème position de l'étape marquée par une chute et une victoire finale attribuée à Schumacher sur le tapis vert, ce qui lui a valu la 30ème place au classement général. La fin de la saison s'annoncait et chacun des trois coureurs avait une course à étapes au programme en début septembre, Kim en Pologne, Andy en Angleterre et Frank en Allemagne. Au Tour of Britain, CSC avait engagé une équipe inexpérimentée et le premier des jeunes loups à se mettre en évidence était le Danois Martin Pedersen qui prenait le maillot de leader dès le premier jour.       Photos: cyclingnews.com Dans la troisième étape très animée et marquée par des bordures, Andy Schleck était également à la pointe du combat et c'était même lui qui a opéré la sélection dans la première côte déjà. A l'arrivée, le Luxembourgeois est passé en 6ème position à 39 secondes de Filippo Pozzato, s'emparant du maillot du meilleur grimpeur puisque c'était lui qui emmenait le peloton dans la plupart des côtes de la journée. L'équipe CSC était donc en possession de deux maillots distinctifs, celui du leader au classement général et au classement de la montagne et s'est employé à défendre les tuniques jusqu'au bout. Andy Schleck, qui a finalement fini en 8ème position au classement définitif, a donc pu monter sur le podium final près du Buckingham Palace, aux côtés de Pedersen et du champion du monde Tom Boonen, vainqueur de la dernière étape. Kim Kirchen était engagé au Tour de Pologne, la course qu'il avait remporté l'année dernière et comme en 2005, l'épreuve commençait par un festival des sprinters avec Van Heeswijk, Bennati et Guidi qui se sont disputés les victoires d'étape et le maillot jaune. Les étapes de montagne se sont toutes déroulées autour de la ville de   Photos: bikefoto.pl / magazynrowerovy Karapcz et de sa côte aux pourcentages impressionnants à franchir 14 fois. Cela rappelait de bons souvenirs à Kim Kirchen qui s'était imposé ici-même 12 mois auparavant et qui était très motivé. Mais malheureusement, le coureur de la T-Mobile s'est fait piéger comme beaucoup d'autres dans la 6ème étape où 40 coureurs, dont Steffen Wesemann, ont pris le large et ne seront jamais revus. Le Luxembourgeois ne pouvait pas rouler derrière son équipier et il s'est retrouvé prisonnier au sein du peloton, perdant près de 20 minutes sur un Stefan Schumacher qui survolait les débats avec une victoire d'étape et le maillot de leader à la clé. Schumacher était encore impressionnant le lendemain où Kim Kirchen est pourtant passé près de la victoire d'étape. Il s'était faufilé dans une échapée de long cours dès le km 20 qui n'a jamais possédé plus qu'une minute d'avance, mais a pourtant résisté jusqu'au pièd de la dernière montée de Kapracz. Là, c'est Kirchen qui a attaqué et il a pris une vingtaine de secondes d'avance. Mais le peloton se rapprochait de plus en plus et déborda Kim à quelques hectomètres de l'arrivée avec Schumacher en tête. Quant à Frank Schleck, il visait particulièrement les championnats du monde à       Photos: 3-laender-tour.com/ cyclingnews.com / radsport.ch la fin du mois et pour s'y préparer, s'était inscrit au Drei-Länder-Tour, ancien Tour de Hesse. Dès l'étape d'ouverture sur des profils accidentés, il s'est mis en évidence en franchissant seul en tête les sommets des deux ascensions de la journée, mais il sera rejoint dans la descente par deux hommes, Patrick Sinkewitz et Sebastian Lang. Sinkewitz réussit à prendre la victoire d'étape en attaquant dans le dernier kilomètre, tandis que Schleck s'est emparé de la deuxième place et du maillot de meilleur grimpeur. La course s'est décidé dans le contre-la-montre de 19 km autour de Griesheim et le champion d'Allemagne de la discipline Lang ne s'est pas fait prier pour s'imposer avec autorité. Schleck a terminé 7ème du chrono et il a ainsi rétrogradé à la 3ème place au classement général, place qui restera la sienne jusqu'au bout. Au cours de la dernière étape, il s'est emparé définitivement du maillot rouge de meilleur grimpeur en franchissant en tête la première côte de la journée. Aux Championnats du Monde, toujours selon les règles dépourvus de bon sens de l'UCI, le Luxembourg ne pouvait aligner qu'un seul coureur au départ, Frank Schleck évidemment. Malheureusement, le no 1 luxembourgeois était victime de troubles digestifs la veille de l'épreuve et après une visite à l'hôpital en pleine nuit, il ne prenait pas le départ dans les meilleures conditions. Après s'être caché discrétement toute la journée dans le peloton, Schleck a émergé dans le dernier tour en franchissant la dernière ascension parmi les meilleurs, quelques secondes derrière les Boogerd, Vinokourov, Kroon ou Bettini. Le petit Italien était bien le plus fort et s'est montré le meilleur dans le sprint final pour revêtir le maillot arc-en-ciel, alors que Schleck terminait 29ème. Le mois d'octobre est toujours un mois de prédilection pour Frank avec sa classique préférée, le Tour de Lombardie. Il avait donc un programme chargé, à commencer par un championnat de Zürich couru une fois de plus sous la pluie. Le basque Samuel Sanchez, très régulier dans les épreuves Pro-Tour, s'y est montré le plus fort en se détachant irrésistiblement dans la dernière montée du Pfannenstiel. Pour l'équipe CSC, c'est Fabian Cancellara qui a animé l'épreuve et l'helvétique était longtemps en lice pour la gagne, octroyant un rôle passif à Frank Schleck qui a fini l'épreuve dans le premier grand groupe en 24ème position. Après la Suisse, le Luxembourgeois a migré en Italie pour une          Photos: radsport.ch / bettiniphoto.net cylingnews.com / cyclingtime.com trilogie de courses d'un jour pendant laquelle il s'est montré très offensif, à commencer par le Giro dell'Emilia, une course très très sélective où Frank a attaqué dès la côte de Monzuno, la première des difficultés. Il s'est détaché ensemble avec 6 autres coureurs pour les lâcher ensuite un à un sur le difficile circuit final autour de San Luca. Mais les autres favoris n'étaient pas loin et le coureur de la CSC s'est fait rattraper à une vingtaine de kilomètres de l'arrivée pour finir finalement 17ème en haut de la terrible côte de San Luca, 1'18" derrière Davide Rebellin. Dans le Gran Premio Beghelli le lendemain, Schleck n'a pas attaqué en début d'épreuve, mais à la fin, à moins de quatre kilomètres de l'arrivée. Mais il n'a pu obtenir qu'une maigre avance et finalement, Sergio Marinangeli l'a emporté au sprint massif. Le Luxembourgeois a abandoné le Tour du Piémont pour se consacrer pleinement au Tour de Lombardie, où il faisait évidemment figure de favori à côté de Paolo Bettini. Et le champion du monde n'a pas failli à son rôle, en attaquant dans le Madonna di Ghisallo, à cinquante kilomètres de l'arrivée. Dans sa roue, Rebellin, Boogerd, Di Luca et Schleck étaient les meilleurs, mais ils se sont fait rejoindre pour un autre groupe un peu plus loin. Dans la montée du Civiglio, Bettini est alors parti pour de bon, seul Wegmann pouvait l'accompagner pendant quelques kilomètres encore. Frank Schleck n'a pas pu suivre le démarrage fulgurant de l'arc-en-ciel et déçu, il a dû se résigner à rejoindre l'arrivée dans le premier groupe de poursuite, prenant la 7ème place à l'arrivée, à 46 secondes. Avec cette nouvelle performance, le coureur de la CSC a scellé définitivement la troisième place dans l'UCI Pro-Tour d'une saison qui restera gravé dans la mémoire du public luxembourgeois comme SON année. Rétrospective 2006 (partie I) Rétrospective 2006 (partie III)